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Trente, procès des

Publié le 12/02/2013

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Trente, procès des, nom donné au procès de trente anarchistes accusés d’association de malfaiteurs, après la vague d’attentats terroristes en France en 1894.

À partir de 1892, les multiples attentats anarchistes créent un climat de terreur dans la capitale française. En 1894, l’assassinat du président Sadi Carnot et l’explosion d’une bombe à la Chambre des députés conduisent le gouvernement de Casimir-Perier à prendre des mesures exceptionnelles. Dès juillet, des lois sont votées pour combattre le terrorisme : qualifiées de « scélérates « par l’opposition, elles limitent de fait les libertés de la presse et d’association ; elles permettent également, le 6 août 1894, la comparution, devant les Assises de la Seine, de trente personnes issues du milieu anarchiste, pour association de malfaiteurs.

Le procès regroupe sous une même accusation des intellectuels — théoriciens de l’anarchisme — et des personnes relevant davantage du droit commun, les « illégallistes «. L’écrivain Félix Fénéon est, pour sa part, soupçonné d’avoir conservé chez lui un flacon de mercure appartenant au terroriste Émile Henry. Les témoignages en faveur des « intellectuels « (comme Félix Fénéon, Jean Grave et Sébastien Faure, rédacteur du journal le Libertaire) sont nombreux et plusieurs personnalités se déplacent tels Octave Mirbeau et Stéphane Mallarmé.

Le verdict du jury est relativement modéré ; en acquittant les penseurs du mouvement anarchiste et en condamnant les illégalistes, il ramène le calme dans le pays et contribue à mettre fin aux attentats.

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