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MONDE COMME VOLONTÉ ET COMME REPRÉSENTATION (LE), Arthur Schopenhauer - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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schopenhauer

MONDE COMME VOLONTÉ ET COMME REPRÉSENTATION (LE), Arthur Schopenhauer, 1788-1860.

 

Dès les premières lignes de la préface de la première édition, Schopenhauer souligne la

différence entre un système de pensées et une pensée unique : «Un système de pensées doit toujours avoir une liaison architectonique, telle qu’une partie supporte l’autre, mais non inversement; le fondement y supporte le reste sans être porté par lui, et le sommet est porté sans plus rien porter. Au contraire, une pensée unique, si vaste qu’elle soit, doit conserver la plus parfaite unité. » Même si l’on est contraint, pour la commodité de l’exposition, de diviser cette pensée en parties, on doit veiller à ce que chacune de ces parties «tienne le tout autant qu’elle est tenue par lui, qu’aucune ne soit la première et aucune la dernière, que, par chacune, le tout devienne plus distinct, mais que la plus petite d’entre elles ne puisse être pleinement comprise sans que le tout ne soit d’abord compris». L’homme «d’une unique pensée», en lequel s’identifie l’auteur, est celui que toute observation, toute réflexion ramène à son idée comme à un centre fixe. Rien de plus varié, de plus hétérogène, de plus disparate que les thèmes de Schopenhauer (l’art, le style, les femmes, le jeu, la seconde vue, la télépathie, la musique), mais en creusant chacun de ces sujets, il est sûr de retrouver «l’unique pensée».

 

La philosophie schopenhauerienne est une

 

succession d’«attaques savantes». La première prolonge l’idéalisme kantien en affirmant que le monde, tel que nous le connaissons, n’est que notre représentation et n’a pas de réalité en soi; il n’est qu’un «rêve de notre cerveau», un rêve bien lié mais qui n’a pas plus de réalité substantielle que ceux du sommeil. Deuxième attaque: l’idéalisme kantien nous permet de ne pas être dupe de ce monde; mais il nous conduit à nous demander «si ce monde n’est rien de plus que représentation; auquel cas il devrait passer devant nous comme un songe sans substance, ou un fantôme aérien, indigne de valeur ; ou bien s’il n’est pas encore quelque autre chose»; le besoin «métaphysique» d’une réalité, l’étonnement devant l’existence, nous poussent à voir dans ce monde une énigme à déchiffrer.

 

C’est l’expérience intérieure qui commence à nous éclairer; elle nous fait connaître à nous-même comme un individu qui a des tendances, des besoins, des aspirations, en un sens large, une volonté {Wille) ; de plus, elle nous fait voir cette volonté si étroite-

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