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Giuseppe Verdi (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 16/05/2016

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verdi

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Verdi et Strepponi reviennent tous deux vivre à Busseto en juillet 1849. Verdi y a acheté un domaine, Sant'Agata, qu'il aménage peu à peu - ils ne

 

se marieront qu'en 1859.

 

Verdi a atteint la célébrité grâce notamment à l'exaltation du patriotisme, dont la création effervescente des Lombards a constitué l’aboutissement.

 

II ressent le besoin de resserrer son inspiration sur des œuvres qui mettent en jeu non plus des masses, mais des individus - d'autant que, après l'échec du Quarantotto (1848), les Autrichiens ayant restauré leur autorité et

 

la censure veillant plus que jamais, l'heure n'est plus à l'opéra patriotique.

 

Créé à Naples en décembre 1849, son opéra Luisa Miller, d'après

 

un nouveau drame de Schiller, met en scène les passions douloureuses d'êtres déchirés. II déconcerte les premiers auditeurs, mais trouve rapidement son public.

L’efficacité dramatique est obtenue grâce à la concision du livret, qui fait la part belle aux conflits où se mêlent les thèmes de l'amour, de l'amitié ou de la politique ; l'intense concentration sur la psychologie des personnages participe également à cette efficacité dramatique. C'est pour cela que l'orchestre semble parfois relégué au second plan au profit des personnages. Une nouvelle fois, l'œuvre est applaudie par le public.

 

À cette occasion, la critique a beaucoup dit que, pour ce faire,

 

Verdi « brise » l'instrument vocal,

 

en s'appuyant sur une lettre célèbre, écrite lors de la création de Macbeth au San Carlo de Naples. Lorsqu'il apprit que la cantatrice pressentie est la Tadolini, Verdi écrit : «Cela paraît absurde, mais la Tadolini est une femme remarquable avec un beau visage, et je désire une lady Macbeth laide et monstrueuse. La Tadolini chante à la perfection, et je voudrais que lady Macbeth ne chante absolument pas. La Tadolini a une voix superbe, éclatante, claire et puissante, et je voudrais avoir pour lady Macbeth une voix rauque, étouffée, caverneuse.»

verdi

« •Il y retrouve avec plaisir l'ex-prima donna Giuseppina Strepponi , qui donne des leçons de chant très prisées depuis un an.

l'amo u r les enflamme, ils ne se quitteront plus .

Il s'installe avec elle dans une maiso n à Passy, et y reste environ deux a ns, avec quelques voyages en Italie, notamment à Milan quand il en apprend l'insurrection des« Cinq Journées» , e n mars 1848.

RETOUR À BusSETO • Verdi et Strepponi reviennent tous deux vivre à Busseto en ju illet 1849 .

Verdi y a acheté un domaine , Sant' Agata , qu'i l aménage peu à peu -ils ne se marieront qu'en 1859 .

• Verdi a attei nt la célébrité grâce notamment à l'exaltation du patriotisme , dont la création effervescente des Lombards a constitué l'abo utisse m en t.

Il ressent le besoin de resserrer son inspira tion sur des œuvres qui mettent en jeu non p lus des masses , mais des individus -d'autant q ue, après l'échec du Quarantotto (1848) , les Autrichie ns ayant restauré leur auto rité et la censure veillant plus que jamais, l'heure n'est plus à l 'opéra patriotique .

• Créé à Naples en déce mbre 1849, son opéra Luisa Miller , d'après un nouveau drame de Schiller, met en scèn e les passions douloure uses d 'êtres déchirés .

Il déconcerte les premiers auditeurs , mais trouve rapidement son public.

SANT'A~ATA • Après 1850 , Verdi est sans rival en It a lie, son aisa nce financière est assurée et lui permet d 'en finir avec sa «vie d'esclave ».

Les reprises de ses œuv res, les d roits perçus sur les partitions imprimées lui permettent de prendre du recul par rapport à sa production.

Il peut songer à écrire des opéras sans avoir le souci de respecter un contrat passé avec un directeur de théâ tre, un impresario ou un éditeur m usical , puis à les céder aux plus offrants.

• En 1851 , il s'i nstalle à Sant'Agata avec Giuseppina Streppo n i.

Mais celle-ci n 'est acceptée ni par sa famille ni par l a population de Busseto : tous les habita nts savent qu e la Strepponi a eu plusieurs enfants de ses précédents ama nts.

• Ils font le vide autour du couple illégitime, accablent Giuseppina d 'insu ltes.

A ntonio Bareui, ex-beau-pè re et protecteur de Verdi , lui reproche sa conduite scandaleuse .

Verdi coupe les ponts avec ses p a rents et la plupart de ses amis, et vit seul avec Giusepp ina, dans son domaine.

lA «TRILOGIE POPULAIRE» • Verdi compose pour la Fenice de Venise u n d ram e lyriq ue insp iré du Roi s'amuse de Victor Hugo (1832) .

Le livret -l'histoire d'u n bouffon d ifforme , dont sa fille bien-aimée est enlevée et violée par le roi François 1" ­ a de quoi inquiéter la censure.

Pour ne pas risquer ses foudres, Verdi en ch ange le titre provocate u r en Rigoletto .

Créée en mars 1851, l'œ u vre provoque la liesse de Vénétiens qui, au sortir des représentat io ns, fredonnent l'air L a donna e mobile.

La maîtrise technique dont fait preuve Verdi et la perfection de l'écrit ure vocale , acco rdée a u x nécessités d u drame et débarrassée des formes classiques de construction des airs, place le compositeur au tout premier rang des compositeu rs de son temps.

• Après Rigoletto , Verdi s 'attelle a u Trovatore (le Trouvère), une œ uvre difficile pour les chanteurs et au coloris orchestral et vocal très particu lier, et dans laque lle il souhaite plier la voix humaine à la volo nté du compos iteur , e n la faisant s'aventurer dans des registres inexplorés -jusque -là les compositeurs s 'efforçaient de respecter les possibilités «normales » de l'organe vocal.

• Le troisième chef-d'œuvre de la «trilogie populaire» est la Traviata .

DES V li'IIES AU BAI.

MASQU t • N 'ayant jamais eu l'h onne ur d 'une création à Paris, Verdi acce pte le livret des Vépres sidliennes que lui propo s e Scribe, auteur dramatique et librettiste officiel de l'Opéra de Paris.

Le sujet est curieux , car résolument antifrança is ; i l r etrace le massac r e des garnisons françaises par les Siciliens à Palerme à Pâques de 1282 .

C'est l'occasion pou r Verdi de rivaliser avec les grandes machineries de l'opér a français qui triomphe n t alors à Paris et dont le héros est Meye rbeer .

l'œuvre est créée en juin 1855 et accuei llie sans enthousiasme excessif, le livret étant plus à mettre en cause que la mus iq ue de Verdi.

• C'est aussi en raison de la faiblesse de son livret à l 'i n trigue passab lement comp liquée , que l'o p éra suivant Simon Boccanegra , créé en mars 1857 à Venise, est fraîchement accuei lli m algré la beauté de la musique .

• Le gran d opéra suiva n t est Un ba/Jo in maschera (un Bal masqué) , qui r e t race l'assassinat du roi Gustave Ill de Suède lors d'un bal masq u é.

Créé au San Carlo de Naples en lévrie r LA llrAVIATA • Pour échappe r à l'amb iance de Busseto , Verdi et Giuseppina Streppon i font un voyage à Paris de décembre 1851 à mars 1852.

C'est là qu'ils assistent à une représentation de la pièce d 'Alexandre Duma s fils la Dam e aux cam élias, qui fait un triomphe à cette époque au théâtre du Vaudeville.

Verd i est bouleve rsé par l'histoire de cette femme rejetée , comme la Strepponi, à cause de son passé ; le thème du sacrifice , sert de fil conducteur à l'œuvre.

• Il décide de porter à la scène le quotidien de la courtisane Violetta , culpab ilisée par la vie qu'elle mèn e et qui exp ie sa «faute » par le sacrifice de son amou r -le sacrifice des femmes à une cause quelconque est d 'ailleurs l'un des grands thè mes de la dramaturgie verdienn e.

Toutefo is , même si le suje t n ' est pas militan t, il est choqu ant pour l'époque -l'histoire de cette • femme perdue » est scab reuse et se déroule à une période contempo raine de son écriture -, 1 859, i l déclenche u n enthousiasme délirant malgré la censure qui voit d 'un mauvais œil l'assa ssinat d'un monar que, l'événement se fût-il p roduit à la fin du siècle précédent De tout le théâ tre, o n crie « Viv11 Verdi !», un slogan repris à travers toute l'Italie lorsque la guerre de libération décidé e par le souverai n piémonta is Victor ­ Emmanuelll contre l'Autriche éclate à la fin d 'avril.

D 'ABORD LA POUTIQUE , APRÈS LA MUSIQUE • Après avoir penché penda n t des année s du côté de la république, sans pour autant s'engager dan s a ucu n mouvement Verdi, toujours fervent patriote, se tourne vers Cavour dont la politique progressiste cont ribue à convertir les républicains à la monarchie libérale et constitutionnelle de Victo r-Emmanuelll.

• Pendant toute la période de lutte pour l'unité italienne , Verdi met délibé r é m en t la m u sique au second plan , il se pass ionne pour la politique et paye de sa personne autant que son ph ysique fragi le le lui permet.

• Lorsque l 'unité italienne se réalise enfin , en 1860, il se laisse convaincre par CIIVOUr , qu'il admire , de devenir député de Busseto .

Il est élu en janvier 1861 .

• Un an p lus tard , la mort de Cavour lui fait perdre définitivement toute envie de siéger au Parle m en t.

à tel point que,.~ lut donnée dans des décors et des costumes Louis XIV.

• Les premi ères représentations en costume contempora i n auront lieu en 1906 à Milan.

Verdi utilise une nouv elle fois l a technique du bel canto pour la mettre au service de l'expr essivité dramatiqu e, et la mus ique est l 'une des plus belles qu'il ait composées .

La prem ière de l'opé r a , créé le 6 mars 1853 , fit un fiasc o aupr ès du prud e publi c de la Fenice de Venise .

Néanmo ins la critique lut favorable , et la pres se da ns s on en sembl e reco nnut les mérites de l'œuvr e .

Les repr ésentation s suiv antes furent accueillies d e plus en plus chale ureusement et allère n t jusqu'au triomphe .

À LA CONQUln DU MONDE • Revenu à la musique, Verdi se fait représentant de ses œ uvres dans les capita les europée nnes, Saint­ Pétersbourg.

Berlin , Varsovie, Paris.

• En 1862 , à Londres , il représente l 'Ita lie à l'Exposition internationa l e , où il compose un morceau de circonstance , exerc ice qu'il déteste , l' Hymne des notions , qui inclut Frate /li d ' ftolio , la Marseillaise et Cod Save the Q ueen en les entrelaçant dans un bel effet d 'architectu re sonore .

• E n novembre 1862 , il crée son nouvel o péra, la Forzo del destina (la Force du destin) , à Saint- Pétersbourg.

pour lequel il reço it une somme confortab l e .

l'œuvre est bien accuei llie, san s plus , à cause des intrigues fome ntées par les zélate urs des musiques russe et allemande .

• À partir de 1863 , la p roduction de Verdi diminue, le compositeur , retiré à Sant' Agata , s'employa nt à gérer un patrimoine lyrique considéra ble.

• En mars 1867 , Don Carlos , d 'après Schiller encore u ne fois, est créé à l'O péra de Paris .

E n dépit des b elles pages musicales qu'elle contient - du grand monologue de Ph ili ppe Ill à l 'acte IV à celui d'Élisabeth au dern ier acte - , l'œuvre est accueillie a vec tiéde u r -le goût des Parisiens a changé depuis les Vêpres, le public préféra nt l es œuvres plus intimistes o u mélodramatiques .

Ce qui n'est pas le cas q uand elle est reprise en juin au Covent Garden de Londres.

Verd i se montre sévère pour l'Opéra de Paris : «Ainsi à L ond res, on m on te bien un e œ u vre en quarante jours , alors qu'à Paris il faut des mois pou r l a monter mal.

•• • Verdi travai lle ensu it e à une histoi r e se passa n t dans l'Antiq uité égyptienne, se mêlant d'écriture avec passio n jusqu 'à pren d re parfois la place d e son l ib rettiste, D u Locle .

Aiilll •• ,..,.,.,."_ est créé •• au Caire en décembre 1871 a vec une somptueuse mise e n scène où dom inent des décors inspirés par des monuments égyptiens .

• L a représenta tion est triompha le .

l'œuvre est un opéra à gran d spectacle qu i parvient à préserve r l e pathé tique de l'histoire par un grand souci de la vérité humaine .

Aida est repris à la Scala de Milan e n lévrier 1872, don t le public fait un triomphe au maestro .

Ce double succès constitue pour lui u ne consécration natio nale et internationale.

Fait sénateur du royau me, Verdi est deve nu l e symbole d e l ' art italien ; il est quasiment statufié de son viva nt.

• Son statut est confirmé quand est créée sa Messe de requiem en mai 1874, un immense «opéra de la mort >> traité comme une action dramatique -avec ses thèmes , ses passions , ses techniques instr umentale et vocales -, mais a ussi un hym n e à l'h umanité et à la grande u r de la culture italienne .

0TELLO • De retour dans son domaine de Sant'Agata, Verdi consacre désormais une bonne partie de son temps à la gestion de son vaste domaine foncier .

• Puis, lentement , il revient à l 'opéra qu'il a en tête, ~~~~~q u'il compose avec minutie à partir de 1884 .

Ote//o , '-.!:::::ii!~ d'a p rès S hakespeare, --"""""'! ~ est créé à la Scala de Milan en lévrier 1887 .

• C'est l 'apothéose : le public , qui s 'est arraché les places de la première, est si nombreux que l'on installe des sièges supplémentaires dans tou s l es endroits possi bles.

Avec Ote/Jo , Verdi se mesure avec succès à Wagne r pour constituer , en demeurant fidèle à ses trad itions , un «op é ra complet>> : l e d iscours musical est parfaiteme nt continu entre les airs, les récitatifs et l'orc hestre, qui n e se contente plus d 'accompagner le chant mais dialog ue avec lui.

FAI.STAH • Ragaillardi, le patriarche de Sant'Agata se lance dans un bou qu et final en forme de pirouette .

Il répo nd à la pro positio n de son libre ttiste et ami Arrigo Boito po ur écrire un opéra bouffe bâti autour d u person nage de Falsta ff, d 'a p rès les Joye uses Commères de Windsor de Shakespeare.

Verdi avait envie depuis des années d 'écrire une œ u vre comique : il avait constaté que l 'Italie, patrie de Goldoni, Pergolèse e t Cimarosa , ne riait plus en musique depuis l'avènement du romantisme et le Don Pasquale ( 1843) de D onizetti.

• Ftllstllff, dernier avatar de la commedia dell'arte, est créé en lévrier 1893 à la Scal a de Milan .

À travers l e filtre de l'ironie , Verdi offre sa dernière vision d u monde, vision pessimiste , mais ici exposée avec le recul d'un homme sur la fin de sa vie, serein et mélan c o lique .

• La prem ière, considérée comme un événement d 'e n vergure mondiale, a lieu devant u n p ubl ic impatient parmi lequel se trouvent Puccini , Mascag ni, ainsi que toute la critique euro péenne et américaine.

À la fin du spectacle , Verdi , la troupe et l'orc hestre sont ovat ionnés penda n t près d 'u ne demi-heure .

• Giuseppe Verdi meurt à Milan le 27 ja n vie r 1901 , q uat re ans après Giuseppi n a .

Disparaissant sans laisser d 'héritier, il lègue ses droits d'au t e u r à venir à l a maison de retraite des vieu x musiciens (Casa di Riposo ) qu'il a fondée à Milan.

Enterré simplement selon son vœu, il reçoit ensuite de la ville de Milan un hommage solennel deva n t 250 000 personnes .. »

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