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Les grands travaux du XXe siècle

Publié le 08/11/2018

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LE TUNNEL SOUS LA MANCHE

Bien que la première société concessionnaire date de 1872, la décision de percer ce fameux tunnel est reportée plusieurs fois : l'entreprise paraît en effet colossale d’un point de vue tant technique que financier.

Les choses commencent réellement à bouger en 1961, lorsque les ministres des Transports anglais et français créent une commission chargée de comparer les différents projets.

SUR TOUS LES CONTINENTS

 

La révolution industrielle du XIXe siècle prend une nouvelle ampleur au XXe siècle par la mondialisation des échanges et par des progrès techniques qui décuplent les possibilités dans les domaines tant de la construction que de la communication. À l'orée du siècle, deux sources d'énergie révolutionnent le fonctionnement des sociétés industrialisées : le pétrole et l'hydroélectricité. Parallèlement, une autre révolution s'effectue dans les transports, avec l'apparition de l'automobile et de l’avion. Les grands travaux entrepris au cours du XXe siècle portent toujours sur le développement des communications, mais aussi sur la domestication des sources d'énergie, avec les grands barrages, puis les centrales nucléaires, et enfin sur l'aménagement du territoire. Si les grands travaux du xixe siècle ont surtout été le fait de l'Europe, ceux du xxe siècle concernent tous les continents. Les premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune symbolisent la formidable aventure technologique du siècle.

LES POLDERS AUX PAYS-BAS

Depuis toujours, les Hollandais ont dû se battre contre les fleuves et la mer pour pouvoir vivre en sécurité, car l'eau a souvent été synonyme de catastrophes aux Pays-Bas : 25% des terres sont en effet au-dessous du niveau de la mer. Sans les digues et les dunes, 65% du pays seraient submergés régulièrement. Les véritables premiers grands travaux de poldérisation ont commencé en 1927 par l'assèchement du Zuiderzee, un vaste golfe de la mer du Nord. Outre les travaux de drainage et de pompage avec de gigantesques pompes électriques ou au Diesel, on entreprend de fermer l'entrée du Zuiderzee par une digue longue de 30 km.

Les travaux durent cinq ans avant que l’immense lac intérieur, l'Ijsselmeer, ainsi asséché, ne permette l'édification de cinq nouveaux polders. Il faut attendre

la fin des années 1960 pour que quatre des cinq polders prévus soient opérationnels, gagnant ainsi 166000 ha sur la mer. Le premier polder, le Wieringermeer, a été asséché deux ans avant la fermeture du Zuiderzee, car c'est le seul qui est directement gagné sur la mer, et non à partir de l'Ijsselmeer. Les inondations dramatiques de 1953 provoquent une nouvelle vague de grands travaux, avant la mise en place du plan Delta, en 1958, qui vise à fermer des bras de mer pour ne laisser que deux voies de navigation pour les ports de Rotterdam et d’Anvers. Une tâche titanesque qui dure trente ans et permet d'élaborer un barrage antitempête, fruit d'un ouvrage hydraulique unique au monde.

en résumé

25 % des terres des Pays-Bas se situent en dessous du niveau de la mer; la région la plus basse mesurée est à - 6,70 m.

 

Le plus grand polder est le Flevoland de l'Est. Sa superficie est de 540 km2, dont 75 % sont cultivés. Lors du plan Delta, les côtes furent réduites de 800 km à 80 km. Deux cents organismes de droit public dépendant des administrations sont chargés de ia gestion et du contrôle du régime des eaux.

L’EMPIRE STATE BUILDING À NEW YORK

Si les États-Unis marquent l'histoire de l'architecture du XXe siècle avec l'apparition des gratte-ciel, celui qui, durant quarante ans, reste le plus élevé du monde, en est sans conteste le fleuron : l'Empire State Building. Et pourtant il est construit

« général de Gaulle et le président italien Saragat.

Le Val d'Aoste et la Haute­ Savoie ne sont plus , en voiture , qu'à dix minutes l'une de l'autre.

Quelques chiffres, en résumé 7 640 rn du tunnel se situe nt en territoire français; 3 960 rn en territoire italien.

Depuis 1965, 45 millions de véhicules ont emprunté le tunnel.

Pour le construire , on a utilisé 6900 fleurets (tiges d'acier servant à creuser les trous pour poser les explosifs) .

m 240 boulons et 300 t de fer ont permis de soutenir la voûte, 5 000 m ' de bois ont servi pour le coffrage de 60000 t de ciment mélangé à 280000 m'd'agrégats et à 10000 t de produits d'injection.

37 millions de kw/h ont été consommés par les machines, et 2 700 000 litres de carburant par les camions et autres engins.

LE HAUT BARRAGE D'ASSOUAN, EN ÉGYPTE Depuis 1902, une digue (es-Sadd) barre déjà le Nil, mais elle se montre incapable de réguler le flot des crues annuelles du fleuve .

Aussi, le président GamaiAbdel barrage-réservoir situé en amont du premier.

Le but est de rendre l'eau disponible toute l'année, de multiplier les surfaces irriguées, d'améliorer la navigation sur le Nil et de produire de l'électricité .

Pour ce faire , il faut dévier le fleuve le temps de la construction du barrage , démonter et remonter pierre à pierre 14 temples des temps pharaoniques, dont celui d'Abou-Simbel , pour qu'ils ne soient pas engloutis par le lac de retenue , et déplacer 60000 personnes.

La conception du barrage revient à des ingénieurs anglais , et sa réalisation ainsi qu'une partie de son financement sont prises en charge par les Soviétiques .

Les travaux débutent en 1960, mobilisant 35 000 travailleurs; ils s'achèvent onze ans plus tard .

Le temps d'excaver 10 millions de m ' de granit pour creuser le canal de ' dérivation , puis d'élever une digue de 111 rn de haut sur 3 600 rn de long.

le tout doté d'une base de 980 rn de largeur.

Du jamais vu.

Le lac Nasser créé par la retenue couvre une superficie de 5 000 km' {500 km de long.

les deux tiers en Égypte, le reste au Soudan; de 10 à 30 km de large), avec une profondeur maximale de 150 m .

Dès 1964 , l'eau s'accum ule et, en 1967 , les turbines fonctionnent pour la première fois.

Le président égyptien inaugure officiellement l'ouvrage en 1971.

Tous les chiffres attachés à la construdion de ce géant donnent Je vertige.

Son coût : 1 ,5 milliard de dollars .

Le volume des matériaux : 42 millions de m ' de granit , de sable , de gravier .

Sa puissance : 12 turbines de fabrication soviétique , d'une puissance de 21 millions de kW.

Avec le recul , le bilan du haut barrage d'Assouan est mitigé .

Autant de terres ont été stérilisées par le sel que celles gagnées par les travaux .

Le lac Nasser s'envase inexorablement , et le delta du Nil régresse , la chasse des crues ne le protégeant plus des assauts de la mer.

Quelques chiffres, en résumé Le haut barrage a englouti 42 millions de m ' de matériaux , soit 17 fois la pyramide de Kheops.

Le lac Nasser contient quelque 157 milliards de m ' d ' eau.

Le barrage d'Assouan produit 60% de l'électricité du pays .

JI reste l'un des plus grands barrages jamais construits.

Le barrage des Trois -Gorges, en Chine , sur le Yangzi Jiang.

le surpassera en 2009 .

LE TUNNEL SOUS LA MANCHE Bien que la première société concessionnaire date de 1872, la décision de percer ce fameux tunnel est reportée plusieurs fois : l'entreprise paraît en effet colossale d 'un point de vue tant techn ique que financier .

Les choses commencent réellement à bouger en 1961 , lorsque les ministres des Transports anglais et français créent une commission chargée de comparer les différents projets .

Le tunnel que l'on connaît aujourd 'hui reçoit l'approbation des deux gouvernements en 1964 : un tunnel ferroviaire foré , composé de deux galeries principales encadrant une galerie de service.

Les campagnes de sondage du détroit commencent en 1971, et les travaux de creusement , en 1973 .

On aménage une descenderie pour laire glisser sur le chantier un tunnelier en cours de montage .

C'est alors qu'un changement de gouvernement survient en Grande­ Bretagne, les nouveaux venus abandonnant le projet pour raisons financières .

Un nouveau sommet franco -anglais relance l'affaire en 1981 , mais le cahier des charges est redéfini et l'appel d 'offre réouvert à de nouveaux projets.

Enfin, la décision est prise le 20 janvier 1986 , c'est le France-Manche Channel Group qui rafle la mise .

Son projet reprend en gros le schéma proposé en 1973 .

Le défi est immense.

Il s'agit de creuser sur 49 km, dont 39 sous la mer.

On attaque des deux côtés à la fois, depuis Sangatte côté français et entre Douvres et Folkestone côté anglais .

Deux tunnels de 7 ,60 rn de diamètre encadrent une galerie de service de 4 ,80 rn de diamètre , le tout descendant à 107 rn de profondeur .

Les tunneliers employés sont les plus gros jamais utilisés .

Après treize années de tergiversations et de dur labeur, le rêve devient enfin réalité le 1" décembre 1990 , quand la jonction des deux 1-LE-V_IAD_U_C_D_E_M_IL_L_A_U_O_U_V_R_E-LE---'II-J. »

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