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Yayoi, période de

Publié le 03/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Yayoi, période de, période de la préhistoire japonaise, qui fait suite à la période de Jomon, et voit notamment le développement de la riziculture inondée, entre 300 av. J.-C. et 300 apr. J.-C.

La période de Yayoi, pendant laquelle entrent en contact la civilisation de l’archipel et celle du continent, est profondément originale, puisqu’on y trouve des traits culturels inconnus dans d’autres pays : présence d’une agriculture très développée sans élevage, et coexistence de civilisations de la pierre, du bronze et du fer.

2   LA RIZICULTURE

La civilisation de la période de Yayoi se fonde essentiellement sur le développement de la riziculture inondée. Il semble que cette nouvelle technique agricole, venue du sud de la Chine par l’intermédiaire de la Corée, serait parvenue au Japon au iiie siècle av. J.-C. et se serait ensuite répandue dans tout l’archipel depuis le nord de Kyushu.

Les premières rizières japonaises sont de petite taille. Le riz cultivé à l’aide de bêches et de houes de bois, repiqué, est ensuite récolté épis par épis grâce à des couteaux de pierre et de coquillage. De nouveaux procédés de stockage (grenier surélevé) et de préparation des aliments (mortier pour la séparation des grains, fermentation pour l’obtention du saké, alcool de riz) font leur apparition, permettant de diversifier encore l’alimentation. En quelques dizaines d’années, le riz devient la base de la nourriture d’une population presque entièrement sédentaire. Cependant, si le cheval importé du continent est connu, il semble que l’élevage — adopté en Chine en même temps que la riziculture — ne se développe pas.

3   DES TECHNICITÉS NOUVELLES

Parallèlement à la riziculture, de nouvelles techniques se développent, pour la plupart importées du continent : le métier à tisser apparaît, la poterie devient plus fonctionnelle (nouveau type de poterie dont les premiers exemples ont d’ailleurs été découverts dans un quartier de Tokyo appelé Yayoi), le bronze est connu mais peu utilisé, tandis que le fer se répand rapidement, permettant une amélioration notable des armes (arc, flèches, bouclier).

Les objets de bronze de l’époque de Yayoi sont essentiellement des épées et des cloches (dotaku), n’ayant jamais servi et retrouvés enterrés. On ignore tout de leur usage, mais on peut supposer qu’il s’agissait soit d’une offrande aux divinités de la terre, soit de la marque symbolique d’une frontière. Parmi les objets appartenant manifestement à la sphère du sacré, on peut également citer les miroirs, importés du continent pour les plus anciens, et les tama, bijoux de pierre ou de verre en forme de goutte, montés en bracelets ou en colliers.

4   LA CIVILISATION DE YAYOI

L’habitat et les modes de sépulture ne sont pas fondamentalement différents de ceux de l’époque précédente, même si les tombes commencent à être formées d’un cadre de pierres alignées, entourées d’un fossé, voire légèrement surélevées, préfigurant celles de la période de Kofun.

Pour la première fois, à la fin de l’époque de Yayoi, le Japon apparaît dans les chroniques chinoises. L’Histoire des Han antérieurs décrit notamment le pays comme un assemblage de petites principautés, fédérées à la fin du iiie siècle, autour d’une souveraine appelée Himiko, en un État nommé Yamatai ; certaines de ces principautés semblent avoir entretenu des relations vassaliques avec la Chine des Han. Les témoignages suivants, datant de la fin du ive siècle, évoquent cette fois un pays centralisé autour du royaume du Yamato.

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