L'éclairage artificiel

« L'utilisation du gaz comme combustible pour les lampes fut de courte durée, mais, alors que les lampes à gaz étaient remplacées par l'électricité, un genre tout à fait nouveau d'éclairage au gaz voyait le jour.

A la fin du XIXe siècle, le physicien anglais William Crookes mon­ tra qu'un tube de verre scellé contenant un certain gaz à basse pression pouvait entrer en fluorescence lorsqu'un courant électrique le traversait.

En l'espace de quelques années, les tubes au néon produisant une lueur rouge foncé furent adoptés dans le monde entier à des fins dé­ coratives et publicitaires.

Depuis, des lampes contenant d'autres vapeurs ont été utilisées pour produire des lu­ mières de différentes couleurs.

La lampe au sodium avec sa lumière jaune caractéristique est peut-être la plus connue, du fait de son utilisation dans l'éclairage public.

Les sigles publicitaires multicolores utilisent encore bon nombre de gaz moins connus.

Le krypton, par exemple, produit une lueur bleu foncé, tandis qu'un mélange de néon et d'argon contenu dans un tube jaune donne une lumière d'un vert très intense.

Un progrès considérable pour ce type d'éclairage a pu Ci-dessous: Les lumières de Piccadilly Circus à Londres.

Les tubes d'éclairage au gaz sont largement utilisés à des fins de publicité et d'af­ fichage ainsi que pour la signalisation .

Le néon et l'argon sont les gaz les plus courants .

être enregistré avec l'invention dans les années trente du tube fluorescent moderne.

On employait alors un long tube de verre contenant des vapeurs de mercure, qui produisaient une lumière blanche.

L'innovation capitale fut de recouvrir la surface intérieure du tube d'une substance devenant fluorescente lorsqu'on l'exposait à la lumière du mercure.

Le rendement lumineux s'en trou­ vait multiplié d'une centaine de fois, et l'on disposait ain­ si d'une forme d'éclairage pratique pour tous les lieux nécessitant une illumination vive et fonctionnelle.

Ces lampes fluorescentes sont maintenant utilisées dans les cuisines, les bureaux, les laboratoires et les usines.

La technologie de l'éclairage continue à se développer ra­ pidement.

Les lampes traditionnelles à vapeurs de mercu­ re et de sodium utilisées sur les voies publiques ont pu être améliorées par l'accroissement de la pression des di­ tes vapeurs.

Des lampes à arc électrique de très grandes puissances ont été mises au point pour les projecteurs et l'illumination des scènes.

Des lampes microscopiques munies de filaments minuscules permettent maintenant aux chirurgiens de voir à l'intérieur du corps de leurs pa­ tients (on appelle ce procédé endoscopie).

Les ingénieurs en savent maintenant assez sur les caractéristiques physi­ ques de la lumière électrique pour inventer une lampe qui soit quasi universelle.

Ci-dessus: Simulation d'une bron­ choscopie .

Le bronchoscope compor­ te une torche qui éclaire les bronches.

Les sécrétions sont aspirées dans le tu be que le chirurgien tient de la main droite .

Ci-dessous: Ce que voit le chirurgien.. »