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Amour et fidélité sont-ils compatibles ?

Publié le 05/03/2004

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amour
[C'est la fidélité qui confère au désir que l'on porte à un autre être toute sa dignité, toute son humanité. Tromper autrui est toujours un acte immoral. On ne peut à la fois aimer et être infidèle.] Être infidèle, c'est céder à l'appel de la chair Grand et respectable est ce pur amour, tel qu'il est chanté dans Le Cantique des cantiques (Ancien Testament). Il devient vil et méprisable lorsqu'il s'enivre des seuls plaisirs de la chair, se laisse envoûter par l'illusoire et dangereuse sensualité de la «dévergondée», de «l'étrangère», de la «prostituée» (Le Livre des proverbes). L'infidélité est immorale Ainsi que Kant l'écrit: «L'amour est une affaire de sensation, non de vouloir, et je ne peux aimer parce que je le veux, mais encore moins parce que je le dois (ce qui signifierait: être forcé à l'amour); par conséquent, un devoir d'aimer est une absurdité.» (Métaphysique des moeurs). Mais, toujours selon Kant, il n'est pas plus grande faute morale que le mensonge, lequel implique la tromperie. Même l'amour-passion est une infidélité Denis de Rougemont, dans L'Amour et l'Occident, a bien montré que l'amour romantique, cet amour qui préfère se résoudre dans la mort, est un amour infidèle puisqu'il n'aime que le sentiment de la passion, et non la personne qui l'inspire. C'est la raison pour laquelle il en vient à défendre la notion chrétienne de mariage, fondée sur la fidélité et l'absolu respect de l'autre.

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