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Joseph Lister et l'asepsie

Publié le 04/07/2012

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Joseph Lister (1827-1912), professeur de chirurgie à Glasgow se livre à des recherches sur les infections et les inflammations qui le conduisent à mettre en relief l'importance de l'asepsie, en 1867. Grâce à lui, le phénol, dont il a reconnu les propriétés désinfectantes, est utilisé dans les salles de chirurgie, et la mortalité postopératoire diminue spectaculairement. Il est nommé professeur de chirurgie au King's collège, à Londres, en 1877, et anobli en 1897 par la reine Victoria.

« Lister et l'antisepsie trois jours après la délivrance.

Bien que Holmes n'en comprenne pas la cause (nous savons aujour­ d'hui que c'est le fait de bactéries qui pénètrent dans l'utérus ), il pressent rapidement qu'il s'agit d'une infection que les médecins et les infirmières contribuent à propager .

Dans son article intitulé la Contagion de la fièvre puerpérale , il recommande aux obstétriciens et aux sages-femmes de ne pas pratiquer d'autop­ sie sur les femmes décédées de fièvre puerpérale.

Il leur enjoint également , après avoir examiner une patiente atteinte, de se laver soigneusement les mains , de se changer, et enfin, d'attendre 24 heures avant de procéder à tout nouvel accouche­ ment, et au moins un mois, si plusieurs décès dus à la fièvre puerpérale ont été enregistrés en un court laps de temps parmi leurs parturientes.

' Le médecin américain Olivier Wendel/ Ho/mes (1809-1894) comprit l 'importance de faire régner l'hygiène dans les hôpitaux afin de prévenir les infections.

AOO ! Salle comf!June d 'un hôpital du Middlesex A en 1809.

A l'époque , la promiscuité des patients atteints de diverses maladies n'apparaissait pas comme dangereuse.

Le médecin hongrois lgnac Fülop ...,..

Semmelweis (1818-1865) étudia les causes et la propagation de la fièvre puerpérale chez les femmes accouchées .

Quelques années plus tard , à Vienne , le méde­ cin hongrois Ignac Fülôp Semmelwe is (18 18-1865) qui , lui aussi , étudie les causes de la fièvre puerpé­ rale , constate que les femmes qui accouchent à domicile grâce aux bons soins d'une sage-femme meurent moins que celles qui se mettent entre les mains des médecins, des infirmières et des étu­ diants , dans les hôpitaux .

Il parvient à la même conclusion que Holmes sur la propagation de la maladie et conseille aux mé decins de se nettoyer les mains et de laver leurs instrum ents chirurgi­ caux dans une solution de chlorure de chaux avant de pratiquer un accouchement ou l'examen d'une femme enceinte.

Les idées de Holmes et Semmelw eis critiquent implicitement l es méthod es des chirurgiens de l'époque , aussi rencontrent-€lles une vive hostilité et ne furent pas suivies.

Il faudra attendre les résul­ tats conva incants des m é thodes inaugurées par Lister, dans la seconde moitié du XIX' siècle, pour que l'antisepsie et l'asepsi e se généralisent.

Joseph Lister Joseph List er est né le 5 avril 1827 , à Upton dans l'Essex, en Angleterre, dans une famille de qua­ kers.

Il est le fils de Joseph Jackson Lister (1786- 1869), marchand de spiritueux et inventeur des lenti lles achromat iqu es utilis ées dans les micro­ scopes.

À la fin de sa scolarité dans des éco les tenues par des quakers , Lister , alors âgé de dix-sept ans, entre à l'University Co liege de Londres.

Bien qu ' il se destin e déjà à la carrière de médecin , il fait des études d'art et de sciences (y compris la chimie , les mathématiques, l'anatomie et la physiologie ).

Il obtient son diplôme de bache­ lor of Arts en 1847.

Et c'es t seulement l'année sui- vante qu'il entreprend des étud es de chirurgie à l'Univ e rsity College Hospit al.

Assistant du grand professeur de chirurgie Jo hn Eric Erichsen, il acquiert une vas t e expér ience chirurgica le e t pourra ainsi , l'année mêm e de son diplôme, en 1852, devenir membre du Roya l Co/lege of Surgeons (co llège royal des chirurg iens).

Dès lors,_ sa carr ière est fulgurante .

En 1~5 3, il se rend en Ecosse à la Royallnf armary d'Edim­ bourg afin d' exercer avec le célèbre chirurgien John Syme.

En 1860 , il est nommé professeur de chirurgie à l'Université de Glasgow , qu'il quitte un an plus tard pour devenir chirurgien à la f!oyal Infirmary de Glasgow.

En 1869, il retourne à Edim­ bourg avec, cette fois , le titr e de rrofesseur de chi­ rurgie clinique à l'université d' Edimbourg.

Huit ans plus tard , il est professeur de chirurgie au célèbre King's Co/lege de Lond res .

Les infections Dès ses débuts dans la carrière, Joseph List er se passionne pour les infections et leurs effets sur le corps humain , peut-être parce qu'il a vu pendant toute son enfance sa mère souffrir d'accès répé tés d'érys ip è le.

Alors qu 'il est encore étudiant, il rédige un mémoire sur l a gangrène pou~ une société savante et, en 1856 , al ors qu'il est à Edim­ bourg auprès de Syme, il écrit un article sur les premiers stades de l'inflammation.

En 1864, il notait dans ses carnets que 45% de ses propres patients mourai ent d'infection.

Il commence alors ses recherches sur les causes des infections consé­ cutives aux opérations chirurgicales.

C'est après celles-ci qu ' il deviendra le pionnier en matière d'utilisation des antiseptiques.

Pendant la guerre de 1870, les chirurgi ens alle­ mands soignent un grand nombre de blessés et sont confrontés au nombre élevé de décès après les interventions chirurgi cales, surtout après les amputations.

Ils che rch ent un moyen de les combattre, auss i vont -ils rapidement essayer les méthodes antiseptiques imagin ées par List er.

En revanche , les chirurgiens anglais et le corps médi- cal britannique se montrent d'autant plus réticents que certains appliquen t déjà sur les plaies des sub­ stances chimiques comme l'iode et le chlorure de zinc , sans toutefois obtenir de résu ltats notables.. »

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