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Singh, Manmohan

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Singh, Manmohan (1932- ), économiste et homme politique indien, Premier ministre de l’Inde (2004- ).

2 LE PARCOURS AU PLUS HAUT NIVEAU D’UN BRILLANT ÉCONOMISTE

Né à  (ville du Pendjab, qui devient pakistanaise après la partition de 1947), Manmohan Singh est issu d’une famille appartenant à la minorité religieuse sikh. Après des études d’économie à l’université du Pendjab (1948), il part étudier en Angleterre, à Oxford (1957) puis Cambridge (1962). Docteur en économie, il enseigne à l’université du Pendjab puis à l’université de Delhi, avant de rejoindre l’Organisation des Nations unies (1966-1969).

Technocrate et homme de dossiers, il intègre le premier cercle du pouvoir indien en 1971, avec un poste de conseiller économique auprès du ministre des Affaires étrangères, puis auprès du ministre des Finances (1972-1976). Secrétaire d’État en charge des Affaires économiques (1977-1980), il est nommé gouverneur de la Banque centrale indienne (1982-1985), puis conseiller aux affaires économiques du Premier ministre Narasimha Rao de 1990 à 1991.

3 LE PÈRE DES RÉFORMES ÉCONOMIQUES INDIENNES

C’est en 1991 que Manmohan Singh franchit véritablement le pas qui le sépare de l’action politique. Nommé ministre des Finances (portefeuille qu’il conserve jusqu’en 1996), il fait également son entrée au Conseil des États, la chambre haute du Parlement indien, sous l’étiquette du Parti du Congrès. Il se consacre à l’assainissement des finances publiques et à l’ouverture du pays aux investisseurs étrangers, jetant ainsi les bases de la forte croissance que connaîtra l’Inde quelques années plus tard. Considéré comme l’architecte des réformes économiques d’inspiration libérale qui remodèlent l’Inde dans les années 1990, il acquiert à ce poste une indéniable popularité auprès des milieux d’affaires.

Contraint de céder son portefeuille après la défaite du Parti du Congrès aux élections nationales de mai 1996, il devient une figure majeure de l’opposition, notamment après les élections législatives de 1998, marquées par le succès du Parti du peuple indien (nationaliste).

4 LA CONSÉCRATION AVEC LE POSTE DE PREMIER MINISTRE

À la suite de la victoire surprise du Parti du Congrès aux élections de mai 2004, Manmohan Singh est nommé Premier ministre. Il devient le premier sikh, et le premier représentant d’une minorité religieuse, à occuper ce poste. Alors qu’il n’a jamais été un homme de pouvoir, il doit sa nomination à ce poste très exposé au désistement de son alliée Sonia Gandhi, en butte aux attaques des nationalistes hindous. Réputé rigoureux et honnête, il bénéficie d’une grande popularité et fait l’unanimité au sein de la classe politique indienne. S’il est doté d’indéniables compétences, il est placé à la tête d’une large coalition et doit se montrer capable d’en contrôler les tiraillements.

Bien que son image soit celle d’un libéral, Manmohan Singh se positionne au centre-gauche de l’échiquier politique indien, et s’affirme soucieux d’assurer un développement économique équitable, susceptible de bénéficier aux plus démunis. Il affirme notamment sa volonté de voir les zones rurales, où vivent les deux tiers du milliard d’habitants de l’Inde, bénéficier elles aussi des fruits de la croissance. À la tête d’un gouvernement qui a besoin du soutien parlementaire des communistes, il déclare vouloir veiller aux droits des travailleurs et s’engage à ne pas privatiser les banques et les entreprises stratégiques. Il annonce cependant la poursuite de la libéralisation économique en cours dans le pays. La poursuite du processus de paix avec le Pakistan sur la question du Cachemire fait également partie de ses priorités.

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