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L'enregistrement du son (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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Les oscillations des ondes sonores peuvent être reproduites de façon mécanique, électrique, optique, magnétique ou numérique. En un siècle, les techniques se sont perfectionnées, permettant aujourd'hui des enregistrements d'une très haute fidélité et pratiquement inaltérables. Un corps ne peut émettre un son que s'il vibre.Nous appelons "son" les vibrations de l'air transmises à nos tympans, et émises par des sources qui sont elles-mêmes en vibration : cordes vocales en ce qui concerne notre propre voix ; cordes frappées ou pincées dans le cas des instruments à cordes ; modulation d'un débit d'air dans les instruments à vent. Lorsqu'ils se mettent en quête d'enregistrer les sons, les inventeurs ont l'idée de retranscrire les vibrations de l'air sur un support durable, qui puisse être relu par la suite. La célèbre expérience de Thomas Edison (1847 - 1931), effectuée en 1877, consiste à diriger les vibrations de l'air vers un diaphragme (simulant notre tympan) qui, vibrant au rythme du son, actionne une aiguille qui grave un sillon dans une pellicule d'étain, fixée sur un tambour en rotation. Pour écouter l'enregistrement, il suffit de replacer l'aiguille au début du sillon et de faire tourner le tambour : en vibrant au rythme des "bosses" du sillon, l'aiguille actionne le diaphragme en sens inverse, lui faisant pulser l'air au sortir du pavillon et reproduisant le son. Deux perfectionnements interviennent coup sur coup, dans les années suivant l'invention du phonographe d'Edison. En 1887, l'Allemand Emil Berliner (1851 - 1929) remplace le tambour par le disque en zinc et introduit un meilleur procédé d'inscription : l'aiguille vibre latéralement plutôt que verticalement et grave un sillon plus riche en informations. Puis le disque en cire fait son apparition en 1888 : plus facile et plus précise à graver, la cire supplante rapidement l'étain et le zinc. L'enregistrement et la relecture du son atteignent alors une qualité telle que le phonographe est commercialisé. Pour satisfaire à la demande, une chaîne de fabrication se met en place afin de dupliquer les enregistrements à la cire : l'original sur cire sert à la fabrication d'un moule en métal, la matrice, utilisé pour presser des copies à la chaîne, tout d'abord en caoutchouc, puis à partir de 1895 en "shellac" (substance résineuse produite par les insectes).

« début des années 1930. Un progrès décisif est accompli en 1934 par les ingénieurs allemands, qui remplacent les rubans d'acier par des bandes de papierou de plastique enduites d'une couche d'oxyde de fer : la bande magnétique est née, qui sera reprise et développée par lesAméricains dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et popularisée en 1963 par Philips.

Beaucoup plus souple d'emploi que lesrubans d'acier, la bande magnétique peut être effacée, réutilisée et découpée : le montage sonore devient alors possible - faussesnotes ou phrases de texte peuvent être éliminées et remplacées à volonté, sans qu'il soit nécessaire de recommencer entièrementl'enregistrement.

Aujourd'hui, on a recours à l'enregistrement sur multipistes, la bande magnétique étant très large et contenant 24,voire 32 pistes séparées sur lesquelles on enregistre individuellement chaque instrument et les voix des chanteurs.

Pour corrigerune erreur ou travailler un effet, il suffit alors de réenregistrer uniquement la piste concernée, sans toucher aux autres. Le disque compact Jusqu'à une époque récente, l'enregistrement du son consistait à retranscrire sur un support physique ou magnétique lesoscillations de l'air.

Mais cette représentation "analogique" des vibrations est bien souvent imparfaite, tant pour les disques quepour les bandes magnétiques : la qualité d'un enregistrement sur disque se dégrade à mesure que le sillon est usé par l'aiguille.Dans le cas d'une bande, les particules magnétiques peuvent se détacher ou se réorienter sous le coup de champs magnétiquesparasites. Avec l'essor de l'électronique moderne est apparu en 1983 le processus d'enregistrement numérique, qui décompose le son en untrès grand nombre d'échantillons par seconde - les bits -, qui sont codés en langage binaire et stockés sur une mémoireélectronique sans bruit de fond ni perte de qualité au fil des ans.

Le support de ce nouveau type de codage est le disque compact(ou disque audionumérique), qui stocke les bits sous forme de microcuvettes gravées en séquence binaire.

Difficiles à dégrader(elles sont protégées par une couche de plastique), les successions de microcuvettes sont lues par un rayon laser, et lesinformations binaires alors converties en vibrations analogiques qui actionnent les membranes des haut-parleurs.

De très hautefidélité et pratiquement inusable, le disque compact supplante les microsillons qui disparaissent dès 1993. Ce procédé a été inventé en 1975 par Philips, Sony, Hitachi et JVC.

Depuis, de nouveaux supports numériques sont apparus : leDVD (Digital Audio Disc), disque monoface de 12 cm et d'une capacité de 4 gigaoctets (135 mn ; le DAT (Digital Audio Tape)et le DCC (Digital Compact Cassette).

Lancés tous deux en 1992, ils ne connaissent pas un grand succès public et surtout nedétrônent pas la cassette classique qui domine le marché du balladeur.

Apparaissent aussi les mini-Disk ou MD-Data, de 6 cmde diamètre.

Le marché semble destiné à s'unifier autour de la norme DVD. À la fin des années 1980 sont également nés des systèmes de dépiquage digital d'enregistrements sonores anciens : le No NoiseSystem a permi de restaurer tous les enregistrements d'avant 1947, nous permettant d'entendre avec éclat les morceaux deProkofiev ou de Rachmaninoff, ou bien de Duke Ellington interprétés par eux-mêmes.. »

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