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La multiplication des clones animaux

Publié le 04/12/2018

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BONY, FILLE DE DOLLY...

 

Le 13 avril, Dolly a mis au monde une belle petite brebis de 2,7 kg nommée Bony. Le fait le plus étonnant dans cette naissance est sans doute que son rejeton a été produit de la manière la plus naturelle qui soit. Sa mère a été accouplée à un bélier Welsh Moutain, une race de corpulence plus petite pour éviter les accidents, et, après une grossesse très suivie, Bony est née par les voies naturelles. L’antique méthode de reproduction par accouplement n’est donc pas totalement dépassée ! Cette naissance a rassuré les scientifiques, et les entreprises commerciales, sur la capacité des clones à se reproduire. Fruits d’une manipulation complexe et d’un noyau cellulaire déjà âgé, leur fertilité n’était pas garantie par avance. Les chercheurs n’ont pas détecté d’anomalie de la fonction germinative produisant les cellules sexuelles.

 

L’intérêt de cette expérience est qu’il sera encore pendant longtemps assez difficile, et surtout peu rentable, de produire des clones ; en particulier ceux porteurs d’un gène humain à vocation thérapeutique. Dans une perspective commerciale, le fait qu’ils puissent se reproduire de manière naturelle et économique était donc primordial.

Dolly, née d’une cellule de glande mammaire de brebis, perd, peu à peu, son statut d’animal exceptionnel. Plus le temps passe, plus il naît de clones qui lui disputent la une des journaux. Bientôt, il deviendra impossible de tenir une comptabilité stricte de tous ces animaux issus du génie génétique, et ces naissances, aujourd’hui très médiatisées, deviendront tellement banales que plus personne n ’y prêtera attention.

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