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Question 144: Dans la fièvre de la campagne des législatives de 1986, le sommet de la francophonie, en février 1986, passe presque inaperçu.

Publié le 19/08/2014

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Question 144: Dans la fièvre de la campagne des législatives de 1986, le sommet de la francophonie, en février 1986, passe presque inaperçu. Quelle absence y est toutefois très remarquée: A. celle du Maroc? B. celle de la Tunisie? C. celle de l'Algérie? Réponse 144 C. Celle de l'Algérie, qui n'avait d'ailleurs jamais consenti (répugnance à institutionaliser l'ancienne dépendance coloniale?) à adhérer à l'Agence de coopération culturelle et technique, créée en 1970, pour privilégier les actions de développement entre pays francophones. Ce premier Sommet de la francophonie enregistre la participation de quelque 36 pays, représentés par des chefs d'Etat ou de gouvernement. L'événement, qui se déroule au Palais de Versailles, n'est donc pas négligeable, loin s'en faut. Le président Mitterrand l'inaugure bien évidemment. Son intérêt pour la communauté mondiale ayant en commun l'usage du français est tel qu'un ministère de la Francophonie sera institué en 1988 afin de coordonner les actions en faveur de cette communauté francophone, ministère qui se substituera même à celui des Affaires étrangères dans des domaines spécifiques. Le renforcement des liens qu'engendre la francophonie, par le biais culturel, mais aussi scientifique et technique, vise à susciter (ou à consolider) l'espace politique, voire économique, où l'influence de la France serait prépondérante. On pourrait sans peine faire coïncider le déclin de la France sur le plan diplomatique avec celui de l'emploi de la langue française comme langue universelle de la diplomatie et son remplacement progressif par l'anglais. Nul ne contestera en outre que la diffusion de l'anglais a largement contribué à asseoir la primauté économique anglosaxonne. Pour être sans doute tardive, la mise en oeuvre d'une politique pour la francophonie s'ajoute aux actions qui ont vu la France privilégier par exemple ses actions en faveur des ex-colonies africaines. Le danger serait de tendre, par le biais de la francophonie, à une sorte d'impérialisme culturel, substitut de quelque rêve hégémonique d'antan.

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