Question 45: Quelle fut, au paroxysme de la crise de mai 1968, l'attitude de la gauche politique: A.

Question 45: Quelle fut, au paroxysme de la crise de mai 1968, l'attitude de la gauche politique: A. conciliatrice ? B. restant dans l'expectative? C. quasi insurrectionnelle? Réponse 45 se C. Quasi insurrectionnelle. On note, le 27 mai, la proposition de François Mitterrand de constituer un gouvernement provisoire dirigé par Pierre Mendès France. Le recours à une personnalité charismatique n'est pas sans évoquer la situation de mai 1958, quand la vacance du pouvoir avait nécessité l'appel au général de Gaulle. Mendès France se dit prêt à assumer la charge, la similitude s'accroît. Un renversement du régime semble possible aux yeux des leaders de la gauche, renversement que déjà François Mitterrand anticipe, en se déclarant candidat à la présidence de la République, le 28 mai. Ce même jour, le P.C.F. en appelle à la constitution d'un gouvernement populaire, mal défini, mais qui laisse le champ libre à toutes les supputations. On notera qu'à la différence des communistes, les dirigeants de la gauche démocratique (radicaux et socialistes) n'hésitent pas à flirter avec les gauchistes. On a vu, par exemple, Mendès France cautionner de sa présence un meeting d'étudiants gauchistes, au stade Charléty, le 27 mai (son silence, pourtant, indiquait assez son malaise). Il y a donc de l'opportunisme, voire de l'ambiguïté, dans le discours de la gauche qui se saisirait sans doute du pou voir sans trop s'embarrasser des formes légales. Tel est le postulat (?) qu'on lui fera payer cher aux très prochaines élections législatives.