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Question 125: La loi du 18 septembre 1981 abolit la peine de mort.

Publié le 19/08/2014

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Question 125: La loi du 18 septembre 1981 abolit la peine de mort. Comment fut-elle votée: A. majorité contre opposition? B. par une majorité mêlant des voix de la gauche et de la droite? C. par ordonnance? Réponse 125 B . Par une majorité mêlant des voix de la gauche et de la droite. Si le garde des Sceaux, Robert Badinter, obtient facilement un consensus (363 voix contre 117) en faveur de l'abolition de la peine de mort, sa politique pénale et carcérale lui vaut (et lui vaudra) une opposition bien plus farouche, dans la mesure où la sécurité s'impose comme l'un des problèmes majeurs de la société fran çaise. La politique humanitaire (d'aucuns la stigmatisent de permissive) de R. Badinter lui sera violemment reprochée, contestée non seulement par l'opposition, mais par les forces de police elles-mêmes, soutenues d'ailleurs par leur ministre de tutelle. En attendant ces affrontements, et dans l'euphorie de l'état de grâce, la Cour de Sûreté de l'Etat est supprimée (juin 1981), les lois "anticasseurs" et "sécurité et liberté" sont abrogées (cette dernière en fait amendée), tandis qu'en novembre 1981, les quartiers de haute sécurité disparaissent de l'univers carcéral. Le réformisme ne s'attache pas qu'au judiciaire. C'est tous azimuts que la société française est livrée aux changements. Que ce soit dans le domaine de la santé, avec la modernisation des équipements hospitaliers et collectifs. Que ce soit dans le domaine de l'Education nationale, avec les tentatives de transformation de l'enseignement supérieur. Que ce soit dans le domaine du droit des travailleurs dans l'entreprise, avec les fameuses lois Auroux, du nom du ministre du Travail. La France devient le chantier d'un socialisme à la française, selon la définition même du chef de l'Etat. Encore faut-il qu'elle ait les moyens matériels (financiers surtout) de sa politique réformiste.

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