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Tian'anmen, manifestation de

Publié le 05/04/2013

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Tian'anmen, manifestation de (1989), la plus importante d'une série de manifestations estudiantines en faveur de la démocratie à Pékin (Chine), qui donna lieu à de sanglantes répressions (3 et 4 juin 1989).

Le 22 avril 1989, lors des funérailles de l'ancien secrétaire général du parti communiste et réformateur démocrate Hu Yaobang (mort le 15 du même mois), les étudiants organisèrent des manifestations pacifiques à sa mémoire à Shanghai, Pékin et dans d'autres villes. Hu était devenu un héros pour les libéraux chinois pour avoir refusé de réprimer durement des mouvements étudiants survenus en décembre 1986 ; ce geste lui avait valu d'être destitué de ses fonctions en janvier 1987.

Malgré l'appel lancé par le gouvernement après les obsèques d'Hu, les manifestations en faveur de la démocratie se poursuivirent, les manifestants réclamant la destitution du dirigeant suprême de la Chine, Deng Xiaoping et d'autres officiels communistes. Le 4 mai, près de 100 000 étudiants et ouvriers descendirent dans les rues de Pékin pour exiger des réformes démocratiques. Le 8 mai, après quinze jours de grève, de nombreux étudiants reprirent les cours. Cependant, d'autres continuèrent leur action et entamèrent une grève de la faim. Lors d'une visite du dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, du 15 au 18 mai, un million de personnes défilèrent à Pékin. Le 19 mai, le gouvernement fit appel à l'armée, bloquée par la population à l'entrée de la ville et, le 20 mai, il proclama l'état d'urgence ; néanmoins, les manifestations se poursuivirent dans un contexte de déstabilisation dû à la lutte pour le pouvoir entre Li Peng et Zhao Ziyang. Choisissant finalement la politique de fermeté de Li Peng, soutenu par Deng, le gouvernement envoya l'armée sur la place Tian'anmen. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l'armée de libération populaire ouvrit le feu sur les manifestants, tuant de 3 000 à 5 000 personnes (estimations), en blessant 10 000 autres, et arrêtant des centaines d'étudiants et de citoyens. Après l'intervention des militaires, le gouvernement effectua de nombreuses arrestations, suivies de procès sommaires, interdit la presse étrangère et contrôla fermement la presse chinoise. Bien qu'il ait réprimé des manifestations similaires depuis le milieu des années 1980, la répression extrêmement violente de celle de la place Tian'anmen provoqua une condamnation internationale du gouvernement chinois.

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