Question 181: Gaulliste de la première heure, Michel DEBRÉ (Paris, 1912) est nommé Premier ministre d'un gouvernement chargé de liquider le problème algérien.

Question 181: Gaulliste de la première heure, Michel DEBRÉ (Paris, 1912) est nommé Premier ministre d'un gouvernement chargé de liquider le problème algérien. Quelle est sa position devant ce problème: A. partisan de l'Algérie française? B. sans a priori sur la question? C. zélateur de l'autodétermination algérienne? Réponse 181 A. Partisan de l'Algérie française. M. Debré sera ainsi de plus en plus écartelé, entre sa fidélité au général de Gaulle et sa sympathie pour les partisans de l'Algérie française, à mesure que se précisera (en se contredisant parfois) la politique algérienne du Général. Un mois à peine après la conclusion des accords d'Evian reconnaissant l'indépendance de l'Algérie (mars 1962), M. Debré est remplacé, à la tête du gouvernement, par G. Pompidou. Il reviendra aux affaires, détenant, de 1966 à 1973 et successivement, le portefeuille de l'Economie et des Finances, celui des Affaires étrangères, celui de la Défense nationale enfin, ce dernier de 1969 à 1973. Il s'est fait élire entre-temps député de La Réunion, tout en s'installant à la mairie d'Amboise (de 1966 à 1985). En 1981, il est l'un des trois candidats à la présidence de la République à se réclamer du gaullisme. Très largement battu aux élections présidentielles (moins de 2% des voix), il prend ses distances avec le pouvoir, devenant un censeur de la vie politique, au nom du gaullisme orthodoxe. Son principal titre de gloire ne serait-il pas, en définitive, son essentielle contribution à l'élaboration de la Constitution de la Ve République, en 1958?