Le multimédia (Sciences & Techniques)

« nécessaire pour être affichées et, davantage encore, pour être calculées.

Une image de bonne qualité au format d'un écranrequiert un volume de mémoire de plusieurs centaines de kilo-octets (on parle alors de méga- ou de giga-octets).

Sur unedisquette, on ne peut en stocker qu'un nombre limité.

Pour réduire le volume d'une image, on applique des techniques trèsefficaces de "compactage".

Mais le compactage et le décompactage prennent du temps.

Pour obtenir des images animées rapideset de bonne qualité, il faut à la fois des techniques de calcul optimisées et un ordinateur puissant, c'est-à-dire rapide.

De ce pointde vue, c'est le cinéma qui a poussé le plus loin les performances de la technologie.

De plus en plus, les cinéastes ont recours àl'image numérique pour réaliser leurs films.

Qu'il s'agisse de reconstituer des troupeaux de dinosaures ou le naufrage d'un bateau,la plupart des effets spéciaux des grands films produits aux États-Unis sont réalisés sur l'ordinateur et non plus dans des studios ;parfois même, les acteurs eux-mêmes sont "clonés" sous forme numérique. Musique numérique Le son, tout comme l'image, peut être numérisé.

La technique utilisée est plus complexe, mais elle repose sur le même principe decodage des sons naturels sous forme de nombres binaires, c'est-à-dire une suite de 0 et de 1.

À l'état naturel, le son est composéd'un ensemble continu de fréquences et d'intensités.

Ce sont elles qui sont numérisées par un procédé appelé échantillonnage,consistant à découper le temps en périodes extrêmement courtes et en affectant chaque période à un nombre fini de fréquenceschoisies dans un ensemble lui-même fini.

De la même façon qu'une image numérique est une approximation d'image réelle, le sonnumérique est une approximation du son naturel, mais il peut être si proche du modèle que l'oreille ne parviendra pas à déceler lamoindre différence. Par rapport à l'image, le son et la musique présentent un grand avantage, celui du moindre volume de mémoire nécessaire à leurstockage sous forme numérique : le même disque compact (CD audio ou cédérom) peut stocker plus d'une heure de son debonne qualité, mais seulement une dizaine de minutes de vidéo plein écran.

Les progrès de la technique numérique ont ainsibénéficié aux amateurs de musique en leur permettant de se constituer une discothèque enregistrée sous forme numérique quiprésente deux avantages décisifs : celui de la qualité de restitution et celui de la robustesse.

Contrairement aux microsillons, lesdisques compacts ne s'usent pas et les écoutes successives ne les altèrent pas. La numérisation du son est également plus facile que celle de l'image.

La musique numérique s'est ainsi beaucoup développée etpopularisée.

Elles est pratiquée par deux catégories de musiciens ; d'une part, ceux de la musique contemporaine qui s'inscriventdans la suite du courant musical classique, d'autre part, ceux de la musique populaire amplifiée, rock-and-roll, rap et, plusrécemment, musique techno. La technologie informatique fait de l'ordinateur un instrument de musique : on parle alors de lutherie électronique.

La normeMIDI, qui établit des règles de codage numérique de la musique, permet aux musiciens du monde entier de partager les oeuvreset les interprétations.

Le synthétiseur est l'instrument de base de cette dernière génération de créateurs et d'interprètes.

Pour lesdébutants, la technologie permet de s'affranchir des difficultés inhérentes à la pratique d'un instrument traditionnel, comme le pianoou le violon, qui réclame un entraînement long et contraignant.

Le synthétiseur, bien qu'il ne procure ni talent ni imagination à ceuxqui en sont dépourvus, élargit l'accès de la création et de l'interprétation musicale.

Deux outils de musique électronique sontdevenus très courants : la boîte à rythme, qui sert à programmer l'accompagnement rythmique et à le faire exécuter de façonautomatique par le synthétiseur, et le sampling, qui permet de récupérer une musique existante et à l'intégrer en direct à la musiqueexécutée. Hypertexte et hypermédia Si l'image et le son constituent les éléments de base du multimédia, le texte écrit peut également leur être associé.

Mais dans lecontexte des technologies interactives, le texte devient dynamique, c'est ce qu'on appelle l'hypertexte.

Ce concept et son nom ontété créés par l'américain Theodor Nelson au début des années 1960.

Alors qu'un texte imprimé est, par nature, statique etdéfinitif, un texte numérique présenté par un dispositif interactif tel que l'ordinateur peut lui-même devenir interactif.

Si l'utilisateurdésigne un mot du texte, par exemple parce qu'il ne le comprend pas ou qu'il souhaite lire un développement ou une illustrationassociés à ce mot, l'ordinateur peut aussitôt en afficher la définition, mais aussi un texte ou une image complémentaire dans unefenêtre ouverte sur l'écran.

Le texte devient ainsi un réseau de textes et de documents reliés les uns aux autres dans une structurequi peut devenir très complexe, mais qui demeure très facile à parcourir pour le lecteur : à l'intérieur d'un texte de définition, onpeut désigner (par exemple en cliquant à l'aide de la souris) un autre mot pour avoir sa définition et ainsi de suite, dans une miseen abyme qui peut être sans limites.

Pour son créateur, le concept d'hypertexte est une représentation possible du fonctionnementde l'esprit : les multiples liens de l'hypertexte sont les équivalents des associations d'idées qui nous font passer d'une image, d'uneidée ou d'une personne à l'autre par un jeu subtil de rebondissements.. »