Vanden Boeynants, Paul

Vanden Boeynants, Paul (1919-2001), homme politique belge, Premier ministre de Belgique de 1966 à 1968 et en 1978.

Né à Forest (Bruxelles), Paul Vanden Boeynants commence sa carrière professionnelle dans le secteur de la boucherie, à l’instar de ses parents. Après la Seconde Guerre mondiale, il se lance dans l’action syndicale en fondant en 1946 l’Union nationale des professions libérales. Ayant adhéré en 1948 au Parti social chrétien (PSC-CVP), Paul Vanden Boeynants est élu député dès 1949 — il siègera au Parlement jusqu’en 1985. En 1952, il est élu conseiller municipal de Bruxelles, fonction qu’il conservera jusqu’en 1994, tout en étant plusieurs fois échevin. De 1958 à 1961, il est ministre des Classes moyennes dans le gouvernement de Gaston Eyskens et, de 1961 à 1966, il préside le PSC-CVP.

Nommé Premier ministre et ministre de la Coordination scientifique en 1966, Paul Vanden Boeynants — surnommé VDB par les journalistes — constitue un gouvernement de coalition social chrétien et libéral, et tente de régler le conflit qui oppose les Wallons et les Flamands. Il est cependant contraint de démissionner en 1968 après la crise qui éclate au sujet de l’université de Louvain (les Flamands veulent expulser la section francophone de l’université catholique de la ville). Au lendemain de cet événement, le PSC-CVP se sépare en un parti francophone, le Parti social chrétien (PSC), et un parti néerlandophone, le CVP.

De 1977 à 1979, Paul Vanden Boeynants préside le Centre politique des indépendants et cadres chrétiens (CEPIC), un mouvement politique qui constitue l’aile droite du PSC. Très populaire, il redevient ministre de la Défense nationale de 1972 à 1978 et, brièvement, Premier ministre et ministre de la Défense nationale en 1978 d’un gouvernement de coalition social chrétien et socialiste. En 1979, il devient Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale dans le premier gouvernement de Wilfried Martens. Il met en œuvre plusieurs réformes en vue de la professionnalisation de l’armée et de l’admission des femmes en son sein. De 1979 à 1981, il retrouve la présidence du PSC. En 1996, il se retire de la vie politique, et se consacre à la rédaction du journal politico-satyrique PAN.