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Les sciences ont-elles une utilité indépendamment de leurs applications techniques ? Peut-on s'intéresser aux sciences pour elles-mêmes, ou se contente-t-on de les utiliser pour autre chose ?

Publié le 25/03/2015

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Une utilité indirecte
Doit-on dire pour autant que les sciences sont inutiles et que l'on revient à l'idée de contemplation ? Non, puisque toute la technologie présente est dérivée de la recherche scientifique. Mais on peut dire que les applications ne sont pas l'objet principal des recherches. Exemple : le rayon laser a été mis au point dans le cadre de recherches fondamentales sur la nature de la lumière ; les chercheurs avaient eu beaucoup de mal à financer ce pro­gramme coûteux et qui «ne servait à rien« !
Utilité et pouvoir
 
Les sciences peuvent avoir un autre utilité indirecte : elles sont liées, dans leur pratique concrète, à la structure du pouvoir. Aussi bien par le prestige qu'elles confèrent que par les enjeux financiers ou stratégiques qu'elles repré­sentent, les sciences servent à consolider le pouvoir politique et donnent du pouvoir aux chercheurs. Cette fonction est souvent marginale, on peut dire qu'elle n'appartient aucunement à l'essence de la recherche scientifique, mais en bien des occasions, elle est déterminante pour des choix à long terme.

« On peut également partir d'une analyse de l'expression « ser­ vir à» qui présuppose déjà une certaine attitude à l'égard des sciences : «servir à», c'est être un moyen pour un but.

Les sciences sont-elles un moyen, et alors pour quel but ? Ou bien sont-elles un but en elles-mêmes ? Les sciences ont-elles une utilité indépendamment de leurs applications techniques ? Peut­ on s'intéresser aux sciences pour el/es-mêmes, ou se contente­ t-on de les utiliser pour autre chose ? @; Mobiliser des références On pourra ici faire jouer une opposition entre Platon (qui pense que les sciences sont avant tout un exercice spirituel en vue de la contemplation de fa vérité elle-même) et Descartes, qui a été le premier à mettre explicit::!ment en avant la destination tech­ nique du développement des sciences.

On peut également s'appuyer sur les critiques de Pascal à l'égard de Descartes : Pascal pense que l'utilité des sciences est infime au regard de la destination réelle de l'homme : le salut de son âme.

t: i 11 Introduction Les sciences sont une des fiertés de la civilisation moderne; chacun s'ac­ corde à leur reconnaître une importance et un prestige considérables et cha­ cun pense pouvoir dire sans peine à quoi elles servent.

Pourtant, si l'on y regarde de plus près, l'utilité des sciences n'est pas si clairement établie.

Elles sont régulièrement décriées comme des distractions futiles et coûteuses : à quoi peut bien servir la connaissance de la structure d'un pétale de fleur ou le dénombrement des galaxies ? À quoi peut servir une initiation aux sciences pour un élève qui ne les pratiquera plus dans la suite de sa vie pro­ fessionnelle ? Ces questions conduisent à poser celle de l'utilité des sciences comme un véritable problème philosophique.

À quoi donc servent les sciences? Nous articulerons notre réflexion autour de trois axes principaux.

Nous nous interrogerons d'abord sur la vocation fondamentale de la science : est­ elle censée «servir à» quelque chose ? Nous envisagerons ensuite le cas des. »

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