Devoir de Philosophie

Sciences et Techniques LES DÉMOLITIONS

Publié le 02/02/2019

Extrait du document

Lorsqu’un édifice a été démoli, les gravats sont déblayés par des bennes mécaniques et évacués par camion. Aujourd’hui, une grande partie de ces déchets sont recyclés, comme le bois qui est séparé des autres débris par flottaison dans une cuve d’eau. Quant aux blocs de béton, ils sont pulvérisés dans des usines de broyage pour fournir une matière première utilisée dans les fondations de nouvelles routes et de bâtiments.

Lorsque celles-ci sont mises à feu, les murs et tous les autres supports sont pulvérisés, causant l’effondrement du bâtiment sur lui-même. Cette méthode est bien adaptée à la destruction des grandes tours de refroidissement des centrales, dont la forme se rétrécit en hauteur: la chute de la tour est ainsi entièrement circonscrite à l’intérieur de son périmètre de base. La démolition par explosifs est aussi préconisée pour les cheminées et les hauts fourneaux des usines, ainsi que pour les dalles de béton qui tapissent les fondations.

 

Dans les situations où les explosifs traditionnels ne peuvent être utilisés, par exemple dans les quartiers densément peuplés où des problèmes de sécurité se posent, on a recours à des dispositifs appelés éclateurs. Il s’agit de cylindres en acier remplis de réactifs chimiques qui sont introduits dans des trous percés dans la structure à démolir. Lorsqu’ils sont mis à feu, les réactifs se vaporisent, causant une surpression suffisante pour fracturer la structure encaissante sans la désintégrer. On termine alors le travail de démolition à la main ou avec des outils mécanisés.

 

Autre variante, l’éclateur hydraulique, est composé d’un ensemble de cylindres à pistons pointant dans différentes directions, placés dans le béton à démolir. L’opérateur commande à distance l’injection du liquide sous pression dans les cylindres, qui provoque l’expansion violente des pistons et le fracassement de la structure.

 

Les problèmes liés au béton

 

Dans la construction de nombreux bâtiments modernes, on utilise des poutres en béton armé précontraint pour soutenir l’édifice. De telles poutres sont parcourues de tendons en acier, initialement convexes, qui sont installés à plat à mesure que la construction progresse et que des charges de plus en plus importantes doivent être soutenues. Cette technique empêche les poutres de se plier et de céder sous le poids du bâtiment.

 

Un problème se pose lorsqu’il s’agit de démolir de tels édifices. En effet, si les opérations de démolition sont entreprises sans prendre en compte les tendons d’acier, la diminution soudaine

« Les démolitions Démolition d'immeubles à Vénissieux, � dans ta banlieue su�st de Lyon, près de la rive gauche du Rhône.

De nombreuses grandes villes détruisent des cités entières afin d'agrandir et améliorer le confort du parc résidentiel, mais aussi pour permettre l'installation d'industries et de commerces.

écrans sont érigés afin de protéger les bâtiments voisins et les voies publiques de toutes chutes et projections de débris.

Lorsque la structure à démolir est attaquée étage par étage (en com­ mençant toujours par le dernier), des glissières de décharge sont aménagées pour canaliser les gravats vers le sol.

Une technique consiste égale­ ment à évider l'intérieur du bâtiment de tous ses planchers et parois non porteuses, afin qu'au moment voulu la structure puisse s'effondrer sur elle-même dans son propre périmètre et avec un minimum de projections au-delà de celui-ci.

Les techniques manuelles De nombreux travaux de démolition sont effectués à la main: les ouvriers utilisent alors des pioches, des masses et des marteaux-piqueurs.

Parfois, pour abattre des parois, ils s'installent sur un échafauda­ ge qui sert également de plate-forme de travail.

La séquence de démolition suit généralement un ordre inverse par rapport à celle de la construction.

La toiture est démontée en premier, et des grues sont utilisées pour descendre au sol les poutres et les travées les plus lourdes.

Lorsque celles-ci sont trop encombrantes pour être ôtées en une seule pièce, elles sont démontées par morceaux.

Les plaques de béton armé sont découpées en bandes, dans le sens des barres métalliques qui les parcourent.

Avant de démolir un à un les murs de soutène­ ment, des études sont menées afin de s'assurer que la disparition d'un mur ne causera pas l'ef­ fondrement global de tout l'édifice.

Une attention particulière doit être portée à l'accumulation des gravats et des débris au pied des murs, qui peu­ vent exercer une pression non négligeable sur leur structure et les affaiblir prématurément.

Tous les gravats sont donc évacués en permanence pendant toute la durée des travaux.

La démolition de petits bâtiments comme les commerces et les maisons individuelles est effec­ tuée entièrement à la main.

Les structures plus élancées, comme les gouttières, les antennes, les cheminées et leurs conduites, nécessitent en général, surtout pour ces dernières, l'intervention à la fois de méthodes manuelles -afin de garantir la sécurité des opérations- et de méthodes finales plus expéditives lorsque tout danger de chute intempestive est écarté.

Les outils mécanisés L'une des méthodes de démolition mécanisées les plus courantes est celle du boulet: une lourde masse d'acier, généralement en forme de poire, est suspendue à un câble et animée d'un mouve­ ment de balancier qui l'amène à percuter les murs à détruire.

Avec le même outil, les toits ainsi que tous les autres plans horizontaux sont enfon­ cés en hissant le boulet au-dessus de la structure et en le laissant retomber de tout son poids.

La suspension du boulet se fait à partir d'une grue de chantier ordinaire ou d'une dragline spécialisée.

Ce dernier appareil présente l'avantage de pou­ voir effectuer , après l'écroulement de la construc­ tion, l'extraction et la traction des cailloux et des gravats, puis le raclage des particules au sol.

Une fois la démolition effectuée, le boulet peut être remplacé par une benne afin d'évacuer les débris.

Une autre machine utilisée dans les opérations de démolition est la piocheuse-défonceuse.

Cette machine est équipée d'un bras à piston qui est plaqué contre la paroi à enfoncer par la haute pression d'un circuit hydraulique.

Inversement, partout où des forces de tension sont nécessaires, des câbles d'acier sont attachés solidement aux poutres et aux autres structures à éventrer, la trac­ tion étant assurée par des treuils ou de puissants véhicules de chantie r.

Les marteaux hydrauliques sont adaptés pour leur part à la démolition des bâtiments en béton.

Il s'agit d'un matériau très compact que la force de frappe hydraulique permet de pulvériser.

Dans ce type d'outil, le marteau est monté à l'extrémité d'un bras articulé, généralement installé sur un véhicule tout terrain qui peut aisément circuler sur les chantiers envahis de gravats et autres débris.

Le béton peut être également démoli par des broyeurs, outils équipés de puissantes mâchoires qui pulvérisent les structures.

Les barres d'acier présentes dans le béton sont attaquées avec des cisailleuses hydrauliques, ou bien avec des chalu­ meaux de découpage brûlant d'oxyacétylène.

Ces outils sont de ce fait appelés des oxycoupeurs.

L'attaque des plaques d'acier et de béton de plus de 30cm d'épaisseur se fait au moyen de lances thermiques, qui opèrent à de très hautes températures.

Ce type de chalumeau spécialisé consiste en un long tube dans lequel coulisse une � Une technique de démolition très répandue est celle du boulet suspendu à une grue: un mouvement de balancier envoie ta masse percuter tes murs à abattre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles