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Question 42: En mai 1968, la contestation est d'abord étudiante et culmine avec: A.

Publié le 19/08/2014

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Question 42: En mai 1968, la contestation est d'abord étudiante et culmine avec: A. l'incendie de la faculté de Nanterre? B. le sac de la Sorbonne? C. la "nuit des barricades"? Réponse 42 C. La "nuit des barricades" (10-11 mai 1968), qui voit de très violents affrontements entre les étudiants, barricadés dans le Quartier latin, et les forces de l'ordre, policiers et C.R.S. La révolte des étudiants répond sans doute à la crise de société, mais, de façon plus conjoncturelle: il y a, en amont, l'inadaptation des méthodes et structures universitaires au très considérable accroissement de la population étudiante; en aval, la problématique que posent les débouchés potentiels offerts aux nouveaux (et futurs) diplômés. Des groupuscules g auchistes (maoïstes et trotskistes) ont mis la main sur le mouvement de revendication. Débutée aux facultés de Nanterre, le 2 mai, l'agitation se déplace à Paris, où le doyen demande l'aide de la police pour mettre fin à l'occupation de la Sorbonne. Du coup, les étudiants quadrillent le Quartier latin. Pendant plusieurs jours, les manifestations s'y multiplient, ponctuées de heurts violents avec les forces de l'ordre. La brutalité policière canalise un fort courant de sympathie, de solidarité aussi, en faveur de la contestation étudiante. L'ordre de réduire les barricades est donné, qui aboutit à la nuit du 10 mai. Notons que le pouvoir est tellement persuadé de pouvoir contenir, comme ses homologues occidentaux, l'agitation étudiante, que G. Pompidou n'a pas cru nécessaire de différer un voyage officiel à l'étranger (han et Afghanistan). Il en revient le 12 mai, soit le lendemain de la "nuit des barricades", pour offrir aux étudiants la réouverture de la Sorbonne et la promesse de changements. Il croit ainsi calmer le jeu; et c'est vrai que nul ne prévoit que la révolte universitaire servira de détonateur à une crise plus profonde. Le 13 mai, une grande manifestation réunit les solidaires de l'action étudiante. Le 14 mai, ignorant superbement la gravité de la situation, le chef de l'Etat part pour un voyage officiel en Roumanie, alors qu'un mot d'ordre de grève générale a été lancé, la veille, par les syndicats, bien décidés à récupérer le flux contestataire.

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