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Joseph Lister

Publié le 22/02/2012

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Joseph Lister né le 5 avril 1827, était le quatrième enfant d'un riche négociant en vins, Joseph-Jackson Lister, qui était aussi un savant distingué. Les Lister appartenaient à la secte des Quakers et, depuis sa plus tendre enfance, le jeune Lister grandit dans une atmosphère de sévère discipline morale. Bien qu'il ne fût pas resté dans la communauté quaker, il n'y a pas de doute qu'il ne dût beaucoup de son caractère à cette éducation, et en particulier son intrépidité à défendre ce qu'il croyait être juste, ainsi que l'intérêt qu'il portait au bien-être de ses semblables. Son père, qui employait ses loisirs à l'étude de l'optique, s'était fait une réputation mondiale en perfectionnant le microscope ; il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le jeune garçon montrât de bonne heure du goût pour l'histoire naturelle et que son attention fût attirée par l'importance biologique du monde invisible révélé par le microscope.

« du même produit.

Le mélange de sang et d'acide phénique forma une croûte épaisse qui fut laissée pendant plusieursjours.

Au fur et à mesure que des cas favorables se présentaient, Lister les traitait de façon identique,perfectionnant peu à peu sa technique.

Il est important de se rappeler qu'à cette époque, la "théorie des maladiespar germes" n'avait pas encore été établie et il devait s'écouler bien des années avant que Pasteur ne dirigeât sonattention vers les problèmes médicaux.

Lister s'interdit de publier les résultats qu'il avait obtenus avant d'avoirexpérimenté sa méthode pendant au moins deux ans.

Mais en 1867, il fit paraître dans le Lancet un article en deuxparties intitulé "Nouveau mode de traitement des fractures compliquées, des abcès, etc.

et réflexions sur lesconditions qui entraînent la suppuration".

La même année, à la réunion annuelle de la British Medical Association, illut une communication sur "le principe de l'antisepsie".

Sa thèse provoqua une violente opposition dans certainsmilieux.

Sir James Simpson, le père de l'anesthésie au chloroforme, traita les microbes que l'on disait êtreresponsables de la suppuration, de "fongus mythiques", et d'autres chirurgiens n'hésitèrent pas à tourner en ridiculedevant leurs élèves les idées de Lister.

La nouvelle technique de celui-ci était incomprise par l'immense majorité desgens et, dans la presse médicale, on la désignait souvent sous le nom de "traitement phénique", comme si son seulmérite eût été d'avoir introduit une nouvelle drogue dans la pratique chirurgicale.

Simpson ne se contenta pas des'attaquer à la base théorique du traitement antiseptique, mais il fit remarquer aussi qu'un pharmacien français,Jules Lemaire, avait déjà publié un gros livre dans lequel il décrivait l'emploi de l'acide phénique comme désinfectantchirurgical.

A ces critiques, Lister répondit.

L'essence de sa découverte, disait-il, était avant tout un principe :l'exclusion systématique des microrganismes des plaies chirurgicales par une méthode qu'il avait imaginée.

L'acidephénique était simplement un médicament qui servait les besoins de la cause et dont il ne prétendait pas avoir lapriorité.

De nombreux antiseptiques en solutions faibles avaient depuis longtemps été employés sans discriminationet sans méthode en pratique chirurgicale.

Lister n'avait jamais entendu parler de Lemaire et avait cherché en vain àtrouver un exemplaire de son livre à Glasgow.

Cependant, il en découvrit un par hasard à Édimbourg et l'étudia avecbeaucoup d'attention.

Dans une réplique qu'il publia en réponse à ses critiques, Lister affirmait que Lemaire avaitsimplement et sans distinction appliqué une nouvelle drogue à toutes sortes d'affections médicales et chirurgicalesavec des résultats qui n'avaient rien de convaincant.

Mais ce qui donnait sans doute le plus de poids aux assertionsde Lister, c'étaient les succès sans précédent qu'il obtenait dans ses salles d'hôpital dans la lutte contre l'infection.Les visiteurs étrangers commençaient à venir à Glasgow pour se rendre compte personnellement des résultatsobtenus par Lister et la plupart d'entre eux s'en retournaient avec la conviction qu'une révolution venait d'êtreaccomplie dans les méthodes chirurgicales.

Beaucoup de compatriotes de Lister se contentaient d'un emploisuperficiel et sans méthode de solutions d'acide phénique et devant leurs insuccès, ils prétendaient que lesaffirmations de Lister étaient sans fondement.

Mais ceux qui se rendaient en personne dans le service de Listercomprirent que, pour obtenir les mêmes résultats que lui, ils devaient s'astreindre, ainsi que leurs assistants et leursinfirmières, à une discipline sévère. Peu à peu, Lister faisait des adeptes.

Il ne se contentait pas d'une méthode immuable, et dans les années quisuivirent, il chercha à la perfectionner.

Ayant examiné au microscope les effets de la soie et du fil sur les suturesdes plaies expérimentales chez les animaux de laboratoire, il fut convaincu que ces matériaux ne donnaient aucunesatisfaction, et c'est à lui que l'on doit l'emploi du catgut pour les sutures.

Dans ses essais de stérilisation de l'airdes salles d'opération, il en vint à réaliser un pulvérisateur mécanique à l'aide duquel on emplissait la salle d'unbrouillard d'acide phénique, méthode que, plus tard, il abandonna.

Ce fut lui aussi qui, le premier, employa la gazepour les pansements chirurgicaux et qui démontra les avantages de l'emploi de la gaze médicamenteuse.

C'est à luiencore que l'on doit l'emploi des tubes en caoutchouc pour le drainage des plaies récentes.

Trait caractéristique desa hardiesse et de sa confiance en lui-même : la première personne à qui une telle innovation fut appliquée, ne futpas moins que la reine Victoria. On doit à Lister un nombre considérable de travaux de bactériologie.

Il est le premier à avoir isolé une bactérie enculture pure par l'emploi d'une seringue ingénieuse, grâce à laquelle il put, par des dilutions répétées, isoler un seulorganisme microbien. Il eut à supporter dans sa vie privée une terrible épreuve, la mort de son père avec qui il échangeait unecorrespondance régulière, discutant dans des lettres hebdomadaires tous les problèmes qu'il étudiait.

La mêmeannée Syme, son beau-père, prit sa retraite de professeur à Édimbourg et Lister lui succéda.

Un an après, la mortenlevait Syme, son bienfaiteur, et Simpson, son antagoniste. A Édimbourg, Lister obtint avec sa méthode antiseptique les mêmes résultats satisfaisants qu'à Glasgow.

A Londrescependant, on était toujours sceptique.

En Allemagne par contre, dès 1867, Thiersch avait adopté avec succès laméthode listérienne, mais ce fut Volkmann qui fut son plus puissant avocat, cette méthode lui ayant permis denouveaux modes opératoires.

Les chirurgiens français étaient en général aussi conservateurs que leurs collègues deLondres.

Cependant, Lister avait quelques propagateurs au premier rang desquels Lucas Championnière qui étaitvenu à Glasgow en 1868 rendre visite à Lister, et qui, en 1876, publia un compte rendu précis sur la chirurgieantiseptique.

En 1874, Lister se hasarda à écrire à Pasteur pour attirer son attention sur la chirurgie antiseptique.La lettre était écrite en français et il rendait hommage à Pasteur en ces termes : "Permettez-moi de saisir cetteoccasion de vous adresser mes plus cordiaux remerciements pour m'avoir, par vos brillantes recherches, démontré lavérité de la théorie des germes de putréfaction et m'avoir ainsi donné le seul principe qui pût mener à bonne fin lesystème antiseptique." Il reçut de Pasteur une réponse très cordiale et cette correspondance fut le point de départ d'une amitié qui, dansles annales de la science, est particulièrement remarquable par la générosité d'esprit montrée par les deux hommes.. »

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