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Sedan, percée de

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Sedan, percée de, rupture du front français sur la Meuse, de part et d'autre de Sedan, par l'armée allemande, le 13 mai 1940, qui a entraîné la débâcle de l’armée française.

2   L'ATTAQUE SURPRISE

Le 10 mai 1940, Hitler donne l'ordre de lancer l'offensive générale contre les troupes alliées sur le front occidental. Il s'agit d'effectuer une manœuvre de diversion, aux Pays-Bas et en Belgique, pour attirer les armées de réserve stationnées près des Ardennes, là où justement l'essentiel de l'effort de la Wehrmacht doit porter. Le choix stratégique de cette région se révèle particulièrement judicieux. En effet, l'état-major français estime impossible une attaque allemande de grande envergure dans cette zone difficile. Ainsi Pétain déclare-t-il en 1934 : « À partir de Montmédy, il y a la forêt des Ardennes, elles sont imprenables si l'on y fait des aménagements spéciaux […]. Comme le front n'aura pas de profondeur, l'ennemi ne pourra s'y engager. S'il s'y engage, on le repincera à la sortie des forêts. Donc l'endroit n'est pas dangereux. « L'endroit se trouve donc dépourvu de véritables fortifications et n'est défendu que par les IIe et IXe armées, composées de troupes mal entraînées et dotées de faibles moyens automobiles. Profitant d'un effet de surprise total, le groupe de panzers commandés par von Kleist et comprenant cinq divisions débouche sur la Meuse le 12 mai.

3   LA RUPTURE DU FRONT

Couverte par une action massive de l'aviation, notamment par l'attaque en piqué des stukas, qui détruit les défenses de la IIe armée française, l'infanterie allemande parvient à franchir la Meuse dans l'après-midi du 13 mai, et installe trois têtes de pont sur la rive gauche du fleuve : à Dinant (Schmidt), à Monthermé (Reinhardt) et au nord de Sedan (Guderian). Dans la nuit, le génie permet le passage des trois divisions de panzers de Guderian. Dès lors la rupture du front ne cesse de s'élargir dans les deux jours qui suivent. Guderian s'enfonce d'abord vers le sud, puis dans un mouvement tournant, pivote vers l'ouest, atteint Signy-l'Abbaye, séparant les IIe et IXe armées françaises, déjà mises à mal par Schmidt et Reinhardt. Malgré la belle résistance de la IIe armée à Stonne, à Beaumont et au Mont-Dieu, une brèche de 90 km est ouverte autour de Sedan dans le dispositif français, en cinq jours à peine. Les Français payent cher les erreurs stratégiques et techniques de leur état-major.

Plus grave encore, la destruction de la IXe armée prive tout l'ouest du secteur de défense, faute d'armée de réserve. Ainsi non seulement les Allemands réussissent en un temps record la percée du front français qu'ils avaient vainement tentée tout au long de la Première Guerre mondiale, mais encore les blindés de Guderian sont lancés sans plus d'obstacle vers Abbeville qu'ils atteignent le 20 mai. Ainsi s'effectue l'encerclement de toutes les armées alliées au Nord. La percée de Sedan marque le début de la campagne de France qui s'achève, après Dunkerque fin mai, par la demande d'armistice française, le 22 juin 1940.

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