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La science dans la Rome antique

Publié le 18/02/2013

Extrait du document

Si l'Europe occidentale présentait cette morne déchéance,
la moitié de l'ex-empire romain qui avait
résisté aux invasions, avec Constantinople pour
capitale, n'offrait pas un tableau beaucoup plus réjouissant.
Sans doute les écrits antiques y avaientils
été conservés; sans doute y lisait-on encore Aristote,
mais on ne s'y occupait plus que de théologie,
et, aux recherches originales, avaient fait plac·e des
querelles de grammairiens. Oribase (325-400), 'médecin
disciple de Galien, et l'empereur Léon VI, ,mort
en 911, qui voulut fonder une école de mathématiques,
tels sont à peu près les seuls personnages
que l'on puisse, avec quelque bonne volonté, tirer
d,es ténèbres d'un juste oubli.

« studieuse, les lib é ral ités des monar qu es, to ute cette ch a u de at mosphè re s'a lourdit pr ogress i vement.

Les pr em ier s Pt olé m ées aYa ient é té des pro te cte urs du savoir, mais Pt olé m ée VII mérit a le surnom de Ma l­ f aite ur ; Ptol é m ée VIII pro voq ua de vio le ntes sédi­ tions; ses successeurs se virent arrac her Chypre et la Cyrénaïqu e; l'E gy pte to mb a so u s la bott e de m e r­ cenaire s étrangers; de s c ités se révoltè rent; la ruin e gagna co mm e un e lè pre , e n mêm e te m ps que les derniers repr ése ntants de la d ynastie usai ent les ultim es d é bri s de le ur splendeur da n s un fast e accr u e t de s org ies effrén ées.

Apr ès trois siècles de r èg ne , l a vie ille r ace ab o utit à la rein e Cléo pâtre, qui du t payer de s a f.e rs onne pou r essaye r de retarder l'in é­ vitable.

En 'an - 30, cet inévitable se produisit : l'E gypte dev int provin ce ro maine.

Il n'est pa s éto nn ant qu e , dan s -ce tumult e e t ces réb ellions con tinu e ll es, la scie nc e n'ait po int conti­ nu é à prospérer, et san s dout e faut-il voir là l'un e des ca uses de sa dé c adence.

Il faut au ssi remarquer qu e l'emrre int e imprim ée par Eucli de était si pr o ­ fonde quelle se transforma très vite en orni ère; qu e, mal g ré A rchim èd e, le quel n e fut pleinement com­ pri s que deux mille ans plus tard, l'origin alité fut pro scrit e, et qu'au lieu d e pa rtir à la déco u ver te de territoir es nouveaux, on se born a dés ormais à g l ane r dans les cha mp s dé jà moi sso nn és .

Dan s la ligne math é m a tiqu e hellé nique, Ar chim èd e ava it été une anomalie, e t il l'a va it lui-m ême si bien senti qu'il avait dù se plier à l'o blig a tion d'exposer ses tra va ux par les c lassi qu es mé thodes eu clidi ennes.

D e quel poid s ces mé th odes devaient- elles donc pe ser sur des g éomè tres qui n'ava ient ni l'aud ace d'Ar chi­ mède ni son génie! Avec quelle puis sance ne de­ vaient-elles pas s'imposer à tous les co mmentateurs des Eléments, et avec qu ell e facilité n'allaient- elles pas se changer en routine! La science grecque , dans son lab orieux enfante­ ment, semble av oir eu pour but de crée r un Ar chi­ mède.

Celui-ci ayant joué so n rôle et disparu, fout s'éteint, s'affai sse, retombe .

L'astr e obscurci, nous. »

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