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Commercialisation et professionnalisation du sport : le vainqueur n'est pas toujours celui qui réalise la meilleure performance

Publié le 27/03/2019

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Commercialisation et professionnalisation du sport : le vainqueur n'est pas toujours celui qui réalise la meilleure performance

Dans le courant des années 80, le sport acquiert une dimension nouvelle : il devient un mouvement international de masse. Comme I*ensemble de la vie sociale, le sport est: également rattrapé par le processus de commercialisation, ce qui entraîne des changements structurels fondamentaux, Le mouvement olympique ne peut pas non plus échapper à cette évolution. Les objectifs éthiques passent désormais de plus en plus souvent à Farrière-plan,

Jamais auparavant le sport n'avait occupé une place aussi importante dans le monde que dans les années 80. Dans les fédérations sportives européennes, le nombre de membres augmente de plus de 40 %. Les centres de fitness, de squash et les écoles de surf, connaissent un essor considérable. Le sport joue un rôle prépondérant dans les loisirs. De nouvelles disciplines sportives apparaissent : windsurf, mountainbike, parachute ascensionnel. Varappe et snow-board deviennent en quelques années les disciplines en vogue. Le boom sportif des années 80 se reflète plus clairement encore dans les médias. Grâce aux satellites, la télévision fait des grandes manifestations sportives un spectacle en direct d'envergure planétaire.

 

Cette évolution très importante dans l'histoire du sport s'explique par une multitude de raisons. Le niveau de performance élevé des sportifs de haut niveau mobilise l'intérêt des spectateurs et les médias s'adaptent à ce besoin. Les manifestations sportives deviennent donc un spectacle destiné à des millions de téléspectateurs et bénéficient de stratégies de retransmission très étudiées.

 

Le sport est commercialisé. L'enthousiasme sportif des années 80 est la condition déterminante d'un autre phénomène important : le partenariat étroit de l'économie et du sport. Pour les fédérations sportives, de nouvelles sources de financement apparaissent. Ce processus se déroule sur plusieurs niveaux. Ainsi, la production d'articles de sport connaît un essor considérable. Les vêtements de sport sont liés aux besoins des consommateurs et entraînent l'apparition de nouveaux marchés.

« sont ainsi caractérisées par un fort taux de dopage.

Le suspense est égalemen t nécessa ire à la réussite d'une émission de sport.

Sur la base de cette expérience, de nombr euses assoc iations sportives estiment devoir réor ganiser leurs compé titions.

On procède déjà à de nouv elles dispositions dans les anné es 70.

Dans plusieur s dis cipli nes sportives, on introd uit donc à la fin des compé titions habituelles, des ép reuves supplémentai res.

Les tour s de pl ay-off au basket-bali et au hockey sur glace en sont les exemp les typiq ues.

Adieu à l'O lympe « sacrée "· Dans les an nées 70 déjà, le fina ncement des jeux Olympiq ues devient de plus en plus probléma tique.

En 1976 à Mon tréal, les organ isateurs lais sent un déficit de plus d'un milliard de dollar s.

Les raisons de ces di fficu ltés financièr es tien nent essent ielle­ ment à l'élar gissement des prog ram mes, aux coûts des insta llations sportives et aux in fras truc tures qu'elle s demand ent, et au gigan tisme des man ifesta tions organisées autour des compé titions.

Les Jeux de 1984 à Los Angele s, exclusivement financés par des recettes publicitaires et télé visuelle s, constituent un tournant décisif.

Dés ormais , le CIO vend aux entrepris es ind ustrie lles le droit d'util iser les symb oles olympiq ues à des fins publ icitai res.

La socié té Coca-Co la versera 15 millions de dollar s à Los Angele s.

Le CIO réalise cep endan t une énorme affaire en vendant le s droits de télé vision.

La mar ge bénéfic iaire se situe autour de 100 milli ons de dollar s pour les Jeux de Los Angele s et 309 millions de dollar s pour les Jeux d'h iver de Calgar y en 1988.

Cette év olu tion a mis le mouvement olympique dans un rapport de dépenda nce extrême­ ment fort vis-à-vis des grou pes média ­ tiq ues et des grande s sociétés industriel les.

L' un des événemen ts les plus impor tants des années 80 est la profes sionnal isation des jeux Olympiq ues : pour la prem ière fois en 1988, des sportifs profes sionnels prennent officie llem ent le dépar t.

L'idéologie selon laquelle l' ath létisme profess ionnel et les jeux Olympiq ues sont deux mondes in compa tibles a pesé dès l'origine sur le mouvement olympique et s'est avérée depuis longtemp s une utopie.

L'abandon du « mensonge de l'amat eurisme » est adop té à l'occ asion de la session du CIO de 19 86 à Laus anne.

Le vérita ble prétexte à ce revirement de situation est la concurrence croissante d'autres gran des man ifestat ions sportiv es.

Des événeme nts comme la Coup e du monde de foo tball men acent de plus en plus les jeux Olympique s qui risquent de passer au seco nd plan et de perdre ainsi des sources im por tantes de fina ncement.

C' est donc ava nt tout pour des raisons comm erciale s que l'on doit autoriser les athlètes profes sionnels à conc ourir , afin d'accroître l'i ntérêt des compé titions.

Au cours de ces dernièr es années, le mouvement olym pique s'est de toute évi den ce éloigné de plus en plus des idées de son fondat eur Pierre de Couber tin.

Avec la commer cialisation et la pr ofes sionnal isation des Jeux, cette évolu tion a atte int son stade final.

L'idée olympique de Pierre de Couber tin, déjà utopique à l'origi ne, est défin itivement dé passée.

Il n'e st pas possible de faire des pronostics sur l'av enir des Jeux.

Ce sont les st ructu res sociale s du siècle à ve nir qui décider ont en dernier lieu.

Le grand gagnant du sport : le sprinter américain et sauteur en longueur Carl Lewis encaisse chaque année des millions du fabricant d'articles de sport Nike.

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