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ROBERT HERRICK

Publié le 14/06/2011

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Robert Herrick est le plus notable des "fils de Ben Jonson". Après avoir vécu chez son oncle, riche orfèvre de Londres, il étudia longuement à Cambridge, entra dans les ordres, fut chapelain du duc de Buckingham. Puis, retiré dans une petite paroisse du Devonshire, il composa avec un soin studieux, dans sa retraite campagnarde, douze cents petits poèmes qu'il publia en 1648 sous le titre : Hesperides. La Révolution l'avait arraché à sa cure en 1647, il y retourna en 1662 pour y passer le reste de sa vie. Herrick a décrit tous les aspects de la campagne :

Je chante les ruisseaux, les fleurs et les oiseaux...,

écrit-il, mais il ne les chante pas en indifférent; ses vers nous confessent le bonheur qu'il y prend, bonheur paisible et sans excès. Il invite Silvia, Corinna, Julia, et bien d'autres, qui sans doute ne sont pas toutes réelles, à « cueillir la rose avant qu'il ne soit trop tard « : ainsi son art se dépense en d'innombrables poèmes anacréontiques, madrigaux, épithalames, chansons légères, épitaphes mièvres, épigrammes gentilles. Et Dieu lui-même n'y est pas oublié. Tout cela est d'une forme habile, savante; les images sont jolies et les rythmes soignés. Par ses grâces maniérées, ce bon pasteur anglican se révèle le dernier des Alexandrins.

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