Séguy, Georges

Séguy, Georges (1927- ), secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) de 1967 à 1982.

Né à Toulouse, Georges Séguy est le fils d’André Séguy, dirigeant de la Fédération CGT des cheminots en 1936 et militant communiste actif depuis 1920. Jeune ouvrier imprimeur, il s’engage précocement dans la Résistance, est arrêté et déporté en février 1944 au camp de Mauthausen. Au lendemain de la guerre, il entre à la SNCF comme ouvrier électricien et entame avec succès une double carrière de militant.

Membre du Parti communiste français (PCF) depuis 1942, il accède en 1954 au Comité central et deux ans plus tard au Bureau politique. Secrétaire (1949) puis secrétaire général de la Fédération CGT des cheminots de 1961 à 1965, il prend la succession de Benoît Frachon au secrétariat général de la Confédération en juin 1967. Principal dirigeant d’une organisation sortie renforcée de la crise de Mai 68, Georges Séguy — partisan d’un syndicalisme de luttes de classes — se pose en défenseur de l’unité d’action avec la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et pousse la CGT à soutenir le Programme commun de gouvernement (juin 1972).

Soucieux après 1975 d’enrayer la chute des effectifs, il souhaite donner plus d’autonomie à la CGT par rapport au PCF et ouvrir plus largement la Confédération aux militants chrétiens et socialistes. L’élection au secrétariat général d’Henri Krasucki (juin 1982) sonne cependant le glas de cette stratégie d’ouverture.