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La vie sur la terre (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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Il y a quatre milliards d'années, la combinaison de certaines molécules conduisit à l'apparition d'un composé organique, capable de se reproduire. Ce fut l'éclosion de la vie sur Terre. Les raisons qui ont permis cet événement ne sont pas encore élucidées. À notre époque, le monde scientifique accepte l'idée énoncée par Charles Darwin selon laquelle la vie est un processus évolutif. Le règne animal et le règne végétal nous en offrent de nombreuses illustrations : les caractères favorables à l'espèce sont développés de génération en génération ; ceux qui sont défavorables sont abandonnés contre de nouvelles facultés mises à l'épreuve. Il arrive que, après avoir donné lieu à l'apparition de nouvelles formes, un organisme très ancien disparaisse ; mais il est possible aussi qu'il se perpétue sous sa forme initiale parce qu'il est parfaitement adapté à sa niche écologique, tandis que ses divers descendants prospèrent, chacun de leur côté. Il en résulte un réseau complexe de liens entre les espèces présentes sur la Terre et des organismes ancestraux qui n'existent plus aujourd'hui. On peut cependant étudier ces ancêtres disparus, car leurs vestiges ont été conservés dans les roches sédimentaires sous forme de fossiles. En dosant certains isotopes (carbone 14, par exemple), on peut déterminer leur âge ; on a ainsi acquis une certaine connaissance de ce qu'a été la vie sur la Terre, et ce, à toutes les étapes de son histoire. L'idée qu'on s'en fait reste toutefois approximative, car les animaux et les plantes fossilisés ne représentent qu'une infime partie de l'ensemble des êtres vivants qui leur étaient contemporains. Le réseau de liens entre les organismes disparus et ceux qui peuplent aujourd'hui notre monde peut être rendu par la forme d'un arbre aux multiples ramifications, dont nombre de branches sont mortes - celle des dinosaures, par exemple -, mais dont d'autres se sont développées. Si on pouvait, en suivant une de ces branches, remonter jusqu'au tronc, on arriverait jusqu'à l'ancêtre commun à tous les organismes ; on découvrirait ainsi l'origine de la vie.

« sont les formes les plus simples de la vie et il semble donc logique qu'elles soient aussi les plus anciennes. Par chance, de tels organismes sont relativement faciles à étudier.

Au lieu d'avoir à découvrir le fonctionnement d'organescomplexes, il suffit aux biologistes travaillant sur les bactéries d'observer la transformation de molécules simples en protéines,graisses et sucres, les matériaux essentiels à la vie.

Or les travaux de ces spécialistes sont très instructifs du point de vue de larecherche des origines de la vie, car c'est par une opération similaire - la conversion de substances chimiques en tissus vivants -que tout a dû commencer. Une bactérie est un organisme unicellulaire qui fabrique sa propre nourriture.

Elle se présente sous la forme d'une enveloppegélatineuse remplie de fluide qui a la capacité d'absorber des substances chimiques simples, combinaisons d'hydrogène,d'oxygène, de carbone et d'azote, et de fabriquer à partir de celles-ci des substances organiques beaucoup plus complexes, lesprotéines, qui lui servent à développer son corps, et les hydrates de carbone (les sucres), qui lui fournissent de l'énergie. Cette transformation se déroule sous le contrôle d'une autre substance chimique organique, l'acide désoxyribonucléique, ouADN, qui, outre la faculté de servir de "chef d'orchestre", possède celle, très remarquable, de se reproduire par ses propresmoyens.

Chaque molécule d'ADN a la forme d'une échelle en forme d'hélice, constituée par deux montants formés de chaînesd'atomes et reliés de place en place par des barreaux.

Si nécessaire, les montants se dissocient, chaque barreau se divisant endeux et attirant d'autres substances qui se collent à eux et reconstituent le montant manquant : au lieu d'un escalier unique, il y enalors deux. C'est ce processus qui, avec sa simplicité apparente, est à l'origine de la vie.

Il permet à l'organisme unicellulaire de se diviser endeux cellules identiques.

Dans des organismes plus complexes, les cellules qui se multiplient s'associent pour former desensembles multicellulaires, dont chacun représente une partie d'un tout beaucoup plus élaboré.

Ce mécanisme est tout entiercontrôlé par le code génétique inscrit dans une molécule d'ADN, dont la structure varie selon les espèces, voire selon lesindividus. La complexité de l'ADN, déjà très grande dans les cas simples tel celui de la bactérie unicellulaire, croît avec celle de l'organismedont il fait partie.

Sous sa forme la plus élémentaire, c'est une molécule complexe faite de milliers d'atomes groupés ennucléotides, qui sont des combinaisons de sucres, de phosphates et de bases.

Les protéines sont des chaînes d'acides aminés -dont il existe vingt types - organisées en séries spécifiques.

Une chaîne simple contient une centaine de maillons, mais certainespeuvent en compter des milliers.

L'agencement de l'ensemble est déterminé par le code génétique inscrit dans l'ADN del'organisme. Protéines, hydrates de carbone et ADN (auxquels s'ajoutent d'autres acides nucléiques de même nature) constituent les matériauxde base de toute bactérie et sont indispensables à son fonctionnement.

Puisque de telles cellules sont les formes les plus primitivesde toutes les matières vivantes que nous connaissons, nous sommes conduits à conclure qu'elles sont issues d'une matière inerteau sein de laquelle la synthèse des matériaux essentiels à la vie s'est produite sans que cela ait aucune utilité pour elle.

La questionest de savoir comment une telle chose a pu se produire. L'étincelle et la "soupe" primitive Personne ne sait à quoi le monde ressemblait il y a 4 milliards d'années, mais les hypothèses ne manquent pas.

En 1920, deuxscientifiques, Oparine et Haldane, suggérèrent qu'à cette époque l'atmosphère ne contenait pratiquement pas d'oxygène maisqu'elle était riche en divers gaz, parmi lesquels l'ammoniac, l'eau, le monoxyde de carbone, le méthane et l'hydrogène.

Selon eux,presque toute la surface de la Terre était recouverte d'une eau que maintenaient à une température élevée les roches en fusion quibrûlaient sous la mince croûte sous-jacente. Cette combinaison de gaz et d'eau chaude favorisait l'existence d'une "soupe" riche en produits chimiques qui contenait tous lesmatériaux nécessaires à l'apparition de la vie.

Il a suffi peut-être d'une éruption volcanique, de l'irradiation ultraviolette ou d'unedécharge électrique provoquée par un orage pour déclencher la réaction qui conduisit à l'apparition de la vie. L'idée était fascinante et, en 1953, l'Américain Stanley Miller décida de vérifier si elle était plausible.

À l'aide de deux bouteillesisolantes et de quelques tubes de verre, le chercheur américain construisit une maquette de l'"Univers originel".

Il remplitpartiellement une des bouteilles avec une solution qui avait théoriquement la même composition que celle de l'océan primitif, etremplit l'espace laissé vide avec un mélange qui avait théoriquement la même composition que celle de l'atmosphère primitive.

Ilplongea une extrémité d'un des tubes de verre dans cette bouteille et l'autre dans la seconde, qui, placée un peu plus haut,contenait deux électrodes destinées à produire une décharge électrique.

Un autre tube reliait la deuxième bouteille à la première. »

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