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EL NINO

Publié le 20/02/2013

Extrait du document

• On sonde ainsi l'océan Pacifique sous tous ses aspects. Les satellites surveillent la dénivellation des eaux océaniques et détectent la disparition de la langue d'eau plus froide à partir de la côte sud-américaine, annonciatrice du phénomène.

• Des sondes et des bouées fixes ou dérivantes auscultent la vitesse du vent, l'état et la direction des courants et le niveau de profondeur de la thermocline (couche inférieure de la colonne deau, sous les eaux chaudes de surface), Je long de l'équateur.

• Outre la date, il faut aussi anticiper la trajectoire du phénomène, qui dépend de son ampleur et des lieux précis où les températures océaniques sont anormales.

• Grâce au projet TOGA, les scientifiques sont désormais capables d'annoncer le phénomène de six mois à un an à l'avance.

« trajectoire des vents forts d'altitude (courant-jet) et dévie la trajectoire des tempêtes plus à l'est , dans Je Pacifique central.

• L'ensemble du phénomène s'accomplit sur une période de dix-huit mois , au-delà de laquelle les eaux froides se propagent à nouveau vers l'ouest.

• Dans les années 1990, on a établi que ces transferts de chaleur entre l'océa n et l'atmosphère dans le Pacifique affectent , par un effet d'ondes de choc, les conditions climatiques dans les régions tropicales de l'océan Indien et de l'Atlantique .

Ainsi , on a constaté que, de douze à quinze mois après la disparition d'un phénomène El Nino, les eaux de l'océan Atlantique équatorial se réchauffent.

• JI semble que ce déplacement des régions de pluies tropicales ait un impact sur la structure des vents qui balaient la planète .

En effet, ces nuages porteurs de pluie déforment la couche d 'air qui les surplombe, couche où se forment les vents qui déterminent l'emplacement des moussons , la route des cyclones et la position des ceintures de vents intenses qui séparent les régions chaudes des régions froides sur la Terre.

•Il faut attendre les travaux du Français Joël Picaut (né en 1971) pour que les mécanismes du phénomène soient enfin explicités.

Au départ, l'action conjuguée des vents d'ouest et des courants de surface déplace de 3 000 km vers l'est l'immense réservoir d'eau chaude qui stationne au-dessus de l'équateur.

Ces vents créent un train d'ondes équatoriales, à la frontière entre les eaux chaudes de surface et les eaux froides profondes .

Ces ondes se propagent, à raison de 250 km par jour, vers les côtes de l'Amérique latine.

À leur arrivée sur les côtes , elles empêchent la remontée d'eaux froides et déclenchent le phénomène.

Une partie de ces ondes ricoche alors vers la côte de l'Amérique du Sud, tandis que Je reste se redirige vers l'ouest, repoussant Je réservoir d'eau chaude vers son point de départ , ce qui met un terme au phénomène.

• Lors du dernier siècle, le phénomène s 'est répété à quinze reprises , entraînant la mort de dizaines de milliers de personnes .

Car Je phénomène El Nino n'est pas sans conséquences pour les populations qui le subissent.

LES CONSÉQUENCES DU PHÉNOMÈNE ·Par un effet d'ondes de choc, l'apparition d 'EI Nino affecte tous les continents, par les modifications hydrométriques qu'entraîne le phénomène.

LE NIVEAU DES EAUX MAlllNES Si l'on considère la côte sud­ américaine, qui se trouve en première ligne quand le phénomène se déclenche, on constate, chaque fois, que le niveau de la mer s'élève le long de la côte, aux îles Galapagos et tout Je long d'une ceinture qui court sur 8 000 km dans Je Pacifique équatorial.

LA TEMPÉRATURE DES EAUX MARINES On note également une augmentation de la température de l'eau, ce qui -dans les cas extrêmes, comme en 1982-1983 -modifie les climats locaux et désorganise durablement l'équilibre de la vie marine, en empêchant la remontée des eaux froides .

L'eau se réchauffant Je long des côtes sud­ américaines, les pois sons migrent vers Je pôle, réduisant sévèrement les stocks dans cette partie de l'océan Pacifique .

LES CORAUX El Nino menace la survie des récifs coralliens, d'un bout à l'autre du Pacifique .

À l'ouest, en faisant bais ser le niveau de la mer , il tue les coraux qui se retrouvent à découvert.

À l'est, il produit le même effet, cette fois en y apportant un courant chaud.

L'eau étant trop chaude, le corail expulse alors l'algue avec laquelle il vit en symbiose et devient blanc, perdant ainsi la nourriture fournie par cette algue .

Si certains coraux récupèrent cette algue au bout d 'un certain temps, d'autres meurent de stress.

LES GLACIERS • Le phénomène, démultiplié et intensifié par Je réchauffement de la planète, affecte aussi les glaciers, qui sont très sensibles aux variations climatiques .

Depuis 1980 , on assiste à une fonte générale des glaciers andins.

JI semble même que le processus s'accélère depuis cette date .

Au Pérou, la fonte a été trois fois supérieure à ~ fi ~ .· .

• ~-r;y- - ' celle de la décennie précédente , et cinq fois supérieure en Bolivie par rapport aux quatre décennies précédentes.

• Cette fonte accélérée entraîne, à son tour , une augmentation de la température de la troposphère (première couche de l'atmosphè re), qui se tradu it par une baisse des précipitations.

LE CLIMAT L'impact du phénomène sur le climat peut se traduire schématiquement par une période de sécheresse à l'ouest et une augmentation des précipitations et des tempêtes à l'est.

•À l'ouest, les cyclones deviennent plus rares , e t les inondations ne sont plus que sporadiques en Inde ; en revanche , la sécheresse affecte l'Australie , la côte orientale de l'Afrique , Je Pakistan et Je sud de l'Inde .

•À l'est , c'est J'inverse .

Du nord du Brésil au Pérou , les précipitations s'accroissent, provoquant d'importantes inondations , même dans des régions habituellement désertiques.

Dan s les régions des latitudes tempérées , c'est en hiver que les effets d'EI Nino se font Je plus sentir.

Le climat y est à la fois anormalement doux sur la côte ouest nord-américaine et excessivement pluvieux dans le golfe du Mexique.

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