LES TRANSMISSIONS RADIO-ÉLECTRIQUES
Publié le 07/11/2011
                            
                        
Extrait du document
On tombe presque dan~ la banalité quand on évoque l'influence des ondes radioélectriques sur notre civilisation actuelle. Néanmoins, il serait intéressant d'imaginer un instant ce que serait notre vie sans l'utilisation de cette branche de la science et de la technique : sans nul doute, elle serait toute différente de ce que nous connaissons. Comme une technique résulte d'une longue évolution des idées et des moyens, il nous semble fondamental d'insister fortement sur la partie « historique « de cette technique. C'est pourquoi nous commencerons par situer cette évolution, par retracer les étapes fondamentales de sa progression, en explicitant brièvement, à l'occasion, les notions nouvelles lorsqu'elles apparaissent, nous réservant de les développer avec plus de détails dans la partie proprement technique.
«
                                                                                                                            Mais cette découverte  contenait en elle,  implici 
tement,  celle des ondes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
En  effet,  en poussant 	
les 	études  théoriques  sur 
l'électricité, 	le savant  anglais  Maxwell 	se mit à étu
dier 	les 	différentes  applications  possibles d'une loi 
connue  sous 	le nom de 	« Théorème  d'Ampère 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Nous ne détaillerons  pas son  énoncé,  assez com
plexe  : 	il lie 	le 	travail  effectué  par 	la 	force du 
champ  magnétique  dû 	à un courant  passant dans 
un 	fil 	(pour  un parcours  autour du 	fil) 	à une 
somme  de courants .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Or, 	si ce 	théorème  s'applique  fort bien  dans 	le 	cas 	des 	courants  produits par 	les 	piles, 	il y  a un 
cas,  que Maxwell  mit en évidence,  dans lequel 	il ne 	s'applique  pas bien  : on  trouve 	le 	théorème  en 
défaut 	si le courant  est produit  par une 	« décharge 
de  condensateur 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Un 	condensateur,  c'est un ensemble 	de 	deux 
conducteurs  (les 	« armatures 	» du condensateur) 
séparés  par un isolant.
                                                            
                                                                                
                                                                    	On 	peut 	le 	charger, 
c'est-à-dire  y entasser  des charges  électriques.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il 
peut  les restituer  ensuite sous forme  de 	
« décharge 	», 	pendant  un temps  assez court 
(c'est 	ce 	que  l'on  fait,  par exemple,  dans 	les 	lampes éclair électroniques,  dites 	« flash 	», 	pour 
la  prise  de vue  photographique).
                                                            
                                                                                
                                                                    
Maxwell  eut alors  l'idée  d'introduire  une sorte 
de 	
« correction  mathématique 	» 	au 	·théorème 	
d'Ampère  : en  ajoutant, 	à la formule  qui énonce 	ce 	théorème,  un terme  qui disparaît 	si le courant  est 
constant, 	il pouvait 	« corriger 	» le 	théorème, 	le 	rendant  valable dans tous 	les 	cas.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Précisons  bien qu'il  ne s'agissait  que d'une 	
« astuce  de matheux 	», 	le génie  de Maxwell  n'était 
pas  encore  dans cette  idée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Notre  physicien 	
se 	mit alors  à raisonner  sur 	le 	théorème 	« corrigé 	» et à en  tirer  des conclusions.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La  première  qu'il tira fut la suivante  : 
En  admettant  que 
ce 	« théorème corrigé 	» soit 
vrai, 	si l'on  fait passer  un courant  variable  dans 
un  petit  morceau 	de 	fil 	électrique  situé au point  A 
l'effet  magnétique  et électrique  de 	ce 	courant 
ne 	se 	fait  pas sentir  instantanément  en un  point 	B, 	situé  à la  distance 	d de  A.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Le 	raisonnement 	de 	Maxwell  montra que 	ce 	« retard à l'action 	» était  proportionnel  à 	la dis
tance 	d, 	exactement  comme 	si les 	effets électriques 
et  magnétiques  du courant 	se 	propageaient 	de 	A 
vers  B avec  une certaine  vitesse 	v.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Maxwell,  poussant plus loin son calcul,  déter
mina  cette vitesse 	v, que l'on  pouvait  déduire des 
grandeurs  physiques déjà connues  de son  temps.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	trouva  une valeur  voisine  de 	300 	000 	km/s.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Or, 	à 	ce 	moment,  on connaissait  déjà une première 
approximation  de la vitesse  de la lumière  : c'était 	
le même  ordre de grandeur  que la valeur  calculée.
                                                            
                                                                        
                                                                     Ce 
fut  alors  qu'intervint 	
le trait de génie  de 	ce 	grand  physicien; 	il énonça  donc 	les 	deux proposi
tions  suivantes  : 
1 .
                                                            
                                                                                
                                                                     La  lumière  est un phénomène  électro
magnétique; 	
2.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Si l'on  fait varier  un courant  dans un 	fil, 	un 
phénomène  analogue à 	la lumière, 	se propageant  à 	la vitesse 	de 	la lumière, part de 	ce 	fil 	dans  toutes 	les 	directions .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Une 	autre déduction  que Maxwell  tira de 	ses 	calculs  est qu'il  existe  une sorte  de réciproque  à la loi 	de  l'induction  : la  variation 	d'un 	champ  élec
trique  doit faire  apparaître  un champ  magnétique.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Toute 	
la base  théorique 	des 	ondes  était trouvée.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il n'y avait  plus 	qu'à 	les 	mettre  en évidence  prati
quement.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	preuve 	expérimentale 	
Les 	découvertes  de Maxwell  ont été publiées  en 	1855 	et surtout 	1864.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Mais 	il fallut attendre  vingt
trois  ans pour  en obtenir 	la confirmation.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Ce 	fut 	le physicien  allemand  Hertz qui, à Karls
ruhe,  réalisa  en 	1887 	la première  expérience 
d'ondes 	« Hertziennes 	» (ce 	nom  leur fut donné 
par 	la 	suite  et c'est  justice).
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	employait  une 
bobine  d'induction  donnant 	des 	tensions très éle	vées 	(très  analogue  aux bobines  d'allumage  qui 
équipent  nos automobiles)  pour faire éclater  des 
étincelles  entre deux pointes,  reliées à des  conduc
teurs  en forme 	
de 	boules .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Cette  disposition  était essentielle.
                                                            
                                                                                
                                                                     Car, 	
la 	pré
sence 	des 	boules  jouant 	le rôle 	d'un 	condensateur, 	ce 	dernier,  associé à 	ce 	que l'on  appelle 	le 	« coefficient 	de 	self-induction 	» (nous  en verrons 	la définition  précise plus loin),  donnait  un circuit dit« 	résonnant 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Un 	tel 	circuit,  quand 	il est 	exci	té, tend  à produire  un courant  alternatif,  dont la 
fréquence  peut être très élevée,  d'une amplitude 
qui  décroît  d'elle-même  par 	
les 	différentes pertes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Tout 	se 	passe  comme  dans un balancier  ramené à 	sa 	position 	de 	repos par un ressort  spiral : 	si on 	le 	soumet  à un  choc, 	il se 	met  à osciller,  par échange 
d'énergie  entre 	la 	forme 	« statique 	» (la tension 
du  ressort) 	et 	la 	forme 	« dynamique 	» (l'élan  du 
balancier) .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Ce 	« résonateur 	» électrique 	de 	Hertz provo
quait  donc une oscillation  du courant,  excitée par 
chaque  décharge,  puis amortie  rapidement.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	détection 	des 	ondes produites  de cette  façon 
était  réalisée  par une  boucle 	de 	fil, 	dans  laquelle  la 
tension  induite était assez  forte pour produire  une 
étincelle.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Il se trouve,  fort curieusement,  que cette 	« première 	» des 	ondes  utilisait  des fréquences 
très 	élevées 	correspondant  à une  longueur  d'onde 	de 	quelques décimètres.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ce 	domaine devait alors.
                                                                                                                    »
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