Question 199: Alors qu'il n'avait même pas pu poser sa candidature à l'élection présidentielle de 1974, faute des cinq cents signatures officielles, Jean-Marie LE PEN (La Trinité-surMer, 1928) accomplit un parcours remarquable, à l'élection de 1981, remportant: A.

Question 199: Alors qu'il n'avait même pas pu poser sa candidature à l'élection présidentielle de 1974, faute des cinq cents signatures officielles, Jean-Marie LE PEN (La Trinité-surMer, 1928) accomplit un parcours remarquable, à l'élection de 1981, remportant: A. plus de deux millions de suffrages? B. plus de trois millions de suffrages ? C. plus de quatre millions de suffrages ? Réponse 199 C. Plus de quatre millions de suffrages, au premier tour, soit plus de 14% des suffrages exprimés. Donnée pour moribonde à l'orée de la décennie 80, l'extrême-droite est donc devenue, en quelques années, une des forces politiques incontournables de la France, sous l'égide de son leader médiatique, J.M. Le Pen. Ancien sous-lieutenant parachutiste pendant la guerre d'Indochine, il s'est très tôt intéressé à la politique, décrochant un premier mandat de député (sous une étiquette poujadiste), à l'âge de vingt-huit ans. Dans un style virulent, de baroudeur quasi, il va s'engager, aux cotés de Tixier-Vignancourt, dans tous les combats de l'extrême-droite, mais aussi dans les actions pour l'Algérie française. Secrétaire général du Front National, il en conquiert la présidence, en 1972. Il tente, en 1974, une première campagne présidentielle (moins de 1% des suffrages) et voudrait bien récidiver, en 1981, sans parvenir pourtant à réunir les signatures nécessaires au dépôt de sa candidature. Après une longue traversée du désert, il va peu à peu s'imposer à l'opinion publique, en spéculant sur les phénomènes de société (immigration et insécurité). Ce qu'on a nommé l'" effet Le Pen" sanctionne donc l'émergence (la renaissance) de l'extrême-droite. Il mène son parti à une importante percée aux législatives de 1986 (35 sièges à l'Assemblée nationale), J.M. Le Pen étant, pour sa part, élu dans une des circonscriptions parisiennes. Parallèlement, il siège à l'Assemblée européenne de Strasbourg, y présidant le groupe dit des droites européennes.