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BOTANIQUE INTRODUCTION La botanique est l'une des sciences les plus anciennes.

Publié le 04/04/2015

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BOTANIQUE INTRODUCTION La botanique est l'une des sciences les plus anciennes. Elle est née, en effet, grâce à l'expérience populaire acquise au cours de l'activité quotidienne de récolte de plantes alimentaires et médicinales des peuples préhistoriques. Les expériences étaient transmises de mère en fille, car il s'agissait d'une activité typiquement féminine, comme on l'observe aujourd'hui encore chez les populations primitives. Par la suite, les connaissances botaniques traditionnelles ont donné naissance à l'agriculture, avec une longue période d'empirisme, jusqu'au moment où la botanique se configura comme science d'étude des plantes. À l'aube de la Renaissance, au tournant du XVe et du XVIe siècles, on assiste en Europe à un nouvel intérêt pour la botanique, qui se manifeste surtout par l'étude des textes grecs et latins, dans le but d'identifier les plantes de l'ancienne pharmacopée. Cet intérêt pour les plantes médicinales encouragea leur culture et leur étude directe. À partir du milieu du XVIe siècle, dans les abbayes et dans les villes universitaires, naquirent les premiers jardins botaniques, dans un but principalement didactique, puisqu'ils permettaient aux étudiants de connaître les herbes médicinales et d'en étudier les propriétés. En 1543, fut inauguré le premier jardin botanique, à Pise, puis ceux de Padoue (1545) et de Bologne (1567). D'autres jardins botaniques furent créés en Hollande, en Allemagne et en France. À la même époque, on assiste à la création des premiers herbiers, comme ceux de Gherardo Cibo - probablement le plus ancien (1532), conservé à la Biblioteca Angelica à Rome -, de Luca Ghini et d'André Césalpin. Le nombre croissant de plantes à décrire, fit sentir le besoin d'une identification sûre et d'une description plus systématique, et donc d'une nomenclature codifiée, organisée suivant des critères de classification plus appropriés. LES PREMIÈRES CLASSIFICATIONS L'un des premiers savants à établir une classification des plantes fut André Césalpin (1519-1603), professeur à l'université de Pise, qui, en 1583, publia une oeuvre dans laquelle il distinguait 1 500 espèces végétales. Une contribution importante fut apportée également par Casper Bauhin (1550-1624), qui décrivit 2 700 espèces avec leurs variétés, limitant les descriptions longues et essayant de construire une classification hiérarchique, c'est-à-dire allant des plantes les plus simples aux plantes les plus organisées. Devançant Linné, Bauhin utilisa une nomenclature binaire pour mettre en évidence la ressemblance entre les espèces à travers les noms. Au siècle suivant, le plus grand souci des botanistes consista à trouver une méthode pour classer la quantité croissante d'espèces et de variétés découvertes, enrichie par les observations effectuées au cours des voyages commerciaux et d'exploration dans le monde entier. Mais ces tentatives, quoique nombreuses, pâtissaient toutes du caractère arbitraire des critères de classification, et, par conséquent, n'étaient rien d'autre qu'une simple énumération, si soignée fûtelle. C'est à John Ray (1627-1705) que revient le mérite d'avoir introduit, en 1688, l'utilisation des caractères morphologiques, tels que le nombre de pétales ou la disposition des fleurs, afin d'identifier des famil...

« 2 systématique, Ray était animé par le désir de connaître la structure interne des plantes.

On peut dire qu'il a accompli l'une des premières tentatives de classification naturelle. LES PREMIÈRES ÉTUDES D'ANATOMIE VÉGÉTALE Avec la découverte du microscope, commencèrent les études concernant la constitution intime des végétaux.

Antony Van Leeuwenhoeck (1632-1723), Robert Hooke (1635-1702) et surtout Marcello Malpighi (1628-1694) furent les premiers à étudier la structure des organismes végétaux.

Les premières observations sur la conformation des racines, des feuilles, des fruits et des graines remontent au début du XVII esiècle.

Malpighi découvrit des conformations particulières dans les tissus observés au microscope, qu'il appela « utricules », et qui furent reconnues par la suite comme étant les cellules végétales.

Vers la fin du siècle, l'Allemand Rudolph J.

Camerarius analysa pour la première fois les mécanismes de reproduction des plantes, et découvrit les organes de reproduction, les pistils femelles et les étamines mâles, et la fonction fécondatrice du pollen. LINNÉ : LE SYSTEMA NATURÆ La systématique, c'est-à-dire la branche de la botanique (et d'autres sciences telles que la zoologie ou la microbiologie) qui s'occupe de la classification des êtres vivants en séries hiérarchiques de groupes, doit sa naissance en tant que discipline scientifique à l' œ uvre de Carl Von Linné (1707-1778), médecin et naturaliste suédois doté d'un esprit méthodologique exceptionnel.

Linné considérait la classification systématique de la nature - et avant tout du règne végétal, qu'il étudia avec une passion particulière - comme une prémisse nécessaire pour toute autre recherche ultérieure.

En 1731, à l'âge de 23 ans, il avait déjà jeté les fondements de son « système sexuel » des plantes (qu'il développa dans une œ uvre fondamentale de 1735, le Systema naturæ ), dans lequel les plantes étaient classées sur la base de la disposition des organes reproducteurs, du nombre d'étamines, de la sexualité des fleurs.

L'importance de l' œ uvre de Linné est liée surtout au fait que c'est à lui que revient le mérite d'avoir introduit, de façon définitive dans le travail systématique, la nomenclature binaire genre-espèce, utilisée de nos jours encore, dans laquelle chaque espèce est définie de façon univoque par un double nom en latin, le premier pour le genre, le second pour l'espèce.

En se fondant sur des caractères morphologiques, Linné définit plus de 8 000 espèces, aujourd'hui encore reconnues comme valables. LA RECHERCHE D'UNE MÉTHODE NATURELLE On attribue à Bernard de Jussieu (1699-1777) le mérite d'avoir établi dans ses grandes lignes une classification des plantes fondée sur les affinités naturelles.

Les résultats de son travail de grand connaisseur des plantes ne furent pas publiés par lui, mais par son petit-fils Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836), dans l'oeuvre célèbre de 1789, Genera plantarum .

Selon A.-L.

de Jussieu, les traits communs observés chez les plantes correspondaient à des liens de parenté, et c'était donc sur cette base que le classificateur pouvait reconnaître les plantes appartenant à la. »

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