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Question 123 .

Publié le 19/08/2014

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Question 123 . Les élections législatives de juin 1981 définissent la composition de l'Assemblée nationale. Quelle position le P.S., parti présidentiel, occupera-t-il dans l'hémicycle: A. une majorité absolue? B. une majorité relative? C. une minorité rendant indispensable l'appui parlementaire des autres formations de gauche? Réponse123 A. Une majorité absolue. Le P.S. conquiert en effet 265 sièges sur les 491 attribués. Le P.C. pour sa part n'obtient que 44 sièges et voit ainsi sa position s'effriter au profit de son partenaire socialiste. La conséquence primordiale du scrutin réside bien évidemment dans le fait que la majorité parlementaire coïncide avec la majorité présidentielle (la tradition de la Ve République est maintenue), mais surtout dans le fait que les socialistes ne s'exposent pas à la surenchère communiste et pourront mener le jeu. Ils le feront d'autant mieux qu'ils rendront le P.C.F. solidaire de leur politique, en faisant entrer des ministres communistes dans le gouvernement. Quant à la majorité sortante, son effondrement est spectaculaire, malgré un replâtrage de dernière minute (l'Union pour la nouvelle majorité, conduite par J. Chirac). Cette désagrégation de l'ancienne majorité résulte bien sûr de l'état de grâce en faveur des socialistes, mais également des consignes d'abstention au second tour, données par l'U.D.F., qui règle ainsi ses comptes après l'élection présidentielle (échec de V. Giscard d'Estaing causé par la tiédeur du ralliement R.RR.). Le r az de marée socialiste consacre la totale alternance. Celle-ci sera d'autant plus marquée que le nouveau pouvoir s'emparera des centres nerveux de l'appareil économique et social, installant ses partisans dans la fonction publique, les entreprises nationalisées, l'audiovisuel, etc. Après vingt-trois années de monopole de la droite, la gauche (essentiellement socialiste) tient à s'assurer toutes les commandes de l'Etat.

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