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TECHNOLOGIES DE L'ENVIRONNEMENT Le concept de « technologie de l'environnement » est difficile à définir.

Publié le 04/04/2015

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TECHNOLOGIES DE L'ENVIRONNEMENT Le concept de « technologie de l'environnement » est difficile à définir. En effet, toute intervention humaine a un impact plus ou moins violent sur le milieu environnant. Le développement technologique a permis à l'homme d'étendre sa domination sur toute la planète. On a donc pu associer la destruction de la nature à la mécanisation de la civilisation terrestre. De plus, lorsque que l'on parle de protection ou d'assainissement de l'environnement, les paramètres que l'on prend en considération - non seulement techniques et environnementaux, mais aussi sociaux, économiques et culturels - sont nombreux et variés. L'interdépendance et l'interaction entre ces variables rendent le concept encore plus ambigu. Ce n'est donc pas un hasard si, dans les documents établis en 1992 par les Nations Unies en vue du Sommet sur la Terre de Rio de Janeiro, la définition de « technologie de l'environnement » est provisoire et relative. Il suffit de lire l'un de ces documents, Environmentally Sound Technology for Substainable Development par exemple, où est écrit : « (a) que ce qui peut être perçu comme correct d'un point de vue environnemental aujourd'hui pourrait ne pas l'être nécessairement demain ; et (b) que toute technologie doit être considérée par rapport aux conditions culturelles et socio-économiques dans lesquelles elle agit, de façon à créer une interaction dont le résultat doit être constamment évalué. » La complexité des problèmes de l'environnement est souvent un obstacle à la recherche de solutions. Toutefois, les actions nécessaires pour faire face à des crises apparemment dissemblables sont souvent les mêmes. Un exemple : la réduction des émissions de gaz carbonique qui devrait permettre de lutter contre le réchauffement du climat peut amorcer un processus d'économie d'énergie qui fera diminuer d'autres substances polluantes ...

« 2 met en danger les ressources alimentaires, hydriques, minières, énergétiques. Comment peut-on éviter qu'une victoire humaine ne se transforme en un très mauvais investissement pour la vie future sur la Terre ? La Commission Environnement et Développement de l'ONU a introduit un nouveau concept, celui de « développement soutenable », qui « satisfait aux nécessités du présent sans compromettre les possibilités des générations futures de satisfaire aux leurs ».

Ces conditions peuvent être atteintes quand la consommation des ressources et la dégradation de l'environnement sont moindres ou même inversées grâce à des efforts technologiques, matériels, énergétiques, mais aussi culturels, sociaux, politiques. Il est clair, par conséquent, que sous le nom de « technologies de l'environnement » se cache un ensemble hétérogène.

Et une technologie ne peut pas être « de l'environnement » de manière absolue.

Certaines technologies sont plus compatibles avec l'environnement que d'autres, mais il n'existe pas de standard définitif.

Nombre des effets négatifs les plus graves - tant au niveau environnemental que social - des technologies sont liés à l'échelle d'utilisation, et l'une des principales fonctions des évaluations de l'impact est précisément l'évaluation de la limite au-delà de laquelle le recours à des technologies données n'est pas compatible avec le développement soutenable.

Une technologie apparemment sans danger pour l'environnement, étant utilisée sur une petite échelle et pour une période de temps limitée, pourrait ne plus l'être si ces conditions changent.

En même temps, une technologie valable dans un certain lieu pourrait ne pas l'être autant dans un autre lieu. Parmi les technologies de l'environnement, on peut identifier trois catégories : 1.

Processus et matériaux développés pour neutraliser les effets dangereux pour l'environnement d'une activité donnée, sans nécessairement en modifier le processus original : technologies comme la désulfuration des gaz, le pot catalytique pour les voitures, le traitement des eaux.

Ces remèdes sont appelés aussi « end-of- the-pipe » (littéralement « bout du tunnel ») car ils n'interviennent qu'à la fin du processus, lorsque les agents polluants ont déjà été créés. 2.

Modifications de processus, y compris l'introduction de nouvelles techniques de contrôle et de monitorage, ou bien des changements de matériaux dans les technologies existantes pour éliminer ou minimiser leur impact sur l'environnement : par exemple, la récupération de chaleur des déchets, ou les technologies de co- génération dans l'industrie énergétique. 3.

Technologies nouvelles et traditionnelles expressément valables d'un point de vue environnemental : l'énergie solaire, l'énergie éolienne ou même les transformations industrielles fondées sur les biotechnologies. En général, les technologies de la première catégorie sont développées et assimilées plus rapidement que les autres, même si le fait de créer moins de substances polluantes (objectif du deuxième groupe) ou même d'avoir recours à des processus « propres » (voir troisième catégorie) représentent des solutions plus efficaces que celle que l'on appelle « end-of-the-pipe ».

Généralement, les technologies de l'environnement, mais surtout celles du troisième groupe, se fondent sur un grand nombre de disciplines, comme la plupart des autres composantes de l'innovation technologique contemporaine.

La micro-électronique, les sciences de l'information, l'ingénierie informatique, les sciences des matériaux, la chimie et la biologie contribuent de façon significative à leur développement, tandis que l'introduction de biotechnologies est ralentie par l'attente d'études sur leur caractère dangereux et par le développement de règlements complexes.. »

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