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La science cartésienne. La science de Descartes

Publié le 18/02/2013

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descartes
Peut-être fut-ce Je chancelier Bacon qui lança
chez ses confrères la mode de la science. Cette mode
n'était pas très difficile à suivre. La première condition
était d'y avoir goût; la seconde, de jouir
d'une situation indépendante et de quelques loisirs.
Le total des connaissances humaines n'était pas encore
tellement vaste qu'un cerveau l~umain ne pût
l'embrasser tout entier, et il suffisait d'une instruction
que nous qualifierions aujourd'hui de rudimentaire
pour effectuer de sérieu ses découvertes.

 

Au reste, il n'y avait guère à s'y tromper : Blaise n 'avait-il pas écrit un traité d'acoustique dès l'âge de douze ans, rien qu'à entendre résonner un plat de faïence sous le choc d'un couteau? Le père eût préféré, il est vrai, que ce génie n aissant s'engageât sur la voie des humanités plutôt que sur celle des sciences; c'est pourquoi il eut soin de mettre sous clef tous les livres qui parlaient de mathématiques. Cela n'empêcha pas qu un jour, entrant à l'improviste dans la chambre de l'enfant, il le trouva assis par terre, fort occupé à dessiner des figures avec un morceau de charbon.

 

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« Dans toute l'Europ e, l a controverse dut s'éteindre, le raisonn ement s'a rrêter, l'homm e o ubli er qu 'il aYait une Rai so n, et se co nte nter , d' un e pa rt des ré­ vélat ions d e 'Ja Foi, cl' autre part, d es t ém oignages de ses sens.

C'est par cette porte entre-bâillée qu e se glissa la sci en ce .

- Puisqu ' il devie nt impossible de lire les An­ ciens et de discuter, se di rent les chercheurs, b o r­ nons-nous à rega rd er, à ob server la nature.

C'était là une occupation qui, aux yeux de l'E gli se , parai ssa it sans dan ge r ..

Accumuler d es faits , des observations, au lieu de s'attaq uer au sys­ tè m e du m on de, qu oi de plus innoc ent ? Est-il rien de plus in offensif, par exe mple, que de compter les é toil es? Suivant l'ex pre ssi o n de Henri Hauser, c'étaient « menus plaisirs d'un escla ve qu'il faut distrair e de sa servitude ».

Non seulement Tycho Brahé put dre sse r en toute tranquillit é son cata­ log ue d'étoiles, mais les Jés uites eux-mêmes -s'en alf èren t fonder des obse rvatoire s en Chine : le Père Adam Scholl (1591-1666) , par exemple, né à Colo­ gne, et son su ccesseur le Père Verbiest (1623-1688), de Bru~es.

Ils avai e nt fort à faire : les Chinois étaient a peine ca p ab les d'établir un ca lendrier, et l'o n n e voit pas trop à quoi pou vait leur servir leur · Tribunal des Mathéma tiqu e s, imp ortante institution officielle à laqu ell e fur ent adjoints, en 1629, le s d e ux Jésu ites Lon go bardi et T e renc e.

Que les autor ité s r eligieuses, si pointilleuses quand le dogme ét ait en cause, fus sen t relativement tolérantes lorsqu'il ne s'agissai t que de points de faits, nous en trouv ons une autre preuve dans la ré form e du cal endrier qui, en 1582, vit l'ann ée reli­ gieuse battue par l'a nnée a s tronomique.

Depuis le IV" siècle en effet, ép o que à laque ll e av a it été orga­ nisé le calendrier ec clés iastique, le ph énom ène de la précess io n d es é quin oxes ava it peu à peu .décalé le s s aisons; l'équinoxe de print emps, au lieu de tomber le 21 mars, arrivait le 11; il y avait dix jours d'écart.

L e pap e Grégoire XIII (1502-1585) résolut de rect ifier cette erre ur.

Il réunit une corn-. »

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