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Chapitre 3.2 : les catégories socio-professionnelles façonnent-elles notre vision du monde ?

Publié le 05/04/2025

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« Chapitre 3.2 : les catégories socio-professionnelles façonnent-elles notre vision du monde ? INTRODUCTION : Pour classer la société, les statistiques sont surtout économiques mais pas seulement.

Ces indicateurs sont des constructions statistiques, et sont utilisés par différents acteurs sociaux :  Ils façonnent notre représentation du monde  France : existence de la nomenclature des professions  catégories sociopro  Nomenclature= liste détaillée/ordonnée des éléments d’1 ensemble qui permet de les classer  Les CSP sont des nomenclatures permettant de classer les différents groupes La nomenclature des CSP a dépassé son simple usage en statistiques  les CSP se sont intégrées au débat public.

Si on s’intéresse à la construction des nomenclatures on voit qu’il y a plusieurs échelles hiérarchiques intégrées dans les CSP Tt classification comporte une part d’arbitraire car cela permet de ranger des objets différents dans des catégories unificatrices.

Effet de réification des classifications : on créé des catégories qui n’ont pas forcément d’existence dans la réalité Les CSP produisent des clivages multiples  salariés vs indépendants, clivage au sein du salariat entre les cadres et les agents d’exécution, clivage entre les secteurs d’activités SECTION 1 : La genèse des CSP Etude des CSP en France = tradition ancienne qui remonte au XIX, liée au dvlpt industriel et économique.

C’est de l’Etat que partent ces initiatives puisque ce dernier tente d’abord de mesurer la production éco par secteurs d’activité, puis va comptabiliser les actifs en les classant en différentes catégories Ce dvlpt de la statistique est consubstantielle au dvlpt de l’appareil étatique moderne  création de la statistique générale de la France en 1833.

Les 1er recensements généraux de la population ont lieu au début du XIX et vont se faire tous les 5 ans  critère principal : les métiers Propriétaires de biens-fonds vs employés de l’Etat, mais aussi différenciation entre :   Gens de métier : possèdent un savoir ou savoir-faire (médecins, avocats, maitres) Gens de peine : main d’œuvre, journaliers, domestiques 1) Les principes et moments fondateurs de la nomenclature de 1954 1954 : 1ère nomenclature des CSP.

La catégorie ouvrière met un temps important à se dégager au XIX puisque les ouvriers sont d’abord distingués des gens de peine  ils font partie des gens de métier A l’époque, pas de distinction entre maitre et compagnon, soit entre patron et salarié  cette distinction va s’imposer progressivement au cours du XIX. Emergence du salariat.

Au XIX, le modèle décrit par Marx de la grande usine industrielle dans laquelle les ouvriers obéissaient au patron existait mais n’était pas la forme socio-éco     La petite production était encore très importante Tt au long du XIX, dvlpt de l’industrialisation Les grandes entreprises vont se substituer aux petites entreprises. Distinction patron/ouvriers est le produit du dvlpt du droit du travail à la fin du XIX 1936-1950 : salariat codifié à travers des grilles d’emplois hiérarchisées  dvlpt du salariat, càd que celui-ci va être reconnu dans le droit et va devenir un élément structurant de la vie pro C’est à travers la reconnaissance du salariat qu’on va se mettre à différencier des catégories  considère qu’il existe 1 hiérarchie au sein du salariat et qu’il n’y a pas seulement patron vs salarié Cette reconnaissance des différences au sein du salariat nait de la distinction entre ouvriers qualifiés et spécialisés.

1936 : négociation nationale réunie autour de Blum pour discuter des salaires     Mvt d’unification et de standardisation de la codification du travail ouvrier On va essayer d’uniformiser les catégories du salariat au niveau national Industrie métallurgique qui joue un rôle majeur Automobile : 1ère forme de taylorisation (division du travail ouvriers qualifiés/spécialisés) Début d’une règlementation et d’une taylorisation  différenciation entre les gens de métiers et les gens de peine.

Cette distinction ouvriers qualifiés/spécialisés va se généraliser avec les accords de Matignon Processus de codification des relations de travail à travers des conventions collectives : on élabore des catégories d’emplois et de niveaux de qualification qui vont être valable pour toutes les branches A l’époque, cela restait inégaux car les syndicats patronaux et les ouvriers n’étaient pas présents avec la même force partout : l’existence de catégories reconnues officiellement dépend d’un travail de représentation Cette codification va s’accélérer à l’après-guerre  Alexandre Parodi.

En plus de la différenciation entre les ouvriers, on différencie aussi les employés et les cadres :    Impression qu’ils ont été laissés de côté lors des accords de Matignon Dvlpt d’une nouvelle organisation syndicale qui cherche à représenter cette catégorie 1946 : élaboration d’une statut général de la fonction publique qui hiérarchise les employés L’Etat joue un rôle essentiel dans la définition des statuts socio-pro en France : c’est celui qui produit les statistiques sociales, le régulateur des relations sociales et l’instance qui légitime les qualifications  l’Etat détermine le cadre légal de leur existence Années 30 et 50 : période décisive dans la mise en place des modèles de classement des salariés mais l’idée de métier remonte aux premiers recensements généraux (Corporations professionnelles) L’INSEE a été créée en 1946 en remplacement du service national des statistiques.

1954 : l’INSEE produit une nomenclature des catégories pro en introduisant dans les recensements une question sur l’appartenance ou non à ces CSP Cette grille va être utilisée pendant une trentaine d’années jusqu’à une nouvelle en 1982 qui se base sur les mêmes principes.

Cette nomenclature est utilisée partout, dans la plupart des recherches statistiques    1er groupe qui se divise en 8 groupes socio-pro Chaque groupe se divise lui-même en catégories 6 groupes qui se détachent : agri, patrons, cadres supérieurs/moyens, employés, ouvriers Les statisticiens ont considéré qu’il fallait lier le statut social au statut professionnel : derrière une profession, il y a une certaine homogénéité sociale  la classification doit faire apparaitre els différences de situation, de comportement et d’aptitude Au sein de cette nomenclature, on distingue les salariés des indépendants.

On différencie aussi le fait de travailler dans une grande ou petite structure, et on prend en compte le secteur (public/privé) Cette nomenclature propose des clivages multidimensionnels : on ne peut pas vrmt mettre d’emblée les 8 groupes de base dans une perspective hiérarchique car il y a des clivages de nature différente  pas de hiérarchie linéaire entre ces CSP Plusieurs critères identifiés pour représenter une certaine homogénéité sociale :  Profession et statut : opposition entre salarié et non salarié  permet de distinguer les professions libérales et les cadres.  Niveau de qualification : à une profession correspond un certain niveau d’instruction  critère problématique car il y a bcp d’emplois qui ne correspondent pas forcément à la qualification correspondante : certaines personnes peuvent bénéficier d’1 promotion interne  Position dans la division du travail  La taille de l’entreprise 2) La réforme de 1982 : des CSP aux PCS A)Les motifs de la réforme En 1982, on réforme cette nomenclature de 1954  on passe des CSP aux PCS. On a modifié car les statisticiens cherchent à faire évoluer la nomenclature aux grandes transformations de la société actuelle. Ces changements s’expliquent aussi par les critiques à l’encontre de la nomenclature de 1954.

Les transformations de la structure de la population française ont poussé les statisticiens à rendre compte de celles-ci. B)Les principaux changements Catégorie des agriculteurs : On avait dans la nomenclature de 54 une seule catégorie  les salariés agricoles.

Cpdt, ce groupe diminue et on va différencier les agriculteurs salariés ou exploitants en 1982.

On différencie les agri exploitants en fonction de la taille de l’exploitation Catégorie des gens de service : devient obsolète car à partir des années 80, diminution de ce groupe  ajd, les femmes de ménages sont inclues dans le groupes des employés.    En 1982, il n’y a plus que 6 groupes socio-professionnels On ajoute 2 catégories  7 : retraités, 8 : inactifs On supprime la catégorie 8 et on les répartit selon la position hiérarchique Années 80 : nomenclature critiquée et certains se demandaient si elle n’était pas déjà obsolète.

Emergence du secteur associatif qui pourrait se rapprocher du secteur public Autre phénomène massif : chômage et précarité  changements assez importants dans la trajectoire professionnelle des individus Cette nomenclature est aussi critiquée car certains disent que la profession a une emprise sociologique de moins en moins importante sur les identités sociales des individus (Lahire)  Distinction identité pro/identité sociologique Critique : on serait face à d’autres principes de différenciation : les CSP permettent de définir des classes en soi mais pas pour soi  la stratification raciale viendrait supplanter la stratification sociale : débats sur les statistiques ethniques. C)Quelques critiques Question des statistiques ethniques : objet de bcp de controverses  invisibilisation totale de cette question.

Enquêtes de l’INSEE :    On demande aux personnes leur origine géographique et celle de leurs parents Depuis les 90s, l’introduction de questions sur l’origine des parents se généralise Grâce à ces enquêtes, on croise l’origine de la.... »

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