Remembrement

« Remembrement 161 des rendements plus élevés (expérimentalement, 10 quin­ taux de blé à l'hectare de plus derrière une hale brise­ vent).

Leur suppression a de~:~ Incidences météorologiques (recrudescence des gelées); elle augmente les dégâts des vents violents, de la grêle.

Elle prive d'abri le bétail.

5 Les êtres vivants sont liés entre eux par des chaines alimentaires aboutissant, au sommet de la pyramide écolo­ gique, à la production des denrées agricoles nécessaires à l'homme.

La végétation d'une lande, d'un bosquet, les essences d'un rideau d'arbres servent de support (abri, nourriture) à une faune utile.

En défrichant, en déboisant, on chasse le rapace (buse, chouette) qui s'attaquait au campagnol destructeur des récoltes, la pie grièche assu­ rant la régulation des populations d'Insectes.

Le dommage s'étend au plan scientifique : tout un patrimoine biologique est menacé, dont s'inquiètent le phytoécologlste, le phyto­ sociologue, l'écologiste animal et autres chercheurs faisant équipe, désormais, pour intégrer dans les plans de remem­ brement les résultats de leurs études.

6 Les écologistes portent une attention particulière aux implications esthétiques et sociales du remembrement.

Pour eux, il importe de maintenir ou de recréer à moyen terme le cadre et l'ambiance qui ont fait éclore les civili­ sations rurales, attirent les citadins et favorisent le tou­ risme.

Avec eux, les délégués du ministère de l'Environ­ nement et aussi des ingénieurs agronomes, des géomètres experts auprès des commissions communales préconisent d'élargir le cc maillage ..

du bocage sans en rompre l'har­ monie, de remodeler sans déboiser, d'irriguer en laissant serpenter les ruisseaux.

Il n'est pas question d'" éterniser" le paysage, mals d'imprimer à son inévitable transforma­ tion un rythme qui ne le lèse pas sans retour.

• Voir aussi : Ecosystèmes, Faune, Flore, Nuisances, SCV.. »