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Stresemann, Gustav

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Stresemann, Gustav (1878-1929), homme politique allemand qui s'est attaché à restaurer le crédit de l'Allemagne auprès de la communauté internationale après la Première Guerre mondiale.

2   UN NATIONALISTE RALLIÉ À LA RÉPUBLIQUE

Né à Berlin, Gustav Stresemann fait ses études aux universités de Berlin et de Leipzig. Il est élu au Reichstag (Parlement) en 1907 et, tout au long de la Première Guerre mondiale — durant laquelle il dirige le groupe national-libéral — il soutient la politique impérialiste allemande. Après la défaite de l'Allemagne et l'abolition de la monarchie, Stresemann se rallie à la République de Weimar, mais s'oppose énergiquement au traité de Versailles. Chef du parti populaire allemand qu'il fonde en 1918, il devient chancelier à la tête d'un gouvernement de coalition comprenant populistes et sociaux-démocrates (qui dure quelques mois en 1923), peu de temps après l'occupation de la Ruhr par la France et la Belgique. Il abandonne immédiatement la politique de résistance passive qui règne dans la région et réprime violemment les menées communistes, ainsi que la tentative de putsch d’Hitler.

3   UN DIPLOMATE SOUCIEUX DE LA GRANDEUR DE L'ALLEMAGNE

Ministre des Affaires étrangères de 1923 jusqu'à sa mort, au sein de coalitions successives, il oriente de nouveau les relations étrangères de l'Allemagne. Privilégiant la réconciliation avec les Alliés, il entend gagner leur confiance afin de négocier une révision pacifique du traité de Versailles. Aussi parvient-il à faire adopter le plan Dawes, ce qui entraîne peu après l'évacuation de la Ruhr par les armées françaises et belges. Il signe, en octobre 1925, les accords de Locarno par lesquels l'Allemagne reconnaît ses frontières occidentales, telles que définies par le traité de Versailles. L'année suivante, il obtient des Alliés l'évacuation d'une partie de la Rhénanie occupée (la région de Cologne), ainsi que l'admission de l'Allemagne au sein de la Société des Nations (SDN). Lors de son entrevue avec son homologue français, Aristide Briand, à Thoiry en septembre 1926, il propose même un rapprochement franco-allemand, qui permettrait l'évacuation complète de la Rhénanie et le rattachement de la Sarre en échange d'une aide financière de l'Allemagne à la France. Mais ce projet se heurte aux nationalistes des deux côtés du Rhin. En 1926, il reçoit le prix Nobel de la paix qu'il partage avec Aristide Briand. En 1928, il signe le pacte Briand-Kellogg de renonciation à la guerre, ainsi que le plan Young établissant les modalités de paiement des réparations.

Soucieux avant tout de la grandeur de l'Allemagne, Stresemann a réussi par une politique habile de négociations et en jouant des dissensions entre les Américains et les Anglais, d'une part, et les Français de l'autre, à réintroduire l'Allemagne dans le concert des grandes nations, moins de dix ans après le traité de Versailles.

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