Les guerres chimiques et biologiques
Publié le 19/03/2012
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Les origines des guerres chimiques et biologiques remontent loin dans l'histoire. De nombreuses civilisations anciennes eurent recours à l'empoisonnement des rivières et des puits ennemis. On a aussi relevé la propagation délibérée de maladies telles que le typhus, la variole ou la peste en vue d'affaiblir un ennemi. La première utilisation
de produits irritants ou toxiques par une armée moderne fut la grenade lacrymogène employée par les Français en août 1914. Les Allemands les imitèrent en utilisant, dès le mois d'octobre suivant, des gaz beaucoup plus irritants, avant d'employer un gaz mortel, la chlorine, le 22 avril 1915. A partir de cette date jusqu'à l'armistice de 1918, la guerre chimique était tout à fait courante sur plusieurs fronts....
«
favorable, ou lancées par des obus et des bombes de mor
tiers pour exploser au milieu
des troupes ennemies.
Des
produits chimiques similaires furent utilisés par
les Ita
liens et
les Japonais dans les années trente.
Mais les gaz,
qui auraient pu faire des millions de victimes,
ne furent
pas utilisés pendant la
Seconde Guerre mondiale, car
chacun des belligérants craignait des représailles possi
bles.
Ce fait illustre, sans doute pour la première fois,
le
concept de la dissuasion.
Des recherches, principalement
en Allemagne, avaient conduit dans
les années quarante à
la fabrication de composés beaucoup plus dangereux
pour la vie.
Incolores et inodores,
ils étaient les premiers
'gaz nerveux', ainsi dénommés à cause de leur action sur
le processus chimique par lequel les nerfs commandent
les muscles du corps.
Ils agissent très rapidement, tuant
par contact et par inhalation et, entre autres effets,
ils ar
rêtent
le fonctionnement des poumons.
Dans
les premières années de l'après-guerre, des recher
ches permirent de découvrir
les agents chimiques les plus
létaux connus à
ce jour.
Ceux de la catégorie des gaz ner
veux deviennent rapidement mortels, même en quantité
microscopique, lorsqu'ils
sont inhalés ou lorsqu'ils en
trent en contact avec la peau.
Depuis, très peu d'informa
tions ont filtré sur
ce sujet particulièrement délicat, mais
c'est sans risque de
se tromper que l'on peut toutefois at
tribuer à un manque de crédits, l'abandon de
ces recher
ches dans
les démocraties occidentales.
Outre les agents
létaux très variés,
il existe également une quantité d'a
gents chimiques non létaux, dont l'effet est de disperser
et d'irriter des foules hostiles (gaz lacrymogènes), de cau
ser des hallucinations
(LSD et beaucoup d'autres
Ci-dessous: La police sud-coréenne tente de disperser une manifes tation
au moyen de gaz lacrymogènes.
Ces gaz, qui font pleurer et tousser pen
dan t peu de temps , peuvent parfois affecter la santé de façon perma
nente.
'narcotiques') ou tout simplement de rendre des sujets
plus dociles et plus soumis (certaines controverses ont
surgi au sujet de l'usage prétendu de telles préparations
dans
les prisons).
D'autres produits chimiques ont été
utilisés, non contre
les humains, mais dans le dessein de
défolier
les arbres et autres végétations et de supprimer
ainsi
les couverts naturels, qui auraient pu offrir un écran
de camouflage à des troupes ennemies.
A l'inverse des agents chimiques, notons que des agents
biologiques tels que les bactéries et virus pathogènes, qui
envahissent naturellement
le corps humain, n'ont jamais
été utilisés en temps de guerre- pour autant
qu'on le sa
che
-depuis la propagation délibérée de la variole parmi
les Indiens nord-américains au XVIIIe siècle.
Une tren
taine de grammes de certains
virus pourrait infecter plus
Ci-dessus : Ou vrier d 'une station de recherches sur la guerre biologique.
Rien n'est laissé au hasard pour éviter la contamination.
On le com
prend aisément, car JO g à peine de la toxine Botulinus pourraient exter
miner soixante
millions de personnes.
de vingt-huit milliards d'humains, c'est-à-dire plusieurs
fois la population du globe.
Mais
les risques incalculables
et
les implications morales et, peut-être aussi, la difficulté
technique
d'un contrôle précis de la guerre biologique
ont heureusement empêché jusqu'à présent d'en faire
usage .
Néanmoins,
des recherches continuent certaine
ment sur une grande échelle, l'objectif de la plupart des
pays étant de rechercher des moyens de combattre la
guerre biologique de la manière la plus efficace possible.
L'utilisation d'armes à radiations est habituellement as
sociée aux engins nucléaires fonctionnant par fission ou
par fusion, mais, au lieu de
les fabriquer sous la forme
physiquement destructrice de la bombe, elles pourraient
être fabriquées en principe comme émetteurs de radia
tions létales.
On a de même procédé à des recherches sur
1 'utilisation possible
des lasers comme armes émettant
des radiations à haute intensité; mais
les lasers peuvent
également aider à détecter la présence de produits chimi
ques nocifs,
ce qui nous permet d'être rassurés, puisque,
même à l'égard de
ces nouvelles armes terrifiantes, il
existe des contre-mesures..
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