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Rhin, confédération du

Publié le 11/02/2013

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Rhin, confédération du, confédération constituée à Paris, le 12 juillet 1806, par seize princes allemands et placée sous l'égide de Napoléon Ier après sa conquête d'une grande partie de la Rhénanie. Celui-ci éleva les États allemands de Bavière et du Wurtemberg au rang de royaumes, créa de nouveaux États ainsi que des grands-duchés et subordonna les villes aux intérêts français. Napoléon détenait le commandement de l'armée confédérée, et le poste suprême d'archichancelier de la confédération était aux mains de l'archevêque Dalberg, soumis à Napoléon. La naissance de la Confédération entraîna de fait la dissolution du Saint Empire romain germanique. François II, autoproclamé empereur d'Autriche en 1804, avait présagé la fin de l'Empire et renonça à son titre d'empereur du Saint-Empire.

La Confédération connut d'abord un succès certain auprès des peuples allemands, qui voyaient en elle un moyen de parvenir à l'unité, bien qu'elle fut, en réalité, un instrument d'opposition à l'Autriche et à la Prusse. Elle s'élargit après l'effondrement de la Prusse, notamment avec l'entrée du roi de Saxe, des princes d'Allemagne centrale et septentrionale, et du roi Jérôme de Westphalie, rassemblant trente-six États en 1811. Elle devint moins populaire quand le Blocus continental créa des difficultés économiques. Après la défaite de Napoléon à la bataille de Leipzig en 1813, la Confédération se désagrégea, et les États membres soutinrent la Quadruple-Alliance de la Prusse, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de l'Autriche.

La Confédération du Rhin marqua un premier pas vers l'unification allemande ; elle fut remplacée, après le congrès de Vienne (1814-1815), par une nouvelle Confédération Germanique, qui fut elle-même dominée par l'antagonisme entre l'Allemagne et la Prusse.

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