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Question 135: Comme souvent quand les libertés fondamentales semblent menacées, la France s'enflamme et se passionne.

Publié le 19/08/2014

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Question 135: Comme souvent quand les libertés fondamentales semblent menacées, la France s'enflamme et se passionne. La loi Savary lui en donne l'occasion, durant le premier semestre 1984. Quelle matière cette loi concerne-t-elle: A. les libertés syndicales? B. la garde à vue? C. la question scolaire ? Réponse 135 C. La question scolaire, éternel contentieux, jamais totalement apuré, entre la droite et la gauche depuis les fameuses "lois Ferry". L'ambition du président Mitterrand serait de voir se constituer un g rand service public de l'enseignement, dans lequel se fondraient les secteurs public et privé. De l'activité réformatrice du début du septennat, le projet Savary représente l'ultime séquence. Une première mouture du texte paraît satisfaire les partisans de l'école libre, mais P. Mauroy, sous la pression des inconditionnels de la laïcité, doit en modifier les dispositions. Dès lors le débat se déplace et envahit la rue. A Bordeaux, à Lyon, à Rennes, à Lille, à Versailles, à Paris pour finir, des centaines de milliers de tenants de l'école libre défilent. Le projet Savary est toutefois adopté en Conseil des ministres. On tente de l'appliquer. Peine perdue. Le mécontentement se traduit par une nouvelle manifestation de masse, le 24 juin 1984, à Paris. Tous les records sont battus, puisqu'on avance le nombre d'un' million et demi de contestataires réclamant la liberté pour l'enseignement privé. On remarquera, au passage, la singulière inversion de la tradition républicaine puisque c'est, cette fois, ce qu'il est convenu d'appeler la droite qui s'érige en championne de la défense des libertés fondamentales. Le pouvoir recule. Le président Mitterrand annonce, le 12 juillet, le retrait de la loi Savary. Cette marche arrière du pouvoir traduit la rupture entre le pouvoir et l'opinion publique, les sondages indiquant d'ailleurs l'effondrement de la cote de popularité du chef de l'Etat. Il lui faut réagir. On apprend, le 17 juillet, la démission de P. Mauroy, celle d'Alain Savary l'a précédée d'un jour. On ajoutera, toujours au chapitre des reculs du pouvoir et bien que le fait appartienne à la gestion du ministère Fabius, le retrait forcé d'une révision de la Constitution. En juillet 1984, un référendum sur les libertés est annoncé. Il s'agit en fait d'un référendum sur les référendums puisqu'il poserait le principe de l'élargissement du champ d'application du vote référendaire. Le Président serait-il saisi de la fièvre plébiscitaire? Quoi qu'il en soit, l'hostilité du Sénat entraîne l'enterrement de la proposition.
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« sont battus, puisqu'on avance le nombre d'un' million et demi de contestataires réclamant la liberté pour l'enseignement privé.

On remarquera, au passage, la singulière inversion de la tradition républicaine puisque c'est, cette fois, ce qu'il est convenu d'appeler la droite qui s'érige en championne de la défense des libertés fondamentales.

Le pouvoir recule.

Le président Mitterrand annonce, le 12 juillet, le retrait de la loi Savary.

Cette marche arrière du pouvoir traduit la rupture entre le pouvoir et l'opinion publique, les sondages indiquant d'ailleurs l'effondrement de la cote de popularité du chef de l'Etat.

Il lui faut réagir.

On apprend, le 17 juillet, la démission de P.

Mauroy, celle d'Alain Savary l'a précédée d'un jour.

On ajoutera, toujours au chapitre des reculs du pouvoir et bien que le fait appartienne à la gestion du ministère Fabius, le retrait forcé d'une révision de la Constitution.

En juillet 1984, un référendum sur les libertés est annoncé.

Il s'agit en fait d'un référendum sur les référendums puisqu'il poserait le principe de l'élargissement du champ d'application du vote référendaire.

Le Président serait-il saisi de la fièvre plébiscitaire? Quoi qu'il en soit, l'hostilité du Sénat entraîne l'enterrement de la proposition.. »

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