Salò, république de
Publié le 23/02/2013
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Salò, république de, également nommée République sociale italienne, elle est créée en septembre 1943 dans les territoires du centre-nord de l’Italie occupés par les nazis, à Salò (Lombardie), et présidée par Benito Mussolini, qui en officialise la constitution lors d’un discours transmis par Radio Monaco le 17 septembre 1943.
En juillet 1943, dans la nuit du 24 au 25, les dignitaires du Grand Conseil fasciste votent un ordre du jour contre Mussolini, provoquant sa mise en minorité. Dès le lendemain, le dictateur, au pouvoir depuis plus de vingt ans, est arrêté par le roi, Victor-Emmanuel III, et remplacé par Badoglio, qui signe la reddition sans condition de l’Italie. Interné dans les Abruzzes, Mussolini est enlevé le 12 septembre 1943 par un commando SS, sur ordre d’Hitler, qui exige qu’il prenne la tête d’un nouveau régime fasciste à Salò.
La république de Salò est, de ce fait, un instrument au service de l’occupation allemande, bien que Mussolini ait tenté de relancer le projet d’un gouvernement autonome s’appuyant sur les racines sociales et plébéiennes du fascisme. L’orientation donnée à la république de Salò ne provient pas tant de l’action de Mussolini que de celle d’extrémistes tels qu’Alessandro Pavolini, secrétaire du tout récent Parti fasciste républicain, et le commandant en chef Augusto Graziani, responsable de la Défense de la République.
En janvier 1944, un tribunal relevant de la république de Salò poursuit en justice, à Vérone, les dignitaires du Grand Conseil fasciste qui avaient voté la mise en minorité de Mussolini. Le procès se conclut par la condamnation à mort de cinq hauts responsables fascistes, dont le gendre de Mussolini, Galeazzo Ciano, et le général Emilio De Bono, un des « quadrumvirs « de la marche sur Rome.
L’une des principales missions de la république de Salò est la répression anti-partisane. Les rares initiatives à caractère politique prises par la République, comme la manifestation fasciste au théâtre lyrique de Milan (16 décembre 1944), n’ont pas d’écho et mettent en évidence l’isolement dans lequel la République sociale italienne agit. Son destin est par conséquent lié à celui des forces d’occupation allemandes. La République disparaît ainsi avec l’avancée des Alliés et la victoire de la Résistance. La mort de Mussolini, exécuté par les partisans le 28 avril 1945, et celle des principaux chefs fascistes (Pavolini, Starace, Farinacci) marquent la fin de la république de Salò.
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