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Grand oral du bac : L'ÉVOLUTION DES ESPECES - Règne animal

Publié le 02/02/2019

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naient toutes d’un ancêtre commun, qu’elles se seraient installées sur des îles différentes et qu’elles auraient ainsi évolué isolément de leurs voisines. La sélection naturelle a préservé et affiné les variations qui étaient adaptées à un environnement local, et l’isolement géographique a empêché tout croisement ultérieur entre ces différentes formes. Selon cette théorie, de la même façon, les espèces insulaires de pinsons furent séparées, mais différentes espèces apparurent sur une même île par la colonisation de milieux différents et la modification de ces populations pour s’adapter aux conditions locales. Par exemple, une population de pinsons vivant dans une région de cactus évolua différemment de celle vivant dans un milieu forestier. Au début, les deux races peuvent s’être croisées, mais les différences comportementales ont rendu cette opération de moins en moins probable jusqu’à ce que, comme maintenant, une incompatibilité génétique ait rendu tout croisement impossible. Elles ont dès lors formé des espèces différentes.

 

Des singes et des anges

 

Darwin était un homme prudent. Il formula sa théorie de base vers la fin des années 1830 et passa les vingt années suivantes à accumuler des faits pour la défendre. 11 publia finalement ses idées en 1859, poussé en partie par la concurrence. En effet, un autre naturaliste, Alfred Russel Wallace, publia à la même époque une théorie similaire.

 

Mais l’article de Wallace fut écrit en trois jours d’inspiration fiévreuse après une crise de paludisme, et ne présentait pas à l’appui de sa thèse de faits fermement établis. En revanche, l’ouvrage de Darwin, De l’origine des espèces, était très argumenté. Il connut un succès immédiat et causa la fureur des esprits conservateurs et religieux qui l’accusèrent de blasphème. Beau-

LE SAVIEZ-VOUS?

 

Plus d'un million d’espèces animales ont été décrites, dont plus des trois quarts sont des insectes. Chaque année, des naturalistes décrivent de nouvelles espèces d’insectes et on estime que près de 10 millions ne le sont toujours pas.

 

Le concept de l’évolution des espèces a toujours eu de farouches opposants. En 1925, John Scopes, un professeur du Tennessee (États-Unis), fut accusé d'enseigner le darwinisme à ses élèves, et ce à l’encontre d’une loi qui interdisait de diffuser les idées niant la création divine des espèces. La loi ne fut abrogée qu'en 1967. Des lois rétrogrades de ce genre existent toujours dans certains états américains.

 

Un phénomène comme l’évolution très rapide des insectes résistants aux pesticides se retrouve chez beaucoup d'autres organismes. Une des raisons pour lesquelles il est extrêmement difficile de faire un vaccin contre le virus du sida est que celui-ci est très variable.

 

Le concept de Darwin de la survie du plus apte a été utilisé pour justifier certaines théories politiques ou même scientifiques. Certains extrémistes pensent que seuls les meilleurs individus devraient pouvoir se reproduire, faisant ainsi évoluer la société dans le bon sens. De tels détournements de la pensée de Darwin ont pu conduire aux atrocités commises par l’homme pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le babouin hamadryas et le babouin olivâtre sont séparés à la fois par leur comportement et par leur aire de répartition, aussi ne se croisent-ils pas entre eux.

 

Le babouin hamadryas vit au nord-est de l’Afrique, alors que le babouin olivâtre vit plus au sud. Une telle différence montre comment une espèce originelle peut évoluer pour donner naissance à deux nouvelles formes.

coup furent heureux de pouvoir abandonner la version biblique de la création du monde en faveur des idées de Darwin, mais très peu étaient préparés à assimiler les conséquences de cette théorie quant à la place de l’homme sur la Terre. Ce dernier n’était plus qu’un maillon dans la chaîne de l’évolution, issu sans aucun doute d’un ancêtre qui devait fort ressembler à un singe. Cette idée dérange encore ceux qui veulent voir l’homme comme la création d’une intervention divine, tout juste inférieure aux anges.

 

Les scientifiques, pour leur part, essaient toujours de comprendre les détails les plus intimes du mécanisme évolutif. Récemment, par exemple, la vision de l’évolution comme une accumulation progressive de petites modifications a été bousculée par le concept des équilibres ponctués, selon lequel les espèces restent inchangées pendant de très longues périodes puis soudain donnent naissance à des ramifications qui évoluent rapidement pour donner de

« L'évolution des espèces milieu peuvent apparaître à un endroit donné, concernant seulement une fraction de la popula­ tion, la modifiant, créant une nouvelle race géo­ graphiquement déterminée; avec le temps et l'ac­ cumulation des changements, cette nouvelle race peut se révéler incapable de se croiser avec la population initiale.

Elle constitue alors ce que l'on appelle une nouvelle espèce.

Les contraintes environnementales qui pèsent sur les êtres vivants sont en général moins sévères que lors de l'utilisation du DDT.

contre les insectes.

{;évolution naturelle est donc plus lente que celle constatée dans le cas des insectes résis­ tants aux insecticides.

Une légère modification peut se fixer dans une population après des cen­ taines de générations de sorte que nous n'avons pas conscience de cette évolution.

Au XIX" siècle, quand la théorie de l'évolution fut énoncée, le DDT n'existait pas encore et per­ sonne n'avait pu réellement observer les consé­ quences de l'évolution.

Les promoteurs de cette théorie s'appuyaient principalement sur deux observations: la variété infinie des espèces vivant sur Terre, et la façon dont ces espèces diffèrent de celles ayant disparu depuis longtemps et dont on peut observer les restes fossiles dans les anciennes couches géologiques.

Les informations données par les fossiles D'après James Usher, archevêque d'Armagh (Irlande du Nord) au XVII' siècle, le monde aurait été créé le 23 octobre 4004 av.

J.-C.

à 9 heures du matin! Il arriva à cette conclusion après avoir soi­ gneusement étudié le livre de la Genèse, qui était alors considéré comme la vérité absolue sur la création de la Terre.

Le calcul de l'archevêque Usher fut accepté jusqu'à la fin du XVIII' siècle.

À cette époque, les géologues se demandèrent si les vallées et les montagnes qu'ils observaient pouvaient s'être for­ mées en moins de 6000 ans.

Leurs observations des processus géologiques tels que le dépôt des alluvions, les surrections ou l'érosion suggéraient plutôt que ces changements étaient extrêmement lents et devaient s'être produits sur des millions d'années.

Bien qu'ils n'eussent aucun moyen de .....

Fossiles de dinosaures dans l' É tat de l'Utah, aux É tats-Un/s.

Pour estimer l'âge de tels fossiles, Il fallut d'abord établir une échelle temporelle des phénomènes géologiques.

Les fossiles apportèrent ainsi une preuve supplémentaire à la théorie darwinienne de l'évolution.

dater les roches avec précision, ils estimèrent que les plus vieilles avaient dû se produire formées il y a plusieurs centaines de millions d'années (en fait, les roches les plus anciennes ont été datées par radioactivité à 3800 millions d'années).

Cette révision du calendrier signifiait que les fossiles animaux trouvés dans beaucoup de roches sédi­ mentaires devaient être âgés de plusieurs cen­ taines de millions d'années.

Leur âge exact était difficile à préci ser, mais leur âge relatif pouvait être déterminé en fonction de leur position par rapport aux autres couches géologiques.

Au cours du temps, les couches d'alluvions se dépo­ sent les unes au-. »

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