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semaine sanglante

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

semaine sanglante, guerre civile meurtrière qui a opposé, entre les 21 et 28 mai 1871, l’armée régulière française aux insurgés de la Commune de Paris.

Résolus à résister aux envahisseurs prussiens (voir guerre franco-allemande), les Parisiens se sentent trahis par l’armistice signé le 28 janvier 1871 et déçus par l’orientation conservatrice donnée par Adolphe Thiers à la jeune, et encore provisoire, IIIe République. En mars, la création d’un conseil communal marque la scission entre les Parisiens et le gouvernement, dont ils ne reconnaissent pas la légitimité.

2   DE VIOLENTS COMBATS DANS PARIS

Dès avril, Thiers prépare la reconquête de la ville. Les troupes régulières du général de Galliffet, après s’être emparées des forts de Vanves et d’Issy, investissent Paris le 21 mai par les portes du Point-du-Jour et de Saint-Cloud, sous les yeux de l’occupant prussien. À l’Hôtel de Ville, Jules Vallès lève alors la dernière séance du conseil de la Commune sur un échec : aucun plan de résistance n’a pu être élaboré.

Face aux « versaillais « qui les refoulent méthodiquement vers l’est de Paris, les « communeux « improvisent des barricades et défendent leur quartier, leur rue. Au fur et à mesure qu’elle progresse, l’armée se fait peloton d’exécution. Aux massacres perpétrés par les versaillais — qui passent par les armes ceux qu’ils arrêtent —, les communards répliquent en fusillant leurs otages (dont l’archevêque de Paris, Mgr Darboy).

La ville s’embrase : les Tuileries, la Cour des comptes, l’Hôtel de Ville et le palais de Justice sont en proie aux flammes. Les communards s’acharnent sur des symboles « monarchistes « ou « militaristes «, mais ne sont pas les seuls incendiaires ; les obus versaillais, ainsi que les manœuvres bonapartistes destinées à détruire les traces de la gestion impériale, contribuent également à défigurer la capitale.

3   DES COMMUNARDS DÉCAPITÉS

Le 28 mai, les dernières barricades sont anéanties. La reconquête de Paris achevée, les insurgés du fort de Vincennes capitulent le lendemain : la Commune a vécu. Le nombre de communards tués au combat, puis lors des exécutions ordonnées par les cours martiales, ne peut être établi avec précision, mais le chiffre de 30 000 victimes est généralement avancé. Les insurgés épargnés sont incarcérés ou déportés en Nouvelle-Calédonie et en Guyane.

La semaine sanglante a marqué la fin des révolutions parisiennes et a décapité le socialisme français — au moins jusqu’à l’amnistie de 1880. La répression, impitoyable, a rassuré la majorité des Français et des dirigeants européens en montrant la République capable de conservatisme et d’autorité. Cependant, si l’éventualité d’une « république rouge « a été alors rejetée, la Commune a fait date en dotant l’idéologie révolutionnaire d’un mythe et de martyrs.

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