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La Gestion des ressources locales

Publié le 17/09/2013

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Dans les sociétés traditionnelles, les agriculteurs se contentent souvent de s'adapter à leur environnement. En revanche, au sein du monde développé, l'ancienne quête de l'autosuffisance alimentaire a cédé la place à la course à la productivité.

D

ans les sociétés préindustrielles, l'homme trouvait sa nourriture de quatre façons bien distinctes. Les sociétés très primitives prati-quaient la chasse, la pêche ou la cueillette; les sociétés de pasteurs nomades recherchaient constamment des pâturages pour leurs troupeaux; les agriculteurs des sociétés semi-nomades pratiquaient la culture sur brûlis, géné-ralement dans une clairière qui était abandonnée après épuisement des sols; enfin les sociétés d'agriculteurs sédentaires maîtrisaient le proces¬sus de rotation des cultures, qui permet au sol de conserver sa fertilité. Cette classification en quatre grands groupes ne doit toutefois pas être considérée comme un modèle rigide. En effet, de nombreuses pratiques intermédiaires ont existé —et existent toujours —, témoignant des facultés de l'homme pour s'adapter à un environnement naturel donné dans sa quête de nourriture.

« Des nomades turkanas, au Kenya, contraints à un mode de vie itinérant du fait de la pauvreté des sols arables.

Y Femme turkana en train de cuisiner devant sa hutte, faite d'un treillis de buissons vivaces.

Pour leurs besoins quotidiens, les peuples nomades utilisent tous les matériaux qu'ils rencontrent au cours de leurs périgrinations, et ne s'encombrent que d'un minimum d'objets.

146 La Gestion des ressources locales Un troupeau itinérant de chevaux en Mongolie.

En Asie centrale, de l'ouest de la Mongolie à la mer Caspienne, de vastes étendues sont encore parcourues par des tribus nomades, malgré les difficultés que leur pose l'existence de frontières entre les Etats.

Ces nomades dépendent totalement de leurs troupeaux pour leur subsistance.

La recherche constante du meilleur pâturage entraîne, génération après génération, l'élabora- tion au sein des tribus nomades de tout un savoir empirique, concernant par exemple la manière de s'orienter, l'art de déceler un point d'eau, des connaissances botaniques, météorologiques, géologiques, etc.

L'évolution historique du monde moderne, avec ses problèmes de frontières et d'affirmation des souverainetés nationales est en général assez incompatible avec le mode de vie nomade: ainsi, le mode de vie des Touaregs fut une première fois contrarié par l'émergence des empires colo- niaux, puis par le redécoupage de leur aire tradi- tionnelle de migration entre différentes nations nées de la décolonisation.

Les Turkanas Les Turkanas sont un peuple nomade du Kenya, vivant en lisière de la vallée du Rift, désert semi- aride parsemé épisodiquement de buissons vivaces et d'herbes sèches, proche de zones de chasser à nouveau.

Au printemps, lorsque sur- vient le dégel, ils chassent les oiseaux avant que la saison de pêche ne recommence.

Les pasteurs nomades Les nomades, qui vivent de leurs troupeaux, sont sans cesse à la recherche de points d'eau et de pâturages pour leur cheptel.

Leur style de vie obéit également à certains impératifs incontour- nables.

Le mode de vie nomade exige d'abord de restreindre au maximum le nombre d'objets du quotidien: seul le strict nécessaire est emporté, condition sine qua non de la mobilité perma- nente.

Par ailleurs, l'environnement dans lequel évoluent les nomades est généralement assez dénudé et donc peu propice à autre chose qu'à ce type d'élevage extensif.

Dans ces conditions, on comprend que les ressources naturelles, comme le bois, soient d'une réelle valeur, ce qui leur vaut d'être consommées avec parcimonie.

Cessentiel des besoins des nomades est four- ni par les animaux, vivants ou morts.

Vivants, ceux-ci fournissent le lait ou le sang comme ali- ments, la laine ou le poil pour la confection de vêtements, la bouse (séchée) comme combus- tible, les jeunes bêtes et les mâles reproducteurs pour le commerce, et enfin les animaux adultes pour le transport et le commerce caravanier.

Quant aux cadavres des animaux, ils assurent l'approvisionnement en viande, en peaux et en ossements dans lesquels sont taillés nombre d'objets d'usage pratique ou d'apparat.

Les peuples nomades continuent à vivre dans un type d'environnement adapté aux besoins de leurs troupeaux dont ils tirent l'essentiel de leurs ressources.

LEurope, l'Asie ou l'Afrique peuvent ainsi être subdivisées en cinq grandes aires pasto- rales, chacune adaptée à des animaux particu- liers.

Les déserts arides et semi-arides (Sahel, Sahara et déserts d'Asie centrale) sont le lieu de prédilection du dromadaire; en Afrique centrale et au Soudan prédominent les bovins; les mou- tons peuplent les régions montagneuses d'Asie du Sud-Ouest (Turquie, Môyen-Orient) et le pour- tour de la Méditerranée.

Le climat continental particulièrement marqué de l'Asie centrale, convient davantage aux chevaux, bien que l'on y trouve aussi des moutons, des chèvres et des cha- meaux de Bactriane.

Enfin, dans la toundra du Grand Nord, le seul animal adapté est le renne.

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