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sCHOPENHAUER

Publié le 06/04/2014

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schopenhauer
> Expliquer le texte suivant : Le caractère de l’homme est invariable : il reste le même pendant toute la durée de sa vie. Sous l’enveloppe changeante des années, des circonstances où il se trouve, même de ses connaissances et de ses opinions, demeure, comme l’écrevisse sous son écaille, l’homme identique et individuel, absolument immuable et toujours le même. Ce n’est que dans sa direction générale et dans sa matière que son caractère éprouve des modifications apparentes, qui résultent des différences d’âges, et des besoins divers qu’ils suscitent. L’homme même ne change jamais : comme il a agi dans un cas, il agira encore, si les mêmes circonstances se présentent (en supposant toutefois qu’il en possède une connaissance exacte). L’expérience de tous les jours peut nous fournir la confirmation de cette vérité : mais elle semble la plus frappante, quand on retrouve une personne de connaissance après vingt ou trente années, et qu’on découvre bientôt qu’elle n’a rien changé à ses procédés d’autrefois. – Sans doute plus d’un niera en paroles cette vérité : et cependant dans sa conduite il la présuppose sans cesse, par exemple quand il refuse à tout jamais sa confiance à celui qu’il a trouvé une seule fois malhonnête, et, inversement, lorsqu’il se confie volontiers à l’homme qui s’est un jour montré loyal. Car c’est sur elle que repose la possibilité de toute connaissance des hommes, ainsi que la ferme confiance que l’on a en ceux qui ont donné des marques incontestables de leur mérite. Arthur Schopenhauer, Essai sur le libre-arbitre, 1838.   Introduction Comment pouvons-nous connaître autrui ? Spontanément, nous aurions tendance à penser que s’il nous est possible de connaître les autres, c’est parce qu&rsq...
schopenhauer

« Introduction Comment pouvons-nous connaître autrui ? Spontanément, nous aurions tendance à penser que s'il nous est possible de connaître les autres, c'est parce qu'ils sont, en dépit du temps qui passe et change toute chose, toujours les mêmes, et reconnaissables par certaines caractéristiques singulières et immuables.

Pourtant, le temps altère aussi les individus : il nous change physiquement et psychologiquement. Nous grandissons, vieillissons, apprenons des choses, et si nous sommes prompts à affirmer qu'un individu persiste à l'identique à travers le temps, force est de constater pourtant que le changement affecte chaque individu au point que nous ayons parfois du mal, à quelques années d'intervalle, à reconnaître quelqu'un. Mais alors, qu'est-ce qui fait l'identité d'un individu ? Qu'est-ce qui, de lui, et au-delà de tous ces changements qui l'affectent, résiste au temps ? La démonstration de Schopenhauer se développe en trois temps.

Dans un premier temps, il énonce l'idée qu'il va développer tout au long du texte : ce qui persiste de nous à travers le temps, c'est notre « caractère ».

Dans un second temps, Schopenhauer s'appuie sur l'expérience vécue, donnée pour preuve de l'existence de ce principe d'action.

Enfin, dans un troisième temps, Schopenhauer répond à l'objection selon laquelle les individus changent en profondeur avec le temps, en présentant deux nouvelles preuves d'expérience : si tel était le cas, alors, serions-nous fondés à faire confiance, ou à nous méfier durablement de celui qui nous a un jour été fidèle, ou nous a trahi ? 1.

Ce qui change, c'est la forme de notre caractère, 
et non sa matière A.

Notre caractère reste identique à travers le temps Schopenhauer énonce l'idée qu'il va développer, en s'appuyant sur la distinction entre l'apparence et la profondeur, la surface et le fond : notre caractère ne change pas, il est notre identité, c'est-à-dire ce qui. »

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