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UNITE DE L'ORGANISME ANIMAL

Publié le 17/01/2012

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1. NOTION DE SÉCRÉTION INTERNE

Vers le milieu du XIXesiècle on savait déjà que le sang artériel contient 211 environ 1 pour 1.000 d'un sucre, le glucose (la glycose comme on disait alors). Dans sa thèse de doctorat, en 1853, Claude Bernard s'attaqua au problème de l'origine de ce sucre. Les sucres étaient des constituants bien connus des végétaux, mais le sang d'un chien nourri exclusivement de viande contenait toujours du glucose.

Le foie contient du glucose.

Un fragment de foie est broyé dàns de l'eau. On porte à l'ébullition, puis on filtre. Le liquide recueilli réduit la liqueur de Fehling. Une analyse plus poussée montre que le sucre réducteur ainsi mis en évidence est du glucose.

2° Comparaison du sang de la veine porte et du sang des veines sus-hépatiques. Les capillaires veineux de l'intestin se réunissent pour former la veine porte qui pénètre dans le foie où elle se ramifie. Le sang artériel arrive par l'artère hépatique.

« 212 3° Expérience du « foie lavé ».

Des dosages ont montré que le foie contenait de 2 à 4 pour 1.000 de glucose.

Cette faible quantité devrait être rapidement épuisée.

Or, après 24 heures de jeûne, les cellules hépatiques (§ 211) sécrètent toujours du glucose.

D où provient ce glucose ;1 Claude Bernard prélève le foie d'un chien, immédiatement après la mort de l'animal, et le perfuse à l'aide d'eau ordinaire 1 • L'eau pénètre par la veine porte et, suivant le même trajet que le sang, ressort par les veines sus-hépatiques.

Au début, l'eau contient du glucose ; ce dernier · est mis en évidence à l'aide de la liqueur de Fehling.

Mais, au bout de quelques minutes, l'eau qui sort du foie ne réduit plus la liqueur de Fehling.

On constate alors que le foie ne contient plus de glucose :il a donc été lavé de son glucose.

Claude Bernard abandonne ensuite le foie sur la table d'expérience et recommence le lendemain la perfusion: l'eau contient à nouveau du glucose.

· Conclusion : Les cellules du foie fabriquent du glu~ose.

Mais à partir de quel corps ;1 213 4° Le glycogène.

Claude Bernard broie un foie « lavé » dans de l'eau bouillante.

Après filtration, il constate que l'extrait aqueux (extrait qui ne réduit pas la liqueur de Fehling) est opalescent.

Si l'on ajoute de l'alcool, on obtient un précipité blanc floconneux qui, par hydrolyse, donne du glucose.

Claude Bernard appela glycogène ce corps capable d'en­ gendrer du glucose.

On sait (§ 35) que le glycogène a pour formule (Ce Hto Oa) n; c'est donc la même que celle de l'amidon, d'où le nom d'amidon animal donné parfois au glycogène.

Mais alors que· l'amidon se colore en bleu par l'eau iodée, le glycogène, lui, .se colore en brun acajou.

Des analyses chimiques précises montrèrent qu'au fur et à mesure que du glucose se formait dans le foie, du glycogène disparaissait.

Le poids du glycogène disparu correspondait exactement au poids du glucose formé.

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Conclusion : J.e glycogène est la substance mère du glucose sanpn.

Les cellules du foie contiennent une diastase, la glycogénase, capable d'hydrolyser le glycogène suivant la formule : (C.

H10 Oa)n + n Ha e> + n Cs Hu 08 214 5° Origine du glycogène hépatique.

On a démontré que le glycogène hépatique était produit par les trois (1) Claude Bernard n'a pas réalisé sa première expérience avec de l'eau salée physiologique comme on le pense parfois.. »

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