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Thibault, Bernard

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Thibault, Bernard (1959- ), secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), élu en février 1999.

2 DE LA FÉDÉRATION DES CHEMINOTS AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA CGT

Né à Paris, fils d’un bûcheron du Morvan, Bernard Thibault quitte l’école après la classe de troisième et devient apprenti-cheminot à la SNCF. Membre de la section CGT du dépôt de Paris-est en 1977, il devient permanent de l’organisation et adhère au Parti communiste français (PCF) en 1986. En première ligne lors des grandes grèves de novembre-décembre 1995 contre le plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale, en tant que secrétaire général de la fédération CGT des cheminots (depuis 1993), il devient la figure emblématique du mouvement et acquiert alors une notoriété nationale. Le 46e congrès de la CGT, qui se tient du 31 janvier au 5 février 1999 à Strasbourg, fait de lui, à 40 ans, le sixième secrétaire général de la centrale de Montreuil.

3 LE CHOIX D’UN SYNDICALISME CONSTRUCTIF

Bernard Thibault entend donner une efficacité plus grande à l’action de la Confédération en accélérant le mouvement de rénovation entamé trois ans plus tôt par son prédécesseur, Louis Viannet. Il souhaite ainsi promouvoir un syndicalisme constructif capable d’articuler contestation et propositions et de rassembler plus largement les salariés dans un syndicat rajeuni.

Hostile à la flexibilité et à l’annualisation du temps de travail, il se dit néanmoins favorable à la signature d’accords avec le patronat dans le cadre de la loi sur les 35 heures. Pragmatique, il se dit prêt à discuter d’une adaptation des régimes de retraite et de la mise en place de fonds de pension. Soucieux de sortir la CGT de son isolement, il souhaite se rapprocher des autres organisations syndicales et invite Nicole Notat, secrétaire générale de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), au congrès de Strasbourg. Cette volonté d’ouverture se traduit notamment par l’adhésion de la CGT à la Confédération européenne des syndicats (CES) en mars 1999, par le retrait de Bernard Thibault du comité national du PCF en 2001 et par la signature de l’accord interprofessionnel sur la formation en 2003 au côtés de tous les autres syndicats de salariés et du patronat.

Sa démarche résolument moderne contribue à déstabiliser une partie des militants. Les plus critiques dénoncent une orientation jugée trop conciliante et trop oublieuse des principes fondateurs de la CGT. Sa capacité à rassembler une large majorité autour de son projet de rénovation est toutefois confirmée lors du congrès de Montpellier (2003) et de celui de Lille (2006) où il est réélu à la tête de la CGT avec 92,35 p. 100 des voix. Ce résultat intervient après la victoire syndicale contre le projet de contrat première embauche (CPE) au début de l’année 2006, mais aussi après qu’il a été mis en minorité pour la première fois en 2005 : alors que Bernard Thibault ne souhaitait pas donner de consigne de vote sur le traité constitutionnel européen, le comité confédéral national avait décidé de faire campagne en faveur du non au référendum.

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