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1935: Avec la découverte du Nylon, débute le triomphe des fibres synthétiques

Publié le 23/03/2019

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Lorsque le chimiste américain Wallace H. Carothers réussit en 1935 à fabriquer les premières fibres synthétiques, on dit qu'il s'est exclamé : Now, you lousy old Nipponese !  Maintenant, à nous deux, bande de misérables Nippons ! Les initiales de ces mots donnent le nom du nouveau produit : le Nylon.

Les vêtements en fibres synthétiques

L'actrice américaine Janis Paige présente la nouvelle collection de bas de Nylon.

Même si les choses ne se sont pas passées exactement comme cela (selon une autre théorie, le mot viendrait de no run, ne file pas), l'esprit de l'époque s'exprime néanmoins à travers cette histoire. Le monopole des vers à soie d'Extrême-Orient est terminé. En termes de résistance, de facilité d'entretien, d'élasticité, de longévité et d'absorption de l'humidité, le Nylon est supérieur aux fibres naturelles telles que la soie, la laine et le coton, mais également aux fibres artificielles déjà connues, à base de matériaux naturels (ligno-cellulose). D'un point de vue pratique, les vêtements en Nylon présentent également l'avantage d'être quasi infroissables. La première fibre entièrement synthétique peut être produite à l'échelle industrielle. Aucune limite ne semble entraver son utilisation et ses ventes.

 

À l'origine de cette révolution, un événement peu spectaculaire, dans l'histoire de la recherche fondamentale, et sans utilité pratique directe. C'est au laboratoire de la société DuPont de Nemours, à Wilmington, que Carothers travaille, à partir de 1929, à la synthèse des polymères, longues chaînes de molécules simples. Il veut en étudier les propriétés.

 

Une utilité pratique de ce travail ne se révèle que trois ans plus tard. Carothers réussit à tirer de la fusion d'un condensé polymérisé des fils qui, refroidis, présentent des propriétés analogues aux fibres naturelles. Ils ne sont toutefois pas encore utilisables, car leur point de fusion est trop bas, c'est-à-dire au-dessous de 100 •C. Ce n'est qu'en 1934 que Carothers synthétise un polyamide, une matière synthétique qui ne fond qu'à une température de2WC.

 

On réfléchit désormais aux

matériaux bruts, facilement abordables, dont il est possible de poursuivre l'exploitation à l'échelle industrielle. DuPont de Nemours synthétise cette fibre par condensation à chaud d'acide adipique avec une diamine : il s'agit de substances extraites du goudron de houille ou du pétrole et qui sont disponibles à un coût faible, en quantité illimitée. En 1935, Carothers synthétise le

« L'actrice américaine Janis Paige présente la nouvelle collection de bas de Nylon.

Av ec la déc ouverte du Nylon, débute le trio mphe des fibres synthétiques Lorsque le chimiste américain Wallace H.

Carothers réussit en 1935 à fabriquer les premièr es fibr es synthétiques, on dit qu'il s'est exclamé : (( Now, you lousy old Nipp onese ! n ((( Mai ntenant, à nous deux, bande de misérables Nippons ! n).

Les initiales de ces mots donnent le nom du nouveau produit : le Nylon.

M ême si les choses ne se sont pas passées exac­ tement comme cela (selon une autre théorie, le mot viendrait de no run, ne file pas), l'esprit de l'époque s'exprime néanmoins à travers cette histoire.

Le monopole des vers à soie d'E xtrême-Orient est terminé.

En termes de résistance, de facilité d'entretien, d'élasticité, de lon gévité et d'a bsorption de l'humi­ di té, le Nylon est supérieur aux fibr es naturelles telles que la soie, la laine et le coton, mais également aux fibres arti ficielle s déjà conn ues, à base de matériaux naturels (ligno­ cellul ose).

D'un point de vue pra tique , les vêtements en Nylon présentent également l'avantage d'ê tre quasi infroissables.

La pre­ mière fibre entièrement synthétique peut être produite à l'échelle indus­ trielle.

Aucune limite ne semble entraver son utilisation et ses ventes.

À l'origine de cette révolution, un événement peu spect aculaire, dans l'h isto ire de la recher che fonda­ me nta le, et sans utilité pratique di recte.

C'est au laboratoire de la socié té DuP ont de Nemours, à Wilm ington, que Carother s trav aille, à par tir de 1929, à la synthèse des polymèr es, longue s cha înes de molécules simples.

Il veut en étudier les proprié tés.

Une utilité pratique de ce travail ne se révèle que trois ans plus tard.

Carothers réussit à tirer de la fusion d'un condensé polymérisé des fils qui , refro idis, présentent des proprié tés analogues aux fibres naturelles.

Ils ne sont toutefois pas encore utilisable s, car leur point de fusion est trop bas, c'est-à-dire au­ dessous de 100 •c.

Ce n'est qu'en 19 34 que Carothers synthétise un polyamide, une matière synthétique qui ne fond qu'à une température de 21o •c.

On réfléchi t déso rmais aux maté riaux bruts, facilement abor­ dable s, dont il est possible de poursu ivre l'exploitation à l'échelle indu strielle.

DuPont de Nemour s synthétise cette fibre par conden­ sation à chaud d'acide adipique avec une diamine : il s'agit de substances extraites du goudron de houille ou du pétrole et qui sont disponibles à un coût faible, en quan tité illimitée.

En 1935, Caro thers syn thétise le Dans une usine de bas au Canada, une ou­ vrière change une bobine de fil de Nylon.

po lya mide 6,6, dont la température de fusion se situe autour de 250 •c.

Trois ans plus tard, on prévoit chez DuPont de Nemours une installation pour une prod uction de grande enver gure; et c'est en mai 1940 que les premiers bas en Nylon arrivent sur le marché.

Peu après la fin de la Seconde Gue rre mondia le, les fibres en Nylon représentent la presque totalité de la production mondiale de fibr es synthé tiques.

Par la suite, d'autres fi bres synthétiques comme l'Orlon (obte nu par polym érisation de l' acr ylo nitri le), le Dacron (obtenu par combinai son de l'acide téré­ pht alique avec de l'éthylène-gly col), etc., vont conquérir de plus grosses parts de marché.

Carothers n'assis­ tera cependant pas au triomphe de son produit : il se suicide le 29 avril 19 37, à l'âge de 41 ans.

Les vêtements en fibres synthé tiques Années 50 Tricot de corps Nyltest Après les bas pour dame s, le tricot de corps pour hommes de la marque Nyltest est le vête ment le plus connu confectionné en Nylon dans les années 50 et 60.

Par la suite il est remplacé sur le marché par de nouveaux modèles en de nouvelle s matières.

Pratiquement in­ froissable et très léger, le tric ot Nyltest reste très populaire durant plusieurs générations.

Années 70 Pull-over en acrylique Sous des marques comme Dralon, Dolan ou Orlon, des fibres en acrylonitrile sont transformées pour fabriquer des couvertures, des tissus d'ameub lement, etc.

Ces matièr es synthétiques sont perméables à l'air à l'état humide (plus que la laine et le coton).

Les tissus mélangés en acrylique et en matières naturelles ont de plus en plus de succès sur le marché.

Années 70 Les cirés Un vête ment pour le mauvais temps est à la mode dans les an nées 70 : le ciré jaun e, entièrement hydrofuge.

Sur les plates-formes de forage en mer du Nord, sur les bateaux de pêche, il se fait une réputation pour la protection qu'il offre contre le pétrole et le mauvais temps.

On appli­ que sur une base de coton une couche de silicone ou de polyuréthane qui rend le vêtement imperméable à l'eau et à l'air.

Contrairement aux tissus mous, cette matière ne se repasse pas.

Années 90 Vestes en microfibres À la différence des tissus fabriqués synthétiquemen t, les microfibres sont tissées puis grattées pour devenir plus douces.

Les matériaux composites comme le Gare­ Tex ont une particularité très intéressante : ils sont imper­ méables et ont également le pouvoir de rejeter la vapeur d'eau à l'extérieur.

Cette propriété est due à un système multicouche : une membrane synthétique est intercalée entre la couche de tissu supérieure et la couche inférieure.

19 35 Une maquette représentant la macro­ molécule de Nylon de vête ments synthé tiques Des enfants jouent sous la pluie en cirés.

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