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LES SYNTHÈSES VÉGÉTALES

Publié le 17/01/2012

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Synthèse des protides; expérience d'Eckerson: des pieds de Tomates cultivés en pleine lumière sur un sol dépourvu de nitrates ne renferment bientôt plus de ces sels, mais ont a~cumulé des glucides ; on les arrose alors avec une solution de nitrate de chaux ; après 24 h., ce sel peut être caractérisé dans toutes les parties de la plante ; après 48 h. il a sensiblement diminué, mais des sels ammoniacaux apparaissent ; enfin après 3 à 4 jours, ce sont des acides aminés qui sont formés.- Conclusion: à partir des nitrates (sels minéraux), la plante a formé des acides aminés (substances organiques) ; elle peut le faire en dehors des organes chlorophylliens, mais il faut alors que la plante dispose de glucides déjà photosynthétisés.

« c'est-à-dire que ~e~ns acidei aminés, cependant indispensables, ne peuvent être .fabnq~es.

Là .encore le pouvo1r de synthèse des ·végétaux dépasse de lom celu1 des ammaux.

· d) Les vitamines nous sont apparues(§ 142) comme des substan~ 236 absolument indispensables à l'organisme animal, mais qu'il ne peut fabriquer, et qu'il trouve chez les végétaux (se reporter à cette étude).

e) Chez les animaux, en dehors des protéines et des produits de leur dégradation, on ne trouve qu'un nombre infiniment restreint de produits azotés ; mais les plantes élaborent des produits azotés qui leur sont propres.

Tels sont les alcaloïdes : strychnine de la Noix vomique, nicotine du Tabac, atropine de la Belladone, morphine du Pavot, caféine du Café ..• pour ne citer que les plus connus et les plus utilisés en médecine, com- mençant une liste Ïue fon peut facilement allonger.

.

Rappelons tous es produits autrefois, - et parfois encore aujour­ d'hui,....:....

demandés aux végétaux et que la chimie s'efforce de reproduire par ses antibiotiques de synthèse (sur le t;vpe de la pénicilline du Péni­ cille, etc.) ses colorants, ses parfumll (imitant les essences de Rose, de Géranium, le menthol...), ses substances médicamenteuses (imitant la quinine du Quinquina ...

), ses textiles (dont la structure moléculaire rap­ .

pelle celle des fibres véiétales), ses « plastiques » (à l'imitation des résines et des caoutchoucs ...

Les vél{étaux, comme les c~mistes, nous donnent à chaque instant 'occasion de nouvelles découvertes sur leurs possibilités de synthès~.

D.

CAS DES VÉGtTAUX Sont-ils réduits comme les animaux 237 NON CHLOROPHYLLIENS.

à un métabolisme subordonné à .

celui des végétaux· verts, ou pré- sentent-ils un pouvoir de synthèse analogue à celui des autres végétaux? Examinons _quelques cas : a) Les nitrobactéries : ce sont des microorganismes ovoïdes, groupés en colonies dans une matière mucilagineuse, et qui-sont abondants dans un sol aéré où ils jouent un rôle important dans les transformations de l'azote du sol en nitrates facilement utilisables par les végétaux verts (nitrification):· On peut cultiver les Nitrobacter en milieu artificiel : une solution de nitrite de sodium, de carbonate de sodium, de sulfate de magnésium et de phosP.hate de ~tassium, c'est-à-4ire exclusivement minérale (comparer au liquide de Knop § 226).

L'oxydation des nitrites en nitrates leur procure l'énergie nécessaire à la synthèse de leur matière organique.

C'est une cbimiOI)'nthèse.

Il y a donc des végétaux - ce sont tous des Bactéries - qui, en dehors de la photosynthèse, peuvent fabriquer des substances orga­ niques aux dépens de sels minéraux uniquement.

b) Le cbampiJnon de couche est cultivé sur un terreau riche en fumièr de Cheval ; il ne pourrait vivre sur un milieu exclusivement minéral.

· Ainsi la plupart des végétaux non verts ont besoin de substances. »

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